Tous les soleils

de Philippe Claudel Comédie dramatique - 1h45 Sortie salles France - 30 mars 2011 avec Stefano Acorsi, Neri Marcorè, Lisa Cipriani, Anouk Aimé, Clotilde Courau...

D'origine italienne, Alessandro vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de quinze ans, et son frère, un indécrottable opposant à Berlusconi qui passe ses journées à peindre et à cuisiner. Veuf depuis longtemps, il peine à voir sa fille devenir adolescente, et à s'alléger du poids du souvenir de sa femme défunte. Alessandro est prof de musique, lecteur en hôpital, chanteur d'une chorale. Mais ce qui le préoccupe, c'est une malade qu'il voit partir, c'est son frère qui ne quitte jamais son peignoir et la maison, c'est sa fille qui lui offre ses premières réparties d'adolescente. Alors que pour eux tous, c'est ce célibat prolongé d'Alessandro et sa renonciation à vivre l'amour qui les taraudent.

Ce n'est pas aussi fou-fou et déjanté qu'une bonne comédie italienne comme j'en ai vu dernièrement, mais heureusement que les 2 frères italiens sont de la partie pour donner un brin de folie, de parler fort, d'audace... au film. Dans Strasbourg que l'on se plaît à sillonner avec Alessandro, on rentre dans son quotidien, son appartement chaleureux, on découvre ses amis et ses collègues. Puis on comprend sa douleur, le deuil de sa femme, son acharnement à être un père modèle alors qu'on contraire, il s'emporte bien souvent et injustement. On comprend qu'il a mis sa vie sentimentale de côté et on trouve ça dommage.

Quand le frère et la fille d'Alessandro se décident à lui trouver une relation sur internet, les ficelles sont un peu grosses. Heureusement, le happy end viendra d'ailleurs, viendra de l'inattendu. Ce ne sera pas forcément un film nécessairement inoubliable, mais une séance qui réserve de beaux moments d'émotions, grâce à de bons acteurs, à une musique envoûtante, aux frasques du frère. [je ne remercie pas la spectatrice qui a ri comme une bécasse tout le long du film]

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