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La monnaie en action

Publié le 16 mars 2011 par Galuel
Dans le système monétaire privateur en vigueur, la propriété de votre argent déposé dans une banque est violée. Il est utilisé par la banque pour "financer l'économie" selon le terme utilisé. La réalité c'est que la banque "prête" votre monnaie à autrui, y compris pourquoi pas à vos propres concurrents, pour en retirer un intérêt, à son bénéfice exclusif.
Ainsi le système bancaire s'approprie un intérêt sur ce qu'il ne possède pas, par un artifice, qui consiste à profiter d'une ambiguïté non dite sur votre propriété qui aurait été soit-disant "déléguée" à la banque. Qui a jamais été informé que votre crédit comptable, est en réalité utilisée par votre banque à votre détriment et à son profit ?
C'est exactement comme si le comptable d'une entreprise se permettait d'utiliser le chiffre du bilan pour allouer des crédits à son gré, sans que ni le PDG ni l'ensemble des actionnaires soient au courant. Curieusement ce qui semble totalement hors la loi dans un cadre limité tel qu'une entreprise, semble parfaitement normal quand cette entreprise est la société dans son ensemble...
Pourtant le citoyen n'utilise pas une banque pour qu'elle puisse utiliser en violant le droit de propriété, son crédit comptable à son profit. Le citoyen utilise une banque pour avoir un moyen de transaction simple, efficace et rapide. Quand un citoyen veut investir via un prêt, ou via la constitution d'une entreprise, il investit  délibérément et ouvertement son crédit comptable dans un fond d'investissement, ou directement dans l'entreprise choisie ou créée par lui, transformant son crédit comptable monétaire en droit de propriété sur le fond ou l'entreprise (en actions), et assumant ainsi parfaitement un risque réel de perte, tout autant qu'un potentiel de bénéfices, sans nuire à autrui, sans utiliser la propriété d'autrui.
La monnaie en action Coffre fort (source wikimedia)
Donc cette utilisation des dépôts par les banques, pour cautionner des investissements sans avoir la propriété du crédit utilisé, s'effectue de façon non seulement de façon frauduleuse vis à vis du droit à la propriété, mais contre le citoyen déposant, alimentant ainsi des "valeurs" choisies arbitrairement et unilatéralement par un centre illégitime et spoliateur de l'ensemble de l'économie.
C'est ainsi que par exemple le déposant à la BNP, a permis à la BNP d'investir dans le nucléaire, peut être à son propre détriment. S'il pense que d'autres sources d'énergies sont préférables, savait-il que son compte a été utilisé pour installer un monopole nucléaire en France, dont il paye ensuite la facture ? Actualité oblige... mais c'est loin d'être le seul sujet qui pose soucis !
Et pendant ce temps les crédits aux PME sont bloqués. Comment s'étonner de cet état de fait, quand l'information quant au fonctionnement réel de ce système n'est pas donné ? S'agit-il d'un laisser-aller intellectuel du citoyen, ou d'une règle implicite sciemment non-dite ?
Où est la démocratie quand l'outil de gestion des échanges est géré par un code non démocratique et utilisé non pas comme l'outil symétrique qu'il doit être, mais comme instrument de pouvoir sur autrui ?
Il y a des réseaux bancaires qui utilisent cette règle de façon sensiblement plus éthique, partageant théoriquement décisions et profits avec leurs clients qui sont aussi leurs sociétaires, ce sont les banques coopératives. Toutefois le fonctionnement reste suffisamment opaque pour qu'il soit réellement acceptable.
A l'échelle d'une zone économique la règle "une personne une voix" et "partage des profits" consiste à réellement considérer le citoyen comme propriétaire souverain de son espace économique, à bannir le travail forcé et donc l'esclavage conformément aux droits de l'homme, et donc à créditer chaque citoyen de son pouvoir minimum d'échange universel avec autrui via le Dividende Universel.
La Théorie Relative de la Monnaie a désormais son wiki, afin de faciliter le regroupement des apports des contributeurs.

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