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"Insane"

Par Loulouti

En partenariat avec Cinetrafic j’ai eu la chance de regarder un direct-to-dvd de très bonne facture : "Insane" de Jamie Blanks (metteur en scène en son temps du très réussi "Urban Legend" avant que la franchise ne prenne une orientation pour le moins désastreuse). Le film est distribué par Cartel depuis le 2 février dernier.
Le long métrage, qui s’intitule en anglais "Storm Warning" est une œuvre qui ravira les fans du genre à coup sûr.
"Insane" est un survival très efficace qui donne aux spectateurs son lot de sensations fortes. Je ne dirais pas que "Insane" est original dans l’absolu, l’histoire est bâtie sur un schéma classique, répétitif diraient certains, mais l’ensemble nous captive dans sa manière de prendre au piège les deux héros (Robert Taylor et notre Nadia Farès à nous) et par une mise en scène tranchante si j’ose m’exprimer ainsi.
"Insane" est un film d’ambiance. La nature, havre de paix et de quiétude par essence, prend des allures inquiétantes. La caméra semble se complaire à mettre en relief successivement des cadres idylliques certes mais terriblement angoissants. Le cinéaste joue avec des éclairages saturés.
Quand les protagonistes se retrouvent perdus en mer et éloignés des repères confortables de la civilisation, le doute s’insinue.
arrivée de la nuit renforce ce sentiment de solitude et de désarroi. Alors que le moral des deux têtes d’affiche est au plus bas, la découverte de l’existence d’une ferme sonne comme un espoir sans limites.
Plus dure sera la chute…
A partir de ce moment là le film gagne en intensité. Plutôt que d’envoyer du lourd de prime abord et de ne pas assurer derrière, le réalisateur prend le parti de faire monter l’horreur crescendo. La seconde partie du long métrage est faire d’insultes, de vexations et de brimades.
Le spectateur fait la connaissance d’une famille de tarés (un père et ses deux fils) complètement déshumanisée, animale même dans l’esprit. Des êtres "humains" qui vivent dans une véritable porcherie, un lieu infâme qui révolte notre sens commun. Ce trio de gars hideux est le contrepoids rêvé à ce couple bien propre sur lui et sans histoires. L’affrontement larvé entre les deux parties est rythmé par une tension constante.
On s’attend à ce que l’orage éclate à chaque seconde.
La dernière partie voit la violence se déchaîner de manière très brutale. Vingt dernières minutes construites sur une inversion dans les relations de notre couple d’égarés (je vois d’ici les femmes sourciller). L’homme, blessé à la jambe, est mis sur la touche et c’est la femme qui porte la culotte afin d’assurer la survie des deux. Elle prend l’initiative en mettant au point un redoutable piège extrêmement troublant pour notre masculinité. Elle libère une force destructrice insoupçonnée et insoupçonnable. D’objet sexuel et de victime potentielle, son statut change dans l’adversité.
La force du personnage bénéficie de l’apport de Nadia Farès (pas toujours servie par des rôles à sa mesure) qui trouve dans "Insane" l’une de ses meilleures prestations. Son côté  bombe sexuelle perdue au milieu de la fange et de la terreur sonne comme une merveilleuse trouvaille. Un côté décalé qui sied terriblement à "Insane".
"Insane" se révèle à la hauteur côté gore. Trois ou quatre séquences se montrent très réalistes dans ce domaine. Notre cœur bondit à chaque nouvelle étape. Nous échappons aux effets superflus et la surenchère. L’accent est mis sur des moments intenses et spectaculaires.
Le final s’avère nerveux à souhait et extrêmement bien ordonné. Jamie Blanks nous prouve son savoir faire dans une conclusion parfaitement opportune et maîtrisée.
"Insane" est une très bonne surprise.


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