L1: Lille marque le pas

Pendant des mois, Lille a surfé sur la vague de la réussite mais à l'aube de deux semaines décisives, la défaite dimanche à Montpellier qui suivait le nul contre le PSV (2-2) tout comme une baisse de qualité de jeu laissent craindre un ressac moins heureux.

Jeudi à Eindhoven où il devra gagner pour se qualifier en 8e de finale de l'Europa League, puis dimanche face à Lyon (L1) avant la réception de Lorient (coupe de France) et un déplacement à l'OM: d'ici le 6 mars, Lille peut subir le grand splash et perdre sur tous les tableaux craignent les oiseaux de mauvais augure. Ou tout gagner répondent les optimistes.

La nouveauté finalement, c'est ce débat. Devenu malgré un discours toujours très prudent l'un des favoris pour le titre, les Dogues semblaient être des leaders sûrs d'eux, heureux. Meilleure attaque (42 buts), meilleur buteur Moussa Sow (16 buts), défense en progrès, 13 matches sans défaite toutes compétitions confondues: tous les voyants étaient au vert mi janvier.

Mais pour une dizaine de minutes très mal négociées dans l'Hérault, le doute s'est instillé un mois plus tard. En terme comptable, Lille n'a pourtant grillé qu'un joker. Cependant, cet échec, le premier en Championnat depuis 13 matches de L1, marque les limites actuelles de l'équipe assise sur un fauteuil devenu subséquemment moins confortable.

Se pose d'abord le problème de rythme. Force est de constater que les Dogues ont de moins en moins les pattes nécessaires pour tenir au bout des matches. A Auxerre, déjà, ils avaient perdu deux points en concédant un nul (1-1): but de Dudka à la 86e minute. Au stade de la Mosson, ils ont craqué dans les mêmes conditions: Belhanda à la 84e.

Cette concordance des temps de faiblesse va au-delà d'une simple coïncidence. Déjà en Coupe, les qualifications arrachées devant les amateurs de Wasquehal (1-0) puis Nantes (1-1, 3-2 t.à.b.) avaient témoigné d'une baisse de régime, l'état des pelouses, celle du Stadium comme celle de la Mosson n'aidant pas vraiment l'équipe à développer ses passes courtes.