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Si j'étais Jésus, je changerais les oignons en nori (mais le monde est mal fait)

Par Marong

soupe

Bon, je tourne à un article par mois. Vous allez croire que je ne mange jamais et que je ne cuisine plus, ce qui est parfaitement faux. Aujourd'hui encore, j'ai dévoré une salade d'inspiration mexicaine que j'avais faite pour un chouette pique-nique sur l'île Margit avec de chouettes gens. Et puis, j'écris peu, mais je vais continuer d'écrire, car voyez vous, il est loin le moment où j'habiterai en France et où j'aurai tout plein de moules à gâteaux et de magasins d'alimentations à portée de main. Car la France ne veut pas de moi, la DGSE n'a pas voulu de moi, le Quai ne veut pas de moi, et le CCFD ne veut pas de moi. J'ai grillé toutes mes cartouches françaises, et je reste donc (volontiers, qu'on ne s'y méprenne pas) sur le sol magyar. C'est donc l'endurance que L'Ingrédient manquant va devoir apprendre.

Côté cuisine donc, il y a eu une semaine à thème "soupe à l'oignon" suite à un atelier cuisine animé à l'université qui a consisté à faire du hachis parmentier et des crèpes dans une ambiance très sympathique. Sauf que nous avons coupé des oignons tous ensemble dans la joie et la bonne humeur (sauf que j'ai pleuré comme une madeleine), si bien que nous en avons coupé 10 fois trop. Et donc je suis revenue à la maison (enfin, pas exactement, parce que cette semaine là, j'avais la chance de loger avec Mimi dans un superbe appartement cent fois trop grand pour moi mais tellement mieux que le mien et à deux pas du centre ville) avec un petit kilo d'oignons tout émincés. J'ai donc enchaîné sur une semaine thématique soupe à l'oignon, agréable manière de dire adieu aux derniers jours d'hiver avant d'accueillir le printemps.

soupe___l_oignon

Pour ma soupe à l'oignon, dont la recette vient de chez Marmiton, il faut :

- 4 gros oignons
- 50 g de beurre
- 1 cuillère à soupe d'huile
- 1 cuillère à soupe de farine
- 25 cl de vin blanc
- 1 l d'eau
- sel, poivre,
- 6 tranches de pains de mie
- 100 g de comté râpé

Emincer les oignons et les faire revenir dans de l'huile d'olive avec un peu de beurre.
Saupoudrer le mélange avec la farine, mouiller d'eau chaude et de vin blanc. Assaisonner.
Couvrir et laissez bouillonner pendant environ 20 minutes.
Faire griller des tranches de pain, les diposer dans les bols de service. Saupoudrer d'un peu de fromage râpé. Verser la soupe à hauteur, ajouter une couche de fromage et faire gratiner au four.

Variantes de l'Ingrédient manquant : 

- sans vin blanc : ben ça a moins de goût, mais c'est tout.

- sans pain de mie : ne prenez pas du pain de mie, c'est moins croustillant et c'est plus gras. Et si vous n'avez pas de pain, ça marche aussi, mais au lieu de faire un plat complet, ça ne vous fait qu'une soupe. Et c'est franchement moins bon.

- sans Comté : franchement, on peut quand même se contenter d'un fromage moins cher, parce que le Comté... (d'une y en a pas, de deux, ça coûte un bras). Donc pour moi c'était du Trappista, the fromage hongrois (y en a pas 30 en même temps).

Sinon, je voulais vous dire que le génie du blog a réalisé mon rêve le plus cher et Mimi La Rage a enfin compris qu'il fallait qu'elle fasse ses besoins dans sa caisse (je suppose que vous êtes ravis d'apprendre cette information). Elle était en fait claustrophobe et ne supportait pas qu'il y ait un couvercle à celle-ci. Il suffisait de demander au génie ! Il n'empêche que l'appartement est durablement imprégné par une tenace odeur d'urine que je n'arrive pas à faire partir.

Hier, lors des examens de passage du niveau B1, j'ai été jury à l'oral et sur le sujet "nature et environnement" un élève m'a présenté la théorie suivante : "Il y a deux types d'animaux : les animaux généralistes, qui peuvent habiter n'importe où, et les animaux spécialistes qui n'habitent qu'à certains endroits". J'en conclue que Mimi est une forme d'animal spécialiste qui ne peut uriner que dans certaines conditions. Princesse, va.

De mon côté, à l'occasion d'une super soirée où j'ai joué au loup garou, au times up et à faire des enquêtes policières jusqu'au petit matin, j'ai découvert qu'il y a deux sortes de maki : les makis avec nori, et les makis sans nori. Et que quand il n'y a plus de nori, faut faire sans.

maki

Les makis sans nori :

C'est vraiment à réserver aux moments d'intense dèche dans le frigo, parce que ça tient mal, ça manque de goût et ça fait vraiment cheap. Mais si comme moi, vous avez acheté du nori de très mauvaise qualité qui vous lâche bassement au moment où vous avez préparé tous vos ingrédients et que vous n'avez rien prévu d'autre pour la soirée à laquelle vous devez être dans 3/4 d'heure, eh bien ça dépanne. Et puis un jour, ça m'amènera à de vrai makis californiens énormes et trop beau (mais on n'en est pas encore là).

Pour remplacer le nori, étaler soigneusement du cellophane sur votre tapis à makis (déjà, rien que ça, c'est galère, le mec qui a inventé le cellophane est vraiment une enflure). Déposer le riz sur le cellophane comme si c'était du nori, et placer les ingrédients au centre. Rouler soigneusement le maki en tirant régulièrement sur le haut du cellophane pour qu'il s'enroule bien autour du rouleau et qu'il ne se retrouve pas coincé dedans.

makis

Presser encore plus fort que d'habitude, tasser bien et retirer très doucement le cellophane (là, si votre riz n'était pas du bon riz à sushi bien collant, vous obtenez un truc qui se délite et vous piquez une crise de nerf). Rouler les rouleaux dans du sésame (ils seront moins collants et plus goûteux) et découper avec d'infinies précautions.

Comme on peut le voir sur les photos, j'ai aussi, en cours de recette, été à court de carotte et à court de thon mayonnaise. Donc riz-concombre sans nori pour les derniers. Heureusement qu'il y avait du gingembre et du soja pour donner du goût !


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