Les Femmes du 6e étage

L'histoire

Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille « coincé », découvre qu’une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit... au sixième étage de son immeuble bourgeois. Maria, la jeune femme qui travaille sous son toit, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l’opposé des manières et de l’austérité de son milieu. Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte avec émotion aux plaisirs simples pour la première fois. Mais peut-on vraiment changer de vie à 45 ans ?

  

Mon avis

A l'inverse de Requiem pour une tueuse, le bouche à oreille pour ce film était plutôt bon. Je m'y suis laissé prendre et j'ai bien fait car c'est une belle petite surprise. Un peu comme Les émotifs anonymes. Voilà donc un film qui fait du bien. Chose rare : pas de violence, pas de vulgarité, que du bonheur. Certains diront que c'est vieillot, poussiéreux, dégoulinant, plein de clichés...Je suis le premier à descendre ce genre de film. Mais là pas du tout. J'ai marché à fond. C'est fait avec tact, douceur, sensibilité et plein d'humour. Peu d'éclats de rire mais le sourire tout le temps...et l'on ressort avec la banane. Fabrice Luchini est parfait pour le rôle, il n'en fait vraiment pas trop au contraire, ça nous change... Sandrine Kiberlain a un rôle moindre, inconséquente et frivole mais elle le fait bien (ça aussi !). La bande d'actrices espagnoles qui incarnent les fameuses femmes du 6è est très attachante. Elles sont toutes très bien et à croquer. A leur tête Natalia Verbeke (La méthode) mais aussi Carmen Maura qu'on ne présente plus et Lola Duenas, vue chez Almodovar et récemment dans Yo tambien et Angèle et Tony. Alors oui, on a vu ça mille fois mais qu'importe j'en avais peut être besoin aujourd'hui. Drôle, léger, insignifiant sans doute bientôt oublié mais qui, sur le coup, fait un bien fou. Un excellent moment.

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