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Un ostéopathe pour Bébé ? Demandez une ordonnance à votre médecin

Publié le 30 janvier 2008 par Willy

Branle-bas de combat chez les ostéopathes ! Le décret du 25 mars 2007 a interdit ou restreint certains actes qu’ils avaient coutume de pratiquer régulièrement. C’est le cas des manipulations gynéco-obstétricales, des touchers pelviens et de toutes manipulations crâniennes chez un nourrisson. Bon à savoir, avant de consulter…

L’article 3 de ce texte stipule en effet que « le praticien bénéficiant d’un titre d’ostéopathe ne peut effectuer les actes suivants : manipulations gynéco-obstétricales et touchers pelviens ». Cette restriction concerne les ostéopathes dits « sans pré-requis », c’est-à-dire ceux qui n’ont bénéficié d’aucune autre formation que celle d’ostéopathe.

Comme nous le précise Guy Roulier, secrétaire de la Chambre nationale des Ostéopathes (CNO), « les praticiens qui sont également kinésithérapeutes, sage-femmes et bien sûr médecins ne sont pas concernés par cette mesure ».

Quant aux « manipulations du crâne, de la face et du rachis chez le nourrisson de moins de six mois », elles doivent faire suite à « un diagnostic établi par le médecin, attestant l’absence de contre-indication médicale à l’ostéopathie ».

Pour Guy Roulier, le message à délivrer aux jeunes parents qui souhaitent une séance d’ostéopathie pour leur bébé est très clair : « dans tous les cas, demandez conseil au médecin ou au pédiatre ». Il poursuit : « toutes ces restrictions n’ont évidemment pas fait plaisir aux ostéopathes. Mais elles sont destinées à les protéger sur le plan juridique ».

Autrement dit, pour éviter par exemple à ces professionnels de se retrouver en garde à vue, accusés d’avoir violenté un bébé… victime du syndrome du bébé secoué. Ou d’être soupçonnés d’attouchements sexuels après une manipulation gynéco-obstétricale. « Nous avons été confrontés à plusieurs problèmes juridiques de ce genre ces dernières années » poursuit Guy Roulier. Ce dernier ne s’abrite pas non plus exclusivement derrière la loi : « Nous demandons en plus aux ostéopathes de faire signer un consentement éclairé à leurs patientes ou aux parents d’un jeune enfant ». Un texte donc, stipulant que les manipulations sont effectuées en parfaite connaissance de cause.

  Source : Décret du 25 mars 2007, interview de Guy Roulier (Chambre nationale des Ostéopathes)

Par Destination Santé

 

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