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L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon

Par Soukee

696941_gfComme j'en ai entendu parler de ce roman... A en croire certaines blogueuses, c'eût été sacrilège de passer à côté. Bon, j'aime Barcelone et la quatrième de ce roman m'intriguait, donc j'ai succombé (c'est rare que je résiste, vous remarquez ?)

Barcelone, 1945. Le père du narrateur emmène son fils dans un endroit aussi mystérieux que source de fantasmes : le Cimetière des Livres Oubliés. Sont entreposés ici tous les livres dont personne ne se souvient. La règle ? La première fois que l'on s'y rend, en adopter un, pour qu'il continue à vivre grâce à ce nouveau lecteur. Daniel Sempere, le narrateur, choisit un livre sans savoir que celui-ci va bouleverser sa vie. Quelqu'un veut à tout prix le récupérer tandis que ceux qui ont connu son mystérieux auteur se taisent à son sujet...

L'Ombre du vent fait partie de ces romans fleuves qui parcourent les années à partir d'une intrigue très bien ficelée. Histoire et fiction se mêlent inextricablement autour de personnages à la psychologie solide.

Si j'ai aimé me plonger dans la Barcelone de ces années là, j'ai été peut-être un peu déçue par cette lecture. Et pourtant, je crois que cette déception n'est absolument pas due au roman en lui-même mais plutôt à mes attentes par rapport à cette lecture. Je m'attendais peut-être à un roman plus fort, plus poignant, ou une intrigue plus alambiquée. Je ne sais pas...J'ai néanmoins passé un très bon moment de lecture et trouvé la plume de Zafon poétique à souhait et son imagination assez fascinante. L'intrigue est très bien ficelée et m'a tenue en haleine tout au long du roman, jusqu'à son dénouement vraiment imprévisible. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la nouvelle La bibliothèque de Babel de Borgès quant à ce fameux Cimetière des Livres Oubliés. Mais je pense sincèrement que cette lecture aurait pu davantage me plaire si je n'en avais pas eu tant d'éloges si dithyrambiques.

Les avis de Cynthia, Iluze, Alex-Mots-à-Mots, Héloïze et Mazel 

"Dans ce lieu, les livres dont personne ne se souvient, qui se sont évanouis avec le temps, continuent de vivre en attendant de parvenir un jour entre les mains d'un nouveau lecteur, d'atteindre un nouvel esprit." (p.13)

"Je pensais à mon envie de me réfugier dans son regard insaisissable, dont je craignais qu'il ne fût transparent, vide. Je pensais à la solitude qui allait m'assaillir, cette nuit, quand je l'aurais quittée, quand je n'aurais plus de stratagèmes ni d'histoires pour me concilier sa compagnie. Je pensais au peu que j'avais à lui offrir et à tout ce que je voulais recevoir d'elle." (p.235)


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