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Ski > Entretien avec Julien Lizeroux

Publié le 07 février 2011 par Ptimek

Au repos forcé depuis le slalom de Kitzbuhel, le vice champion du monde de slalom, Julien Lizeroux, a accepté de se livrer au jeu des questions/réponses à seulement quelques jours des championnats de monde de Garmisch. Entretien.

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Julien Lizeroux, vice champion du monde de slalom en 2009.

«Bonjour Julien, tout d’abord, nous savons tous que tu connais des difficultés physiques en ce moment, est ce que cela va mieux, parle nous en un peu plus ?
Non, cela ne va pas franchement mieux, en effet, depuis le mois de Septembre et notre long stage a Ushuaia, j’ai une grosse inflammation du genou gauche (au niveau de la rotule et des tendons) et plus j’appuie sur ma jambe plus cela me fait mal, c’est assez compliqué pour faire du ski. Les conditions en compétition sont extrêmes, ce n’est pas simple car je ne peux pas m’entrainer comme il  le faudrait.

Comment se passe ta rééducation ? Quel a été ton programme ces derniers jours ?
Depuis Kitzbuhel, j’ai subi une infiltration du genou et je suis un protocole de rééducation (repos, vélo, piscine et kinésithérapeute) jusqu’au 13 février pour reprendre l’entrainement en vue des mondiaux.

« Je suis le premier fan des équipes de France de Ski »

Avec un peu de recul, comment analyses-tu ton début de saison ? Est ce que la frustration te donne davantage d’envie pour finir l’année ?
Disons qu’avec le peu de journées de ski que j’ai dans les jambes, c’est un peu un miracle que je m’en sorte avec un podium et deux top 10 en slalom. Il est très compliqué pour moi de skier dans ces conditions car je pense davantage à ne pas me faire mal plutôt qu’à skier vite. Je dois skier calmement et relâché, cela me demande beaucoup de concentration et d’énergie. Malgré tout, l’envie a toujours été là et le sera toujours.

Les championnats du monde de Garmisch commencent dès Mardi, es-tu dans le flou complet, ou t’es-tu quand même fixé de réels objectifs ?
Je ne me fixe jamais d’objectifs, ma seule envie est d’arriver au départ en bonne forme physique et de me focaliser sur mon ski et mon engagement. Mais oui le flou est bien présent.

On sait, l’ambiance au sein de l’équipe de France est bonne, le groupe est très soudé, mais comment vis tu la réussite des autres ? Cela t’aide t’il à  sortir de cette « spirale négative »?
Ce sont toutes et tous de très bons amis,  je suis donc le premier fan des équipes de France de Ski. Le niveau général de notre groupe est exceptionnel et on a de bons repères à l’entrainement mais cela ne m’enlève pas mes douleurs et mes difficultés. Je dois bien rester centré sur moi.

Comment pourrais-tu décrire Ivica Kostelic, hyper dominateur cette saison ?
J’ai l’impression que rien ne peut lui arriver cette saison. Ce qui m’impressionne le plus, ce n’est pas son ski mais sa capacité à enchainer toutes les courses et à être performant malgré la fatigue.

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Lizeroux lors du slalom de Val d'Isère.

J’aimerais en savoir un peu plus sur toi, quelle genre de préparation effectues tu lorsque tu es dans la cabane de départ?
Rien de spécial, je me remémore une dernière fois le tracé, je tape dans la main de mon coach et de mon technicien et j’envoie du gros.

« J’ai toujours adoré le sport et le ski, je suis tombé dans la marmite en étant gamin »

Comment gères tu la pression avant les grands rendez-vous ?
Je ne cherche pas du tout à évacuer la pression puisque c’est ce qui permet de se transcender, j’essaie juste de canaliser mon énergie.

Lorsque tu étais  jeune, tu étais au club des sport de La Plagne, qu’est-ce qui ta donner envie de continuer ?
Je suis toujours au club des sports de la Plagne, j’ai toujours adoré le sport et le ski, pour moi c’était une suite logique, je suis tombé dans la marmite en étant gamin. Mon frère était le modèle sur qui prendre exemple.

Est-ce que tu te souviens de ta toute première coupe du monde ? Kitzbuhel il me semble ?
Oui c’est le moins que l’on puisse dire, c’était l’aboutissement de mes progrès mais surtout le début des choses sérieuses.

La saison dernière, tu as été un modèle de régularité puisque tu es arrivé en bas sur toute tes courses, parle nous un peu de ton style de ski, plus agressif, moins académique mais d’autant plus efficace.
Pas seulement la saison dernière, j’ai enchaîné trois grosses saisons avec une énorme régularité alors que mon style est plutôt basé sur l’engagement et l’agressivité. Ma marque de fabrique c’est que je fais des fautes mais que je ne lâche rien jusqu’à la ligne d’arrivée. En ski, l’important c’est d’aller vite, peu importe la manière…

Quelle est ta relation avec  les plus jeunes, l’avenir du ski français?
Dès que j’ai un peu de temps je vais passer du temps avec mes amis à La Plagne et avec les jeunes du club. Je réponds juste à leurs interrogations et leur fais part de mon expérience,  ils ont de très bons coachs pour s’occuper de leur formation.»

Entretien réalisé le vendredi 4/02/2011- Kévin Charbonnier.

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