Magazine Culture

Poezibao a reçu, n° 163, dimanche 13 mars 2011

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l'actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s'agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
Henri Cole, Terre Médiane, Le Bruit du temps
Isabelle Garron, Corps fut, Flammarion
Cummings, Font 5, Nous
Constantin Cavafy, Éros, Thanatos, Hypnos, Riveneuve édition
Denise Desautels, L'angle noir de la joie, Arfuyen
Tony Harrison, Cracheur de Feu, Arfuyen
Revue Action Poétique, n° 203
Revue l'Étrangère, n° 26/27
Anthologie Poètes en partance, Poésie/Gallimard
Jacques Ancet, Chronique d'un égarement, Lettres vivres
Olivier Domerg, Portrait de Manse en Sainte Victoire molle, L'Arpenteur
Serge Airoldi, Les Roses de Samode, Cheyne Éditeur
Mariette Navarro, Alors Carcasse, Cheyne Éditeur
Christophe Béguin, Guerre de beauté, Impeccables
Laurent Grison, Yvon Guillou, Arrachures dedans, Voix d'encre
Revue : jetez l'ancre
revue , n°144
et aussi
Thierry Cazals et Ana Yael, Un éléphant au paradis, Motus
Marie-Josée Christien, Guy Allix, Correspondances, Éditions Sauvages
Revue Phoenix, janvier 2011, n° 1
Sébastien Kérel, Une maison à l'Ouest d'à peu près tout, éditions Riveneuve
Tristan Felix, Journal d'Ovaine, Atelier de l'Agneau
Jacques Viallebesset, L'écorce des cœurs, Le Nouvel Athanor
Gisèle Sans, Personne ne dira le dernier mot, Éditions de l'Atlantique
Eric Dubois, Radiographie, Publie.net
et le CD
Je îl(e) déserte, Cantate pour six voix et Calypso
Notices détaillées de ces livres et revues en cliquant sur " lire la suite... "

Terre médiane
Traduit de l'anglais (États-Unis) et présenté par Claire Malroux
Le Bruit du temps, 2011
18 €
Le recueil, publié en 2003 aux États-Unis, est écrit au Japon où Henri Cole est allé découvrir le pays de sa naissance après la mort de son père, survenue en 2000. La quête d'identité du poète s'y poursuit sous forme de sonnets écrits où il évoque la figure de ses parents, mais aussi de poèmes plus longs et moins formels où sont abordés d'autres thèmes chers à l'auteur - le désir, l'amour charnel et spirituel, la douleur - éclairés ici par la lumière d'un pays où les liens avec la nature ne sont pas rompus.
Ce qui rend si singulière la poésie d'Henri Cole dans le paysage de la poésie américaine d'aujourd'hui, c'est qu'il s'agit d'une poésie non-urbaine, où la fusion du poète avec la nature s'opère de manière très intense. Les animaux dialoguent avec les humains dans des sortes de fable, à l'image de cette mante religieuse décrite, non sans humour, contemplant le poète " avec une grande émotion, comme si j'étais saint Sébastien lié à une colonne corinthienne / et non simplement Henri traînant au lit avec un livre ".
Le recueil est fait de ces rapprochements entre l'homme et ces " créatures de la nature ", qui donnent lieu à des échanges troublants.
Isabelle Garron
Flammarion, 2011
19 €
Isabelle Garron poursuit dans Corps fut le récit brisé, la longue " narration cachée " qu'inauguraient ses deux premiers ouvrages. Mais ici, malgré ses béances et ses ruptures intérieures, le texte se déroule si l'on peut dire d'un seul tenant : il s'agit bien d'un même et long poème divisé certes en plusieurs " suites " (prolongées par leur " variations ") mais à travers lesquels on perçoit les étapes d'une métamorphose intérieure, une sorte de lente réconciliation avec le monde - à l'image peut-être de ce lac " vu d'en haut / qui prenait la forme / d'un cœur ".
Moins minimaliste dans ce troisième opus, la poésie d'Isabelle Garron témoigne toujours de la même exigence formelle et d'une constante invention prosodique. Sa voix si singulière - qui travaille ici un présent plus immédiat, plus tangible - trouve dans Corps fut de nouveaux accents pour dire, par-delà les tensions la beauté cachée d'un monde redevenu lisible " Ô soirs sur le motif ! / et d'un sorte jeté - sur l'angle couvert de la motion / s'extrait de ce gris blanc un corps / comme une forme à la lenteur des eaux. ". (Prière d'insérer)
Traduction et postface de Jacques Demarcq
Éditions Nous, 2011
18 €
puisque sentir est premier
qui prête la moindre attention
à la syntaxe des choses
ne t'embrassera jamais entière ;

De E.E. Cummings (1894-1962), son cinquième livre, le plus parisien, d'une vitalité infatigable, toutes griffes et caresses dehors.
A noter, le titre de la longue postface de Jacques Demarcq : " Vivre enfin et toujours vivre et d'abord ".
Constantin Cavafy
Éros, Thanatos, Hypnos
Poèmes érotiques
Traduction et commentaires Pierre Jacquemin
Éditions Riveneuve, 2011
20 €
Constantin Cavafy, le grand poète d'Alexandrie de langue grecque, (1863-1933) est encore bien trop peu connu du public français malgré de nombreuses traductions. Ainsi, si de nombreux témoins nous révèlent un personnage austère, parlant seul dans la rue, renfermé, isolé, E M Forster nous en fait un portrait amusant et déconcertant. Issu d'une famille très aisée d'Alexandrie qui va se retrouver soudain ruinée, Cavafy, devenu humble fonctionnaire, fréquentera cependant l'élégante société d'Alexandrie mais également les quartiers les moins recommandables de la ville où il pourra vivre, en secret, d'homosexuelles amours. On évoquera souvent la froideur de son style, le contrôle des émotions. Il nous laisse, en réalité, des poèmes érotiques parfois incandescents, parfois pleins d'un charme retenu. Mais comme toujours chez Cavafy, Éros, force de vie et de sensualité, est déjà condamné par Thanatos, la mort et son continuel cortège d'empêchements. Que sera le rôle d'Hypnos, troisième force symbolique en jeu, dans cet étrange essai ?
Denise Desautels
L'angle noir de la joie
Prix de littérature francophone Jean Arp
Arfuyen, 2011 - sur le site de l'éditeur
10 €
Denise Desautels est aujourd'hui une des grandes voix de la littérature de langue française. Sa bibliographie imposante, la haute exigence dont témoigne son itinéraire, ainsi que les distinctions majeures qui lui ont été décernées devraient attirer l'attention sur son œuvre. Mais voilà : elle vit au Québec, et la littérature d'outre-Atlantique accède difficilement aux lecteurs de Vieille France... Il est vrai aussi que Denise Desautels n'a pas le goût de la publicité. Sa discrétion transparaît dans des notes biographiques extrêmement pudiques, alors que ses textes suggèrent tant de conflits et de blessures. Le ton de ses textes est âpre, rude, sans concession, mais toujours dans l'ellipse, la distance, la retenue. Pendant la mort ou Tombeau de Lou sont significatifs de cette démarche radicale, de cette attitude frontale face à l'interrogation ultime.
Ce tout nouveau livre de Denise Desautels, L'angle noir de la joie, est publié en coédition avec les Éditions du Noroît (Québec) dans le cadre du Prix de Littérature francophone Jean Arp 2010.
Tony Harrison
Cracheur de feu
Traduit de l'anglais par Cécile Marshall
Prix Européen de Littérature
Arfuyen, 2011 - site de l'éditeur
18 €
Il y a urgence à faire découvrir au lecteur français la voix de Tony Harrison, raffinée, intempestive, provocatrice, à la manière d'un Pasolini d'outre-Manche. Tel est le but du présent ouvrage, réalisé en collaboration avec la meilleure spécialiste française de Tony Harrison, Cécile Marshall, et avec la participation de l'auteur lui-même.
C'est cette grande figure de la littérature anglaise qui a reçu le Prix Européen de Littérature 2010.
Poète prolétarien et helléniste distingué, pourfendeur du thatcherisme puis du blairisme et républicain déclaré, comment situer Tony Harrison ? Écoutons Michel Rémy le présenter dans l'Anthologie bilingue de la poésie anglaise parue dans la bibliothèque de la Pléiade : " Dès sa vingtième année, Tony Harrison présente la situation paradoxale d'être issu d'une famille de mineurs de Leeds et d'avoir été, grâce à une bourse, étudiant en Lettres classiques à l'université de sa ville natale. Or, en gardant vivant ce sentiment d'aliénation mentale vis-à-vis de sa classe d'origine, représentée par l'obsédante figure paternelle, Tony Harrison réussit à maintenir intact le violent ressentiment qu'il nourrit à l'égard de la classe dominante [...] Son écriture est en perpétuelle fracture, devenant en elle-même une critique de la dépossession du langage des ouvriers, lutte sourde qui écartèle le texte, entre la grammaire lâche du parler populaire et l'ordre harmonieux de la prosodie bourgeoise [...] Harrison veut redonner à la langue d'une mère absente et d'un père avec lequel toute communication était impossible une gravité nouvelle qui suspende les dualités qui la déchirent. "
À la mort de Ted Hughes en 1998, le poste de Poet Laureate avait été proposé à Tony Harrison à Leeds en 1937), qui le refusa avec éclat. Est-ce cette gloire un peu kitsch qui a manqué à Harrison pour être célébré en France comme l'un des grands écrivains de l'Angleterre d'aujourd'hui ? Est-ce sa personnalité hors norme, son engagement à l'extrême-gauche, son talent multiforme (poète, dramaturge, cinéaste, traducteur, grand reporter...), qui ont dissuadé les éditeurs de le traduire et de le publier en France ?
Car aujourd'hui encore, hormis la magnifique traduction par Jacques Darras ( Le Cri-In'hui, 2008) du grand poème v. - long dialogue avec un tagger skinhead dans un cimetière, plusieurs fois mis en scène à la Maison de la Poésie de Paris -, il n'existe aucun ouvrage consacré à la présentation de l'œuvre de Tony Harrison en français. Or cette œuvre apparaît pourtant comme l'une des plus originales, des plus fortes, des plus décapantes de l'Europe d'aujourd'hui.
Cracheur de feu présente en édition intégralement bilingue un choix de textes particulièrement représentatifs de Tony Harrison Signalons que, à l'occasion de la remise du Prix, paraîtra également aux Éditions Petropolis un recueil des poèmes " républicains ", Former United Kingdom. ( sur le site de l'éditeur)
n° 203
Au sommaire de ce numéro, des textes de Paul Blackburn, Keith & Rosmarie Waldrop et un ensemble autour de Corneille (1922-2010). Contributions aussi notamment de Démosthène Agrafiotis, Serge Pey, Catherine Weinzaepflen, Ingeborg Bachmann et des chroniques de Claude Minière, Jean-Pierre Bobillot, Véronique Pittolo, Yves Boudier, Liliane Giraudon.
n° 26/27
Au sommaire de ce numéro, des textes notamment de Didier Cahe, Christophe van Rossom, Myriam Eck, Jean-Luc Nancy, Patrick Beurard-Valdoye, Joël-Claude Meffre, Philippe Beck.
Anthologie Poètes en partance
De Charles Baudelaire à Henri Michaux
Édition de Sophie Nauleau
Poésie/Gallimard n° 466, 160 pages, 6, 70 €
Anthologie publiée comme chaque année par Poésie/Gallimard pour le Printemps des Poètes.
Jacques Ancet
Chronique d'un égarement
Éditions Lettres vives, 2011
18 €
Cette Chronique d'un égarement pourrait s'intituler " Chronique de l'impondérable des jours ". La première phrase, " je suis perdu " est non pas le fil " directeur " mais le leitmotiv de ce livre. D'où l'exergue empruntée au grand poète israélien Israël Eliraz, dont l'auteur se sent très proche : " Tu me dis : vois les choses de plus près // ensuite observe-les dans leur insomnie, où / je suis totalement perdu. " Car, ce n'est que dans l'égarement au coeur même du monde balisé, sans surprise, de la routine qu'on appelle " réalité ", ce n'est que dans la perte de tout repère, à travers cet exercice de méditation où se croisent paradoxe et humour, angoisse et éblouissement, que quelque chose peut soudain se produire : le sentiment d'une présence. Illimitée, apparaissante, disparaissante, sans cesse poursuivie dans tous ses livres, celle du merveilleux, de l'épouvantable, de l'inaccessible " réel ". ( notice du site Place des Libraires)
Olivier Domerg
Portrait de Manse en Sainte-Victoire Molle
Gallimard /L'Arpenteur, 2011
15,50 €
Lire la chronique de Jean-Marc Baillieu sur le site Sitaudis
Serge Airoldi
Les Roses de Samode
Coll. Grands Fonds, Cheyne Éditeur, 2011
15 €
" Why India ? C'est la question que pose au narrateur des Roses de Samode un chauffeur de taxi.
Pourquoi l'Inde ; pourquoi tous ces voyages, dont ce livre se fait l'écho, autant d'occasions pour l'auteur de s'interroger sur la nature des liens qui l'unissent au monde, et qui révèlent, entre le présent et son pays d'enfance, de secrètes coïncidences : telles ces roses de Samode que recueille le voyageur en souvenir de celles dont sa grand-mère parsemait sa maison.
Voici un livre auquel le travail de la mémoire confère une douce mélancolie, en même temps qu'il est très fidèle aux charmes de la découverte, à l'étrangeté, à la dureté aussi, à la violence, des villes et des pays traversés.
La langue de Serge Airoldi, souple et enveloppante, sert admirablement le devoir de reconstituer, de mettre de l'ordre dans sa vie fragmentée, tout en témoignant des joies de la rencontre et de la nouveauté. "
Mariette Navarro
Alors Carcasse
Coll. Grands Fonds, Cheyne Éditeur, 2011
15 €
" Mais qui est donc Carcasse, personnage aussi fragile qu'obstiné, qui se tient debout sur un seuil, dont on ne sait rien sauf qu'il voudrait le franchir et qu'il ne sait ni pourquoi ni comment le faire ? Curieux personnage vide, au nom improbable et sans fonction, mais qui vit intensément, riche paradoxalement de désirs, d'attentes, de craintes, de refus. C'est comme s'il n'existait pas encore tout à fait et pourtant, comme on dit, il se pose là, trouble, dérange, fait obstacle.
Allons, une chose est sûre, Carcasse nous ressemble étrangement, qui cherche une présence si maladroitement, si avide d'humanité dans sa demande incertaine et naïve. Avec humour, par traits et mouvements successifs, Mariette Navarro peint ici un rejeton du Plume de Michaux aux prises avec le monde, avec les autres, avec l'époque : Carcasse voudrait être contre, mais doit faire avec. Et si cette embarrassante contradiction était, pour Carcasse comme pour nous, le seuil à franchir ? "
Christophe Béguin
Guerre de beauté
impeccables, 2011
17 €
Guerre de beauté est une fête (son titre reprend celui d'une gravure de Jacques Callot de 1616) où cinglent la pensée et le corps, les mouvements et les mots, le sens et la sensualité. Une prétention de grâce et de hauteur qui se donne le moyen adéquat : un véritable toucher. Une escrime au sabre, esquive, esquisse, et à plaisir. Un programme personnel de bonheur et de connaissance.
Né en 1968, Christophe Béguin est tout à la fois musicien (violoncelliste du Quatuor à cordes Tournières) et écrivain. Ses écrits ont paru pour la plupart en revues. Guerre de beauté est son premier livre publié.
Laurent Grison, Yvon Guillou
Arrachures dedans
Voix d'encre
20 €
Yvon Guillou entend mes poèmes minuscules
comme des cris dés-écrits, des éclats de voix
qu'il métamorphose en univers majuscule

Laurent Grison est poète, essayiste et historien de l'art. Yves Guillou est plasticien.
troisième parution
décembre 2010
Nomades est une jeune revue poétique et artistique fondée en 2008 à Neuchâtel en Suisse. Le troisième numéro de la revue vient de paraître. C'est un numéro basé sur le voyage, avec des textes inédits d'auteurs suisses et parisiens (parmi lesquels le poète Louis-François Delisse), assortis de nombreuses illustration et d'un dossier contenant des gravures de Bertil Schmüll, artiste graveur hollandais.
Voir le site de la revue
n° 144
mars 2011
Au sommaire de ce numéro, des textes notamment de Geneviève Vidal, Valérie Canat de Chizy, Roland Dauxois, Michel l'Hostis, Julien Derôme, Elodie Lousteau, Eric Savina....
*Thierry Cazals et Ana Yael, Un éléphant au paradis, Motus, 10 €
" De tous les anges / l'ange de l'ennui est le plus terrible " (p. 40
*Marie-Josée Christien, Guy Allix, Correspondances, Éditions Sauvages, 13 €
" Une mystérieuse synergie est ici à l'œuvre, entre les deux poètes et joint leurs accords complices, dans une fièvre à deux, fructueuse et nécessaire " (4 ème de couverture)
*Revue Phoenix, janvier 2011, n° 1, 16 €
Une nouvelle revue littéraire et poétique, avec un dossier Marc Alyn et des contributions notamment d'André Ughetto, Daniel Leuwers, Pierre Dhainaut, Isabelle Baladine Howald, Giorgio Cittadini.
* Sébastien Kérel, Une maison à l'Ouest d'à peu près tout, éditions Riveneuve, 12 €
" Avril est le plus cruel des mois / Les arbres reverdis taquinent les fenêtres / Fermées en prévision des deniers frimas / De peur que ne s'envolent, séduites par la gaieté des pigeons / Le mystère des feuilles empilées sur le bureau. "(p. 30)
* Tristan Felix, Journal d'Ovaine, Atelier de l'Agneau, 10 €
" Ovaine est paludéenne. Un peu fada aussi, comme les fées. Elle prend feu à l'automne 2005, à la surface sulfureuse d'une conche du marais poitevin, sous un clair de pleine lune comme il se doit. Ce feu follet encore humide pèse déjà de toute sa personne, puisque son journal débute là, dans une des cabanes de Sansais [...] (4 ème de couverture)
* Jacques Viallebesset, L'écorce des cœurs, Le Nouvel Athanor, 17 €
" Les mots sont feuilles mortes / Usés trop usés d'avoir trop mal servi / Ils jonchent vos vies devant votre porte / A force de ne les avoir pensés ni ressentis " [...] (p. 74
* Gisèle Sans, Personne ne dira le dernier mot, Éditions de l'Atlantique, 13 €
" Au seuil écailleux de pierre / pour qui sait / un temple de verdure // Suivre la voie du silence // Monter les marches / de récompense/ de recueillement : de régénération " (4 ème de couverture)
* Eric Dubois, Radiographie, Publie.net, 3, 49, téléchargement ici
Avec Radiographie, dans un travail rigoureux de distiques où une lumière dure semble se diffracter dans l'intérieur des mots, Eric Dubois prend le risque d'une autobiographie : dans ce que Bourdieu nommait La Reproduction, la poésie n'arrive pas seule dans le logement de banlieues d'une famille ouvrière, de sympathisants communistes. Elle se conquiert. Et cela ne va pas seul, il y a des impasses, des erreurs. Mais c'est ainsi que se définit une voix, un territoire.
et le CD :
* Je îl(e) déserte, Cantate pour six voix et Calypso
Six poètes répondent à Calypso, enregistrement et musiues Laurent Noël, Ouverture et clôture Tristan Felix, avec Maurice Mourier, Samy Abdelazim, Jude Stéfan, Philippe Blondeau, Dismas Clapier, Ivar Ch'Vavar, production l'Usine à muses, 2011 ( 71 bis rue Philippe de Girard, 75018 Paris) - voir ce site


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