[Test] [3DS] Super Street Fighter IV : 3D Edition – Oui, mais…

Street Fighter est une série qui remonte au moment où les jeux vidéos ont commencé à se démocratiser pour de bon. Depuis 1987, de nombreux épisodes, de nombreuses refontes sont sorties. Puis, après une petite pause débarqua Super Street Fighter IV sur les consoles next-gen. Acclamée par la critique et les joueurs, l’épisode connut un vif succès, notamment grâce à l’apport du jeu en ligne. Nous sommes désormais en 2011, et Capcom prit le pari de porter cet épisode sur la nouvelle console portable de Nintendo, la Nintendo 3DS. Alors, pari réussi ?

Concrètement oui. Pari plus que réussi. La transposition du jeu de la version next-gen à la 3DS est bluffante de fidélité. La 3DS montre ce qu’elle a dans le ventre en restituant des graphismes fins et colorés à une animation hyper fluide. Certes, les arrière-plans sont figés, néanmoins ce n’est pas un énorme problème. La 3D, bien que dispensable, est intelligemment utilisée, séparant les combattants de l’arrière plan, ajoutant un effet de profondeur appréciable, bien que gadget. Une deuxième vue est également proposée de derrière le personnage afin de proposer une autre expérience de jeu, toutefois, celle-ci est parfaitement dispensable, les puristes lui préfèreront de toute manière la vue classique.

Mieux que chez le dentiste...

Il y a cependant quelques points noirs qui me gênent considérablement et que j’aimerais évoquer avec vous afin d’être totalement franc dans ma démarche de critique de ce jeu.
Premièrement, l’absence de challenge. Je vous vois venir, je ne parle pas des combats en général, bien au contraire, ils amènent leur lots de surprises suivant le mode de difficulté choisi. Non, ce que j’entends par là, c’est que TOUS les personnages sont immédiatement accessibles dès le départ. Mis à part refaire le mode arcade encore et encore avec chacun des personnages afin de découvrir leur histoire, il n’y a pas grand chose à faire d’autre.

On retrouve de vieux habitués de la série comme de nouvelles têtes.

Certes, il y a le multijoueur en local, ou via Internet. Pour avoir testé ce dernier, il est par ailleurs très stable et réactif, le plaisir est immédiat. Mais voilà, à part gagner des grades et de petits goodies sans grand intérêt, je me suis vite ennuyé.
Il y a bien le Streetpass et son combat de figurines, figurines que vous pouvez acquérir moyennant un certain nombre de points que vous engrangez au fur et à mesure de vos combats. L’étape suivante est de se constituer une équipe équilibrée avec cinq de ces figurines, chacune ayant un niveau particulier, puis de vous balader dans la rue en espérant croiser quelqu’un ayant la 3DS et le jeu avec lui afin que vos deux consoles se lancent un combat. Je n’ai croisé personne pour l’instant, en même temps, la console vient d’être lancée depuis moins d’une semaine.

"Coucou, tu veux voir ma boule ?"

Enfin, il y a quelques modes de jeu, comme les défis par exemple, vous demandant de réaliser des combos particuliers afin de mieux contrôler votre personnage favori, et ce n’est pas malvenu, car la jouabilité est juste difficile à appréhender, que ce soit via la croix multidirectionnelle ou via le stick analogique. Ressortir un simple Hadoken m’a demandé de la patience. Heureusement Capcom a rajouté des raccourcis pour certains coups et combos sur l’écran tactile. Il vous suffit alors de toucher l’icône correspondante afin de déclencher votre coup. Ca facilite la tâche, mais gâche un peu le plaisir.

"Eh ! Derrière toi ! Un singe à trois têtes !"

Vous l’aurez compris, même si ce jeu est fourré de bonnes idées, je le trouve soit trop accessible, soit pas assez à cause de sa maniabilité. Quoi qu’il en soit, l’amateur de jeux de baston ne passera pas son chemin au vu de la qualité de jeu proposée et de ses nombreux modes. Quand à moi, je retourne sur Pilotwings Resort !