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Chute des investissements étrangers en Inde

Par Antoinehl

Ces derniers jours, de nombreux journaux se sont fait l’écho d’une chute historique des investissements étrangers en Inde.

La Reserve Bank of India (RBI) a indiqué que durant la période Janvier- Septembre 2010, les investissements se sont élevés à près de 16 milliards de dollars US contre 21.4 milliards USD l’année précédente.

Les pays les plus investisseurs sont l’Ile Maurice, Singapour, les États Unis, la Hollande, Chypre, le Japon, l’Allemagne et la France.
Les secteurs en pointe  sont les  services (financiers et non financiers), les logiciels et ordinateurs, les télécommunications, le secteur de la construction, des énergies et de l’automobile.
Il est intéressant de voir que cette chute est encore plus importante si on la compare avec les investissements globaux dans les pays en voie de développement; ceux ci ont augmenté de 478 milliards USD a 524 milliards USD.

Alors quelles raisons à cela, et comment cela s’illustre t il à Bangalore?
Les sociétés ont quatre type de problèmes, et j’en ai la confirmation tous les jours. Il s’agit de la piètre qualité des infrastructures, des problèmes environnementaux et de la difficulté d’acquérir des terres.
Tout cela a comme conséquences un manque de place et une impossibilité de se développer.
Quand on voit les étendues désertiques autour de Bangalore et les nombreuses friches dans la ville, cela parait peu croyable, mais c’est bien le cas.
Deux exemples en ce moment, Infosys et IBM.
Tous deux sont les fleurons de Bangalore. Le patron d’IBM, Sam Palmisano, est venu hier et la route de l’aéroport a tout bonnement été fermée pour lui permettre de se déplacer rapidement.
IBM, qui possède  déjà 6 immeubles à Bangalore, aurait besoin de s’étendre encore… et les rumeurs disent aujourd’hui qu’il leur est impossible de le faire pour des questions de disponibilité de bureaux.
Infosys qui a un campus gigantesque ici, a aussi menace de partir de Bangalore et de se diriger vers Hyderabad, ville dont l’infrastructure est meilleure.
Il faut se rappeler qu’outre une corruption dont tous les journaux se font écho, Bangalore a plus que doublé de volume en moins de dix ans et que la demande en énergie suit une courbe vertigineuse qui entraine des coupures quotidiennes.
Les routes sont mauvaises (malgré, il faut le dire, de nombreux efforts depuis trois ans) et les salaires s’envolent.
Ajoutez a cela une inflation galopante (le prix du litre d’essence et du kilo d’oignons qui sont utilises comme mesures se sont envole à près d’un euro), et vous aurez un tableau de ce qui se passe ici…

Alors combien de temps l’Inde va pouvoir rester un leader de la délocalisation?


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