Magazine Culture

Je suis un artiste "atypique"

Publié le 09 mars 2011 par Jacquesh2010

Un jour, un poète qui n’écrivait plus, un musicien qui ne jouait plus ses Bach, Mozart et Debussy, s’inscrivit à un cours de dessin et de peinture. Il ne se croyait pas doué pour les arts graphiques, mais coloriste dans l’âme il essaya progressivement d’exprimer – quoi ? - Une certaine mélancolie parfumée de couleurs. 

La couleur, c’est l’âme de ma peinture et c’est pour elle que j’ai choisi de peindre à l’huile et, plus tard, au couteau. C’est par et pour la couleur que je suis devenu «impressionniste», (que je déteste les étiquettes ! ). Que je fais de l’abstrait ou du figuratif. 

En effet ma vision la pus forte d’un environnement quelconque passe obligatoirement par la couleur. Dans mon travail, la palette est la base de l’atmosphère particulière qui entoure mes tableaux. Et parce que j’essaie de représenter mon «moi interne» dans chaque travail, mes tableaux deviennent génériques; étant génériques ils exposent un narratif bien au-delà du narratif «moi», de mon ego pour révéler une condition plus universelle. 

Pour moi, l’acte de peindre doit être intime, mystique, sensuel. Au mieux de mon talent, mon travail a aussi un autre contenu; ce quelque chose qui demande un arrêt, un second regard, un effort d’assimilation. 

J’aime particulièrement dessiner, au pastel sec, des nus féminins. Sans réserves mais aussi sans voyeurisme. Mais dans mes tableaux tout ce qui peut me toucher est bon, car mon but n’est pas de peindre des sujets mais bien des émotions. Voyez par exemple ma toile «Tristesse», un petit format mais plein d’humanité, celle de l’artiste incompris. 

Dans tout cela, la technique n’est qu’une servante, pas une maîtresse. Je peins au couteau –je l’écris parce que cela se voit-. Il m’ arrive aussi d’utiliser des gels acryliques, mélangés aux couleurs ou sur lesquels je peins, pour donner à mes toiles plus de relief. Par exemple : j’utilise du sable, ou de la pierre de lave, ou d’autres compositions de grains variés. 

Pour finir, je dirais que ma vie ne serait rien sans art. Je peins en écoutant de la musique classique – que je n’entends plus dès que je suis «dans» mon sujet. J’ai besoin de beauté, j’ai besoin de couleur, j’ai besoin de vie ! 

C’est pourquoi je peins et je peindrai. 

Jacques-Charles Heymans


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine