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Crise Ivoirienne : Nos actions pourraient être cotées sur 2 bourses bientôt

Publié le 22 février 2011 par Okibourse
Crise Ivoirienne : Nos actions pourraient être cotées sur 2 bourses bientôt

M. Kone katinan, ministre ivoirien du budget (Camp Gbagbo)

Les élections présidentielles ivoiriennes se sont terminées par une crise politique avec 2 présidents et 2 gouvernements. Le président Gbagbo qui contrôle actuellement l’administration, n’a pas été reconnu par l’Uemoa. L’organisation sous régionale reconnaît plutôt la victoire de son adversaire M. Ouattara. C’est ainsi qu’un front de la crise ivoirienne s’est ouvert entre l’Uemoa et le camp Gbagbo. Ce dernier a réquisitionné l’agence locale de la banque centrale commune aux 8 pays membres de l’Uemoa. Dernièrement, il a aussi réquisitionné la Brvm (le marché boursier commun) et relancé les cotations hier lundi 21 février.

Rappelons que le patron du conseil régional (autorité de régulation) était à la réunion des chefs d’état qui a abouti à la démission forcée de M Dacoury Tabley, l’ancien patron de la Bceao, pour avoir travaillé avec le gouvernement Gbagbo. Il ne souhaite certainement pas connaître le même sort. Son institution et la Brvm ont décidé de suspendre leurs activités jusqu’à la fin du mois et de délocaliser momentanément le système informatique de la bourse à Lomé. Les cotations de la Brvm version Uemoa devraient reprendre bientôt. Auparavant, l’autorité de régulation a menacé de sanctions tous les courtiers qui seraient tentés de travailler avec la bourse version Gbagbo. Tout ceci indique que nos actions devraient être cotées bientôt sur 2 bourses différentes. La crédibilité internationale de notre marché devrait être sérieusement écorchée.

Bni Finances, la société de bourse de l’une des banques de l’état ivoirien devrait coopérer sans problème avec la bourse version Gbagbo. Lorsqu’on entend M. Affi Nguessan le président du parti de Gbagbo dire que « toute entreprise qui se mettra au travers de la refondation sera nationalisée », l’on serait pas surpris de voir les autres courtiers ivoiriens être amenés de force à travailler avec le groupe d’Abidjan. La fermeture de plusieurs banques privées dans le pays, desquelles dépendent les principaux courtiers réduit ce nombre.

Lorsque nos actions seront cotées à Abidjan et à Lomé, à qui appartiendront elles réellement ? Les enfants de la terre d’Eburnie finiront par s’entendre. La crise ivoirienne passera, mais quels dégâts laissera t-elle sur la place financière de l’Uemoa ? Rappelons qu’une vingtaine de courtiers en bourse est enregistrée à la Brvm et la moitié est ivoirienne.

Euclide Okolou


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