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Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

Publié le 26 mars 2011 par Angelita
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Elle s’appelait Sarah de Tatiana de RosnayJulia est américaine. Elle vit en France depuis de nombreuses années. Elle a plus de 45 ans, mariée et a une fille de 11 ans. Elle travaille pour un journal américain et doit couvrir la commémoration du Vel d’Hiv.

Lors de ses recherches, elle va tomber sur la jeune Sarah. Sarah, déportée, qui vivait avec ses parents à Paris et qui a connu l’enfer du Vel d’Hiv.

Julia va apprendre que Sarah vivait dans l’appartement où elle doit emménager et qui appartient depuis juillet 1942 à la famille de son mari. Julia va tout faire pour retrouver Sarah et tenter de lui expliquer que la famille de son mari est innocente et tient à s’excuser.

Un résumé court pour un roman qui se révèle poignant. Tatiana de Rosnay mêle des éléments véridiques (le Vel d’Hiv) à une histoire. La quête de Julia pour retrouver Sarah coûte que coûte, quitte à mettre à jour de sombres secrets de famille, ceux de sa famille par alliance et ceux de la famille de Sarah.

Les chapitres sont courts. La moitié du roman mêle le présent et l’enquête de Julia et ce qui arrive à Sarah. La descente de police dans son appartement, le départ pour le Vel d’Hiv sans son petit frère qu’elle a enfermé dans un placard en lui promettant de revenir, les quelques jours au Vel d’Hiv, le départ pour les camps, la séparation d’avec ses parents et sa fuite.

Je ne veux pas trop en dire car ce serait tout dévoiler.

C’est vrai que nous sommes au courant de ce qui s’est passé au Vel d’Hiv lorsque Jacques Chirac a, pour la première fois, impliqué la France dans ce qui reste un des moments les plus dramatiques de notre histoire, la collaboration avec l’Allemagne. Le film La Rafle est là aussi pour nous le rappeler. Film que je n’ai pas vu, comme celui « Elle s’appelait Sarah ». Ce n’est pas un désintérêt de ma part, mais je ne veux pas passer deux heures et plus à ne faire que pleurer. Les livres me suffisent pour ça. Comme je me rappelle le livre de ma grand-mère qu’elle avait ramené lorsqu’elle était allée à Oradour sur Glane. Tous ceux qui s’intéressent à cette partie de notre histoire savent très bien que la France a fait déporter de nombreux Juifs. Comme de nombreux Français sont partis dans les camps de travail. Et tous ne sont pas revenus loin de là. Personnellement, si mon grand-père ne s’était pas caché à ce moment-là, je ne serais peut-être pas là à vous écrire. Et pourtant, il n’était pas Juif.

Pour en revenir au roman, Julia, dont le mariage n’est pas un exemple puisque son mari la trompe et qu’il refuse la deuxième grossesse car il se sent trop vieux, fait preuve de beaucoup de courage en révélant ces sombres secrets. Elle appartient à une famille française qui a fait fortune et dont les principaux membres ne savent rien du passé. Seul, son beau-père comprendra qu’il faut qu’il dise la vérité. Et encore il ne sait pas tout.

Que dire du destin de Sarah ? De petite fille, elle est passée à femme en quelques heures. Une femme qui s’est toujours sentie profondément coupable d’avoir laissé son petit frère enfermé. Une femme profondément coupable de l’avoir trouvé ainsi, mort. Elle n’arrivera jamais à trouver la joie de vivre. Sa fuite aux Etats-Unis, même si elle refera sa vie, ne l’empêchera absolument pas d’y penser tous les jours. Son destin est d’ailleurs tragique. Si elle avait pu se confier à son mari, aurait-elle fini comme ça ? Aurait-elle inconsciemment brisé sa famille ? C’est vrai que ce n’est pas Sarah qui brise sa famille mais plutôt Julia. Un mal pour un bien.

Vaut-il mieux vivre en ne sachant rien ? Vaut-il mieux vivre en sachant la vérité et que tout vole en éclat ?

Comme quoi, les secrets peuvent briser une ou plusieurs familles.

Roman poignant mais surtout un hommage à tous ceux qui ne sont plus là et qui ont vécu l’enfer. Pour des gens de notre génération et 10 ans plus jeunes, je pense que le roman atteint son but. Mais qu’en est-il pour ces jeunes de 15 ans qui sont incapables de se souvenir de leurs leçons d’histoire apprises l’année dernière en 3ème. Heureusement, ils ne sont pas tous dans ce cas.

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éééJ’avais beaucoup aimé ce roman. Quant aux jeunes qui ont le cerveau ramolo, les parents en sont grandement responsables!!!!!
Quand on parle un minimum en famille de politique, d’histoire, de divers sujets, les enfants en gardent une oreille attentive et un intérêt.
Hélas, les jeunes ne sont que le reflet de l’éducation qu’ils ont reçue.

&cpage;

Je l’ai ds ma PAL.. j’ai envie de le lire, ms j’avoue que je n’ose pas…
Pourtant je sais que ce roman est riche…

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J’avais déjà très envie de voir le film et maintenant j’ai très envie de lire le roman!

é&cpage;

j’ai adore ce roman!!

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