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Eliza Doolittle ( support: Sherman) au Club de l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 27 février.

Publié le 27 février 2011 par Concerts-Review

George-Bernard Shaw fait un tabac à l'AB.
La petite fleuriste,  Eliza Doolittle, a conquis des centaines de Pygmalion.
Normal, Miss Eliza Sophie Caird ( Camden, London, 22 printemps, tu lui en donnes 17 à tout casser) squatte les charts de sa Majesté, et d'ailleurs, depuis plus d'un an.
Un club archi sold-out, donc.
Un public à peine pubère, voire carrément jardin d'enfants, tu y ajoutes quelques paumés ayant dépassé le cap de la quarantaine, tout ce beau monde, à 19h30 déjà, se bouscule pour trouver une place aux pieds du podium.
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20h10':  Sherman
s'est vu confier la lourde tâche de chauffer le club.
Ce gentil singer-songwriter d'Izegem s'en est tiré à la perfection, six titres, 25' et une salle enthousiaste!
Steven Bossuyt, alias  Sherman, s'accompagne à l'acoustique, dispose d'un beau filet vocal, proche de celui de Milow, et nous balancera un folkpop attachant et soigné.
Le petit gars a fourbi ses armes à Londres, après l' épisode Cream & Spices ( demi-finale du Humo's Rock Rallye en 2002), et le single ' On your side' trône dans la Hotlist de Studio Brussel.
Un full CD est prévu pour fin 2011 .
'All of ashes' , pas de grand cinéma, un folk pop lo-fi impeccable!
'Head in clouds' sera plus rythmé. Au jeu des comparaisons/influences, tu risques les sempiternels Damien Rice, Buckley fils ou Tom Helsen.
Une ballade 'One way town', suivie du catchy hit ' On your side'.

Sherman alterne titres lents et introspectifs et uptempos énergiques, la jeunesse est charmée par son approche humble, sa voix claire et ses mélodies plaisantes, elle lui fait un triomphe.
'In comes the silence' et la valse saccadée 'Avalanche' mettent un terme à cet apéritif pas dégueulasse.

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20h58', la meute s'agite, elle attend le moment fatidique, sur scène rien ne bouge.
A 21h03', toujours que dalle, trois longues minutes s'écoulent, un signal visuel vers le deejay, extinction des feux et entrée en piste du band, quatre musiciens costumés Al Jolson, époque de Jazz Singer 1927, le ton est donné, le rétro règnera: un contrebassiste élégant ( Chris Dagger) ayant conquis ma jeune voisine - un Buddy Holly lookalike à la guitare( Charleston) , un crack - un formidable black drummer ( Jameson ?? ) et un claviériste/violoniste discret.
One-two-three-four proclame le batteur, les boys fredonnent un doo-wop
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esthétique:
Shu-doo-doo-doo
Dam-dam, dam-du-dam, doo-bee-doo
Dam-dam, dam-du-dam, doo-bee-doo
Dam-dam, dam-du-dam, doo-bee-doo
Dam-dam, dam-du-dam, doo-bee-doo
Une voix émerge des coulisses:
I am Doolittle but I do a lot
I try to do the best with what I've got
Sometimes nobody notices at all
If I stood on a chair, I'd be taller..
et la minuscule enfant apparaît, vêtue d'un short tout aussi mini et d'un top assorti, tu y ajoutes des cheveux bouclés seyants et t'as envie de la mettre en garde car le grand méchant loup rôde.
'Missing' s'appelle ce truc irrésistible pour lequel elle a samplé 'Come softly to me' des Fleetwoods.
Mieux que Lily Allen, Katy Perry, Avril Lavigne, La Roux ou la vieille Gwen Stefani.
Second hit délicieusement sucré ' Skinny Genes' , la petite déambule de long en large, souriant aux enfants et grands-parents, pas question d'avoir la grosse tête, elle
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est tout simplement parfaite.
'Moneybox' ....don't need your money, boy sera suivi de ' Go Home' au final cha cha cha désuet.
'Nobody' sera tout aussi enjoué.
Son délectable mix de pop/ jazz/ rhythm'n blues combiné à une bonne humeur communicative et à son look de gamine délurée plonge l'assistance dans l'allégresse co(s)mique.
Brussels, we're gonna slow it down, grab the person next to you if you wanna dance... ça va pas, Eliza, ce mec est barbu et ne s'est plus lavé depuis une éternité!
'So High' se nomme le slow.
Un singalong, en canon, sur fond de contrebasse Blue Note ' A smokey room'.
Un plongeon dans ta prime jeunesse, trois ans, l'âge de l'insouciance ' Back 2 front'.
Eliza en fée clochette!
Le troisième single extrait de son album:' Rollerblades', un hit au UK fera place à ' Police Car' pour lequel la môme s'essaye au trombone buccal et elle terminera par la
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bombe attendue par tout Bruxelles 'Pack Up'.
Impossible de résister, tu bourdonnes avec la masse:
"I don’t care what the people may say
What the people may say about me
Pack up your troubles get your old grin back..."


45' pendant lesquelles tu as retrouvé tes 15 ans!

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Bye, bye, Bruxelles!
Réaction: an earthquake, Eliza, come back, girlie!
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Une grosse ( très grosse) claque avec le premier bis: une version époustouflante et bluesy du magistral ' I never loved a man' d'Aretha Franklin.
Eliza,tu nous a eus jusqu'à la moelle.
Bravo, fillette!
'Mr Medicine' un r'n'b à la Joss Stone mettra fin à ce concert charmant.


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