Magazine Cinéma

Women In Black

Par Ninelililabo

Les femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay. De noir, étaient vêtues les bonnes espagnoles dans les années soixante pour travailler dur ou aller prier à l’église.. Renoir, le cinéaste, on y pense fort : ‘le déjeuner sur l’herbe’ (scène du pique-nique près de Lisieux) et évidemment ‘la règle du jeu’ (le désordre créé par le franchissement des frontières sociales).. Grise et monotone est la vie d’un patron de société (Fabrice Luchini) marié à une provinciale (Sandrine Kiberlain). Dans ce monde figé, les bonnes n’avaient pas le droit d’utiliser l’ascenseur, ni l’escalier principal dans les immeubles bourgeois de Neuilly Auteuil Passy. Le patron finit par oser transgresser ces règles et prendre l’escalier de service pour monter vers le bonheur. Les autres patrons et leurs bonnes pouvaient toujours utiliser le ‘Guide bilingue ménager à l’usage des employés de maisons espagnols et de leurs employeurs’ (1964- toujours disponible sur le Net !!!) pour des conseils de savoir-vivre ensemble.. Rose est la couleur de ce joli conte réalisé par Philippe le Guay. Les employées de maison venues d’une Espagne pauvre et franquiste semblent positiver malgré leurs conditions de travail. On remarque parmi elles Carmen Maura, qui -dans ce film- n’est pas une des ‘ Femmes au bord de la crise de nerf ’ mais une actrice dont on apprécie un talent qui lui a permis d’obtenir un prix d’interprétation à Cannes ainsi qu’un Goya pour ‘Volver ’ d’Almodovar. Ici, elle et ses amies ensoleillent le sixième étage avec leur bonne humeur, leur musique, leur nourriture étrangère. Un demi-siècle plus tard, dans le XVIème arrondissement et les autres, on trouve d’excellents traiteurs et restaurants espagnols qui proposent du chorizo, du jambon de Jabugo, des paellas et tapas finalement très parisiennes. Daneel

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