Oui, bon, j'ai acheté Saint Seiya Edition Deluxe.

So what?

Il y a cinq mois, dans mon premier billet, je rappelais à quel point  l'hystérique club Dorothée avait ruiné pour au moins 15 ans tout mon intérêt pour le dessin animé japonais. Rédhibitoires, ces présentations par des tarés hurlants devant des hordes de gniards énamourés, les intermèdes bas de plafond et plus franchouillards que la Classe et les Grosses Têtes réunis... impossible de m'intéresser au contenu, à savoir les séries elles-mêmes.

Et si j'ai malgré tout essayé de suivre certains épisodes de ce qui s'appelait "Les Chevaliers du Zodiaque", c'était pour découvrir une série au concept nouveau, certes, mais avançant à deux à l'heure, écrasée par le fardeau de dialogues interminables et totalement incompréhensibles, ânonnés par des doubleurs aussi charismatiques que le commentateur du tiercé à Longchamp. Sans compter qu'à l'époque, en 1988, j'étais quand même trop vieux (18 ans) pour me sentir concerné, et pas assez vieux pour regarder cela d'un oeil neuf. Résultat, je n'ai jamais réussi à m'y intéresser, et je suis passé à côté. Vingt ans plus tard, je n'ai aucune nostalgie de ces diffusions télévisées et je n'ai jamais ouvert un manga de Saint Seiya.

Alors, quand je passe la semaine dernière au rayon manga de mon hypermarché, il n'y a aucune raison pour que je tende la main vers le premier volume de la réédition par Kana de Saint Seiya, à part la curiosité. Et je me retrouve à la caisse avec ce volume dans mon sac plastique, entre quatre yaourts et un paquet de sablés bretons.

 

Je ne vais quand même pas vous résumer l'histoire. Qui d'entre vous ignore Saint Seiya? Je vais donc me concentrer d'abord sur l'objet. Bon, il n'y a pas à dire, l'objet est séduisant. Il coûte 9,25€ prix éditeur, payé 8,78€ avec les 5% de réduction. Il est au format 14X21, comme les récentes rééditions de Dragon Head ou d'Astroboy. Il pèse lourd, car il est entièrement en papier glacé de qualité, 64 pages de couleur sur un total de 242, plus deux hors-texte couleur :  un mini-poster format double, et deux doubles pages de présentation des armures de Pégase et du Dragon.

Selon la fiche de présentation de l'éditeur, cette nouvelle édition s'accompagne d'un nouveau lettrage, d'une nouvelle traduction des dialogues, et la série est prévue en 21 volumes au lieu de 28. Bref, il ne me reste maintenant plus aucune excuse pour ne pas me plonger tranquillement dans la lecture de Saint Seiya, et me faire enfin une opinion personnelle et documentée...

Alors, ce que j'en pense?

Un seul premier volume, c'est encore un peu tôt pour me prononcer. Pour être honnête (mais si, ça m'arrive) ce n'est toujours pas le type d'histoire qui m'attire. Des suites de combats, depuis la scène d'entraînement de Seiya avec Marine, jusqu'au début du tournoi des chevaliers de bronze. Mais ça se tient bien, les défauts de l'anime sont absents du manga : c'est rapide, c'est nerveux, et le design rond et vintage n'est pas pour me déplaire. Curieusement, je trouve le manga beaucoup plus dynamique que l'anime (enfin, le souvenir vague que j'en ai), sans cette raideur hiératique des personnages, ni cette lenteur énervante des combats. Ici, pas ou peu de blabla, de l'action, encore de l'action, toujours de l'action ! Si les 20(!) prochains volumes restent de cette qualité, je pourrais bien me laisser tenter... Et opérer un nouveau revirement dans mon initiation progressive aux classiques du manga. Je ne suis plus à ça près !

Le prochain volume est annoncé pour le 1er avril. Le visuel de couverture n'est pas encore connu. Je l'attends, non pas avec impatience, mais avec curiosité. Quant à regarder l'anime, beuh, non, faut pas pousser. Quoique? En VOST, peut-être un jour... Ben oui, newbie, petit scarabée : faut jamais dire jamais. C'est la leçon du jour.

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