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Tron l’Heritage

Par Kagemori

Réalisé par: Jospeh Kosinski
Avec: Jeff Bridges, Garrett Hedlund, Olivia Wilde
Pays: Etats-Unis
Titre original: Tron Legacy
Genre: Science-Fiction
Année de production: 2010
Durée: 02h06

Synopsis: Sam Flynn, 27 ans, est le fils expert en technologie de Kevin Flynn. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec la fidèle confidente de Kevin, père et fils s’engagent dans un voyage où la mort guette.

Critique: Oeuvre méconnue mais culte auprès des amateurs, Tron, production Disney de 1982, est remis au goût du jour grâce à cette suite qui a fait le buzz grâce à ses nombreuses bande-annonces et sa bande originale composée par Daft Punk.

Kevin Flynn, génial concepteur de jeux vidéos, avait pu s’enfuir du jeu dans lequel il avait été enfermé. Il vit tranquilement avec son fils, jusqu’au jour où il disparait. Quelques années plus tard, Sam Flynn décide de partir à la recherche de son père. En fouillant dans son ancien bureau, il se fait aspirer dans un ordinateur.

On va commencer directement par les points négatifs en critiquant le scénario qui est une refonte de ce qui s’était avant. Le père et le fils se battent cote-à-cote pour s’échapper d’un monde virtuel et stopper une IA à l’égo démesuré qui souhaite prendre le contrôle du monde réel. Le scénario part sur des bases simples et pas très originales mais, en plein milieu de film, perd le spectateur dans des histoires d’ISO à dormir debout. On ne comprend rien de ce qui se dit, à moins peut-être de s’y connaître beaucoup en informatique, etles éléments évoqués ne font en rien avancer l’histoire. Mais l’intérêt de Tron l’héritage n’est pas son scénario mais ses performances visuelles.

Tron l’Heritage

Et de ce côté-là, on en a pour son argent. Le premier Tron possédait déjà une patte visuelle fantastique mais souffrait quelque peu du temps. Avec la technologie actuelle, Tron l’héritage remet tout ça au goût du jour et c’est vraiment magnifique. Le jeu de lumières et la cohérence visuelle du premier film ont été respectés, et la qualité des effets spéciaux surprend. Même si elles ont abandonné leur trajectoire géometrique, les courses de motos en mettent plein les yeux, le principe de bloquer l’adversaire dans le sillage du véhicule étant toujours d’actualité. Les combats de disques sont également bien sympathiques et plutôt dynamiques.

L’autre atout majeur du film tient dans sa musique. Paraîssant plutot banal en écoute simple, les compositions des Daft Punk prennent toute leur ampleur avec les images. Le visuel et la musique combinés sont du plus bel effet. La plupart des morceaux tiennent de la musique pour film comme on en a l’habitude d’en entendre, avec un theme récurrent; mais les deux musiciens français ont également su apporter leur touche électro pour quelques morceaux très agréables, dont un générique de fin fabuleux. Les deux confrères à tête de robot font d’ailleurs une apparition furtive dans le film.

Jeff Bridges est toujours aussi magistral, encore plus ici car il y en a deux. Le programme rebelle a en effet été conçu à l’image de son créateur. Le spectateur a donc le plaisir de voir une confrontation entre un Jeff Bridges vieux et jeune, le jeune étant modélisé par ordinateur, technologie encore imparfaite.

On appreciera également la présence de la très jolie Olivia Wilde, mais on regrettera le maigre talent de l’acteur principal, Garrett Hedlund, qui a du mal à s’imposer face à la figure paternelle.

En bref, même si Tron l’héritage déçoit par la pauvreté de son scénario et des dialogues sans aucun sens, le film surprend par la qualité des images et de sa musique, ainsi qu’un univers cohérent, dans la continuité de ce qui avait été fait en 1982.



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