Hercules and Love Affair – Blue Songs [2011]

Hercules and Love Affair
Blue Songs

Moshi Moshi
États-Unis
Note : 6/10

par Olivier Morneau

Le retour des héros du disco moderne se faisait attendre. Auteur de l’un des meilleurs albums de 2008, Andy Butler avait beaucoup de pression sur les épaules par rapport à son prochain opus. Et il a dû composer sans Antony Hegarty (Antony & the Johnsons), dont la voix enrobait parfaitement les pièces du précédent Hercules and Love Affair.

Pas d’affolement au premier morceau. Painted Eyes se construit autour d’une basse 70’s efficace. Les arrangements de violons électroniques et de claviers permettent un groove mélodique très dance. Ce n’est peut-être pas Blind, mais le résultat s’accepte.

Malheureusement, My House n’est pas aussi écoutable. Les « get up get up » et « come on come on » deviennent absurdes lorsque doublés par une trop grande quantité de sonorités électroniques dérangeantes. Si Andy Butler aime bien faire dans le kitsch, il doit cependant faire attention à ne pas exagérer.

Sur Step Up, le DJ new-yorkais collabore avec Kele de Bloc Party. On a encore droit à la même formule. La basse s’occupe du groove, les arrangements subséquents composent une mélodie dont l’objectif est de faire danser. Le problème avec cette structure est sa redondance. Sur son album éponyme, le DJ employait une formule beaucoup plus variée et créative. Sur Blue Songs, chaque chanson débute de la même façon, et après moins d’une minute on comprend déjà le message.

La simplicité de composition de Blue Songs coule l’album après quelques écoutes. On ne peut pas dire que c’est mauvais : Andy Butler sait comment faire bouger nos corps. Il l’a merveilleusement fait avec son album éponyme, le fait bien avec Blue Songs. Mais au lieu d’avoir accouché d’une playlist variée, le new-yorkais semble plutôt avoir copié-collé le brouillon du premier titre sur chacune des dix autres pistes. Nous aussi, on a le blues.