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Des films de chez nous!

Par Munch
Des films de chez nous!

Jo pour Jonathan et La Vérité, tous deux les 2e œuvres de Maxime Giroux et Marc Bisaillon ont pour toile de fond la banlieue. Giroux l’utilise comme un personnage alors que Bisaillon ne s’en sert que pour démontrer la distance qui sépare St-Hyacinthe de Montréal.

La Vérité est un film basé sur un fait divers où deux ados après une soirée arroséetuent par accident un homme du voisinage. La culpabilité les gruges de façon fort différente. On se concentre sur le personnage de Gabriel joué par (Pierre-Luc Lafontaine) en particulier. Sans être parfait, la déterioration psychologique de Gabriel laisse parfois à désirer, La Vérité est défendu par des acteurs talentueux et touchants. Bisaillon, fidèle à ses habitudes, fouille la psychologie humaine en questionnant un fait divers, chose récurente dans son œuvre que se sois au seins de ses défunts groupes musicaux Les 3/4 putains ou Leopold Z ou lors de sa dernière aventure cinématographique La Lâcheté. Le film pourrait se passer à Montréal ou à Québec mais Bisaillon utilise St-Hyacinthe puisque le crime y a eu lieu mais également pour démontrer que la jeunesse peu importe l’endroit, est la même : drogue, boisson, premier amour, révolte familiale, etc… Bisaillon ne veut pas faire la morale sur la banlieue ou l’accusé de quoi que ce soit. Contrairement à Giroux qui porte une hargne palpable à la rive-nord de la métropole.

Giroux avec Jo pour Jonathan continue le travail qu’il avait commencé avec Demain. Sois raconter l’histoire de jeunes adultes qui vivent de façon amorphe des relations interpersonnelles sans passion, sans futur, sans direction. Pour Giroux, la banlieue est une prison qui étouffe les aspirations et les rêves de la jeunesse qui se contente de baiser froidement, sans sensualité, de regarder des courses de « chars », de « pimper son char » et de faire des vols de portes-feuilles à défaut de se trouver un travail dans une ville qui à comme frontières un bois et un énorme centre-d’achat. Élevé par une mère monoparentale (c’était le contraire dans Demain), la famille est un endroit pour dormir sans plus et où l’on ne respecte ni la fraternité, ni la maternité. Jo pour Jonathan est un film qui fait ressortir nos plus mauvais sentiments, un film maitrîsé, une vision d’auteur péssimiste qui n’est pas facilement regardable. Giroux à une telle hargne qu’on ne peut que ressentir du malaise, sa condescendance est son purgatoire. Un film qui nous touche où ça fait mal.

Fianlement, Jaloux, premier film fort improvisé de Patrick Demers se déguise habilement et redondement en thriller psychologique. On a l’impression au final, qu’il a filmé plus de matériel qu’il ne fallait et à monté un thriller psychlogique avec les rushes obtenues. Ce n’est pas tant péjoratif car Demers s’en tire bien, il connaît les rudiments du genre et les acteurs jouent dans le ton voulu. Le film est correct si on le prend tel quel. Mais il est beaucoup trop approximatif et pas satisfaisant. Sans vouloir rechercher à tout prix le bobo ou la raison de cette insatifaction, je dirais que Jaloux donne trop d’explications là où on n’en pas besoin. Il appuie un peu trop sa finale pour que le spectateur comprenne vraiment bien et ce même s’il avait déjà compris. Les flash backs n’aident pas toujours sauf pour surligner des détails qui peuvent être laissé sans réponse. La finale, tue un peu le côté psychologique. Sans vouloir vendre les surprises du film, je crois que Benoit Gouin aurait dû jouer un peu plus sur le côté psychologique pour traiter de la jalousie puisqu’on ne la sent pas vraiment et le côté symbolique de son personnage se perd avec une surexplication finale qui donne alors au personnage de Maxime Denommée un acte final cruel humainement ridicule et en complète opposition au côté psychologique que le film veut traiter. D’autant plus que les dernières paroles du personnage de Sophie Cadieux bien qu’intéressantes, n’apportent pas satisfaction sur aucune des questions que le pose film. Pour ce qui est de la jalousie on est loin de L’Enfer de Chabrol. Pour ce qui est du thriller psychologique, les images d’insectes sont redondentes mais on loin de Sleeping With the Enemy, par exemple et ça c’est une bonne nouvelle.

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