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Largo Winch

Publié le 04 février 2011 par Cinephileamateur
L'affiche française
De : Jérôme Salle.
Avec : Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Gilbert Melki, Mélanie Thierry, Miki Manojlovic, Anne Consigny, Karel Roden, Steven Waddington, Rasha Bukvic, Benjamin Siksou, Nicolas Vaude, Bojana Panic...
Genre : Aventure.
Origine : France.
Durée : 1 heure 48.
Date de sortie : 17 décembre 2008.
Synopsis : Le milliardaire Nerio Winch est retrouvé noyé. Une mort forcément suspecte quand on sait qu'il s'agit du fondateur et principal actionnaire du puissant et tentaculaire Groupe W.
Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nerio n'avait pas de famille. Mais il cachait un secret : un fils, Largo, adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie. Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence.
Nerio assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires faisaient partie d'un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ?
A l'occasion de la sortie très prochainement de sa suite, j'ai pris un malin plaisir à revoir "Largo Winch", premier du nom que j'avais vu à l'époque lors de sa sortie en salles. Amateur de bandes dessinées, j'avais eu l'occasion de lire la plupart de ses aventures avant de découvrir ce film et comme c'est un univers que j'avais bien aimé, j'espérais très fortement que le film corresponde à mes attentes.
Ce second visionnage n'as fait que confirmer tout le bien que je pensais déjà de ce film. Dès le début, je me suis replongé dans cette intrigue complexe dans le monde de la finance qui comme dans la bande dessinée reste toutefois très abordable. En effet, les différents termes sont bien expliqué et à aucun moment le novice que je suis s'est retrouvé perdu. Du coup, je pouvais très facilement me concentrer sur cette aventure palpitante avec ses airs de film d'espionnage qui nous entraine aux quatre coins du monde. Au delà de ça, le scénario traite aussi de l'adoption et de la quête d'identité mais ces deux thèmes (déjà présent dans les albums) sont surtout là pour dessiner le personnage est sont traité avec simplicité. J'ai été captivé en tout cas par cette intrigue riche en rebondissements qui m'as tenu en haleine jusqu'au bout. Bien sûr, il y à quelques facilités scénaristiques qui paraissent un peu grosse mais en replaçant ce film dans son contexte à savoir que c'est une adaptation d'une bande dessinée, cela passe plutôt bien je trouve et arrive à rester un minimum cohérent et crédible. Le reste étant surtout là pour assurer le spectacle.
Ma principale crainte à l'époque de sa sortie en salles, c'était le choix de l'acteur qui devait incarner Largo Winch. J'ai rien contre Tomer Sisley mais de suite on se rend compte qu'il n'y à pas beaucoup de ressemblance physique et comme j'avais relu les albums peu de temps avant, j'avais peur que cela me déstabilise. Mes craintes ont été vite balayé grâce à l'excellente interprétation de l'acteur qui s'est parfaitement approprié ce personnage. Charismatique, à aucun moment il n'est ridicule et dès le début il arrive à nous faire faire abstraction de l'image que l'on pouvait avoir en tête. Il s'impose à l'écran de belles manières et du coup avec le recul maintenant je ne vois pas quel autre acteur pourrait interpréter ce personnage. Il livre une vraie performance d'acteur je trouve en réussissant à nous faire oublier le physique pour que l'on se concentre sur l'intrigue et la psychologie de son héros. Derrière lui, la distribution est de très grande qualité aussi. Miki Manojlovic, que je ne connaissais pas jusqu'alors, réussi à faire un excellent patriarche. Physiquement, il ressemble pas mal à son personnage dessinée et psychologiquement, le comédien lui donne vie de la meilleure façon qu'il soit. J'ai beaucoup aimé son jeu et le fait que le scénario lui donne de l'importance. Kristin Scott Thomas quant à elle reste fidèle à elle même du coup elle incarne toujours un personnage froid dont on connait les intentions qu'au dernier moment. Son interprétation n'as rien de novateur car je trouve qu'elle joue toujours de la même façon mais c'est efficace donc on ne va pas en demander plus même si, c'est juste un point de vue personnel, je trouve que le blond ne lui va absolument pas ^^ . Gilbert Melki m'as bien plu lui aussi. Ça me fait plaisir de le retrouver dans un rôle loin de l'image de comique qu'on peut s'en faire. Il démontre une nouvelle fois qu'on peut le prendre au sérieux même avec une cicatrice sur le visage cherchant à accentuer son trait de caractère. Je regrette un peu en tout cas qu'on ne vois pas plus Karel Roden (excellent) et Benjamin Siksou (choix parfait pour faire la transition entre Largo adolescent et Largo adulte ;-) ) qui montre de belles choses en revanche, si j'ai trouvé le jeu de Steven Waddington un poil trop léger comparé au reste du casting, j'ai eu plus de mal à accroché à Rasha Bukvic et Mélanie Thierry qui m'ont pas toujours convaincu cette dernière manquant un peu de profondeur et de présence physique à l'écran pour incarner son personnage je trouve.
Après "Anthony Zimmer", Jérôme Salle nous livre une réalisation de grande qualité montrant une certaine évolution qui n'est pas pour me déplaire. Très rythmé et très dynamique, le réalisateur à parfaitement su retranscrire l'univers de la bande dessinée crée par Jean Van Hamme et Philippe Francq. Dans cette très bonne adaptation, il à su donner une identité propre à son film tout en étant le plus fidèle possible à l'œuvre originale. J'ai vraiment eu la sensation de redécouvrir la bande dessinée et le fait de ne pas faire un simple copier coller mais d'en garder quand même l'essence est très intéréssant je trouve. Les décors sont magnifiquement exploiter en tout cas et personnellement, il m'ont donné envie de voyager que ce soit dans les coin les plus paradisiaque comme les coins les plus malfamés. Cette ambiance de voyage m'as plu surtout associé au côté solitaire de Largo Winch. Les extérieurs offrent en tout cas à Jérôme Salle de très beaux plans qui n'étouffe pas le film mais qui au contraire l'embelli. Sans forcément user de moyen exceptionnel, le réalisateur montre au passage qu'en France aussi ont peu faire des divertissements intelligent digne de ce nom. Le film n'as rien à envier aux grosses productions et m'as offert un spectacle que je ne regrette pas d'avoir vu. La bande originale signée Alexandre Desplat est comme toujours parfaite même si c'est pas sa meilleure composition et contribue aussi à dynamiser l'ensemble. J'ai bien aimé également le travail qui à été fait sur la lumière en fonction du lieu où on se trouve mais aussi de l'époque où on se trouve.
Au final, "Largo Winch" fut une très bonne surprise pour moi car à l'époque je ne pensais pas que j'allais autant aimé. Le fait de le revoir m'as fait plaisir et à accentuer un peu plus mon attente de découvrir sa suite (qui j'espère sera du même acabit). Ce divertissement ne m'as jamais ennuyé, il se regarde sans prise de tête très facilement et me donne envie de voyager. Pour un film qui parle du monde des finances c'est quand même pas mal du tout je trouve et en plus on à une interprétation et une réalisation de grande qualité donc que demander de plus. Pour moi, "Largo Winch" fait partie des meilleurs adaptation de bande dessinées que j'ai pu voir et plaira aux fans comme à ceux qui découvriront cet univers. Un film à voir :-) .
Tomer SisleyKristin Scott Thomas



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