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Test de Hard Corps : Uprising

Publié le 04 avril 2011 par Axime

I think Ur a Contra

Test de Hard Corps : Uprising

Beaucoup de grandes choses ont disparu avec les années 90 : la mode des shorts cyclistes fluo, les New Kids on the Block, Milli Vanilli et les Run and Gun. Si la musique et la mode n'ont pas perdu grand-chose, le jeu vidéo a vu s'éteindre à petit feu un genre extrêmement apprécié, dont le principal représentant, Contra, a marqué une génération de joueurs. La série de Konami fait cette année son grand retour grâce à Hard Corps : Uprising. Malgré un parti-pris radicalement différent sur la forme, Arc System Works, à l'origine de Guilty Gear et BlazBlue, a-t-il su garder l'esprit de la licence ? Prenez vos calmants, oubliez tout orgueil, vous allez souffrir.

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Gun's n run

Avant toute chose, il va nous falloir parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. C'était le temps de la Super Nintendo et de la Megadrive, la grande époque où les manettes n'avaient que deux gâchettes. Sur la machine de Big N, on découvrait Super Probotector, et quelques années plus tard Probotector envahissait la machine de Sega. Ces deux jeux sont en fait des épisodes de la grande saga Contra. Dérivés des Shoot'em up, les Run and Gun consistent à faire avancer un personnage tout en tirant sur tout ce qui bouge, sachant que vos adversaires n'hésiteront pas à remplir l'écran de projectiles pour vous arrêter. Prenez un Shoot à défilement horizontal, remplacez le vaisseau par un personnage lourdement armé et vous avez un jeu d'action hyper nerveux. En plus d'une action soutenue, la difficulté corsée et la possibilité de jouer à deux rendaient ces jeux indispensables lorsqu'un ami passait à la maison. Tout semblait beaucoup plus simple avec un compagnon couvrant vos arrières, on se sentait libéré et la difficulté baissait d'un tout petit cran. Bonne nouvelle, Hard Corps : Uprising reprend tous ces éléments et y ajoute sa touche personnelle.

Le gameplay d'un Run and Gun est on ne peut plus simple. On tire, on saute et les gâchettes nous permettent de bloquer l'arme selon un angle précis ou de garder le personnage immobile lorsqu'il tire ; sans ça, il avance lorsqu'on tire en diagonale. Arc System Works a eu la bonne idée de rajouter deux options, la course et le bouton action. Tout d'abord, la course permet d'aller plus vite, bien entendu, mais est aussi utile lors des phases de plateforme puisque vous pouvez l'utiliser dans les airs. La meilleure idée cependant reste le bouton d'action. Grâce à celui-ci, vous pouvez renvoyer certains tirs sur les ennemis, détruire des obstacles en un clin d'œil ou les éviter d'un élégant bond en avant, simplement en pressant une touche au bon moment. Pas forcément révolutionnaire, ce système offre néanmoins un peu plus de nervosité à l'ensemble et une marge de progression encore plus importante. Plus classique, on retrouve une galerie d'armes toutes plus efficaces les unes que les autres et que l'on peut récupérer lorsqu'un bonus volant nous passe au-dessus de la tête. Au menu des festivités, on retrouve les puissants missiles à courte portée, les boules de feu pouvant être chargées, le laser à tête chercheuse, la mitraillette et son débit ultra rapide, le tir multidirectionnel et une sorte de rayon qui renverra les tirs à leur envoyeur. Par contre, si vous êtes touché alors que vous êtes équipé de l'une de ces armes, vous perdez de la vie et votre jouet. Car si elle est connue pour son ambiance et son dynamisme, la licence de Konami est aussi gravée dans les mémoires pour sa difficulté.

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Faites-moi mal !

Les habitués le savent, les nouveaux vont le découvrir, un jeu Contra est loin de la promenade de santé. L'action est intense, la mort omniprésente et les hurlements fréquents. De nombreuses vagues ennemies viendront vous attaquer sans vous laisser un instant de répit, même dans les situations les plus inattendues il ne faudra jamais baisser votre garde. Il va vous falloir du courage pour traverser les huit niveaux de l'aventure, eux-mêmes parsemés d'un minimum de deux boss chacun. L'aide d'un ami, sur la même console ou en ligne, sera un avantage certain mais l'aventure ne se transformera pas en partie de plaisir pour autant. Heureusement, les développeurs ont pensé à ceux qui ne se sentent pas capables de recommencer des dizaines de fois le jeu sans faire une crise de nerfs.

Bien présent, le classique mode arcade consiste à parcourir le jeu, en solo ou à deux, avec un nombre de vies et de crédits limités. Une fois que vous avez épuisé votre stock, c'est le game over final qui apparaît. Il est alors temps de recommencer une partie en utilisant ce que vous avez appris de votre défaite. Vous l'avez compris, ce mode de jeu est l'essence même de l'apprentissage par l'échec. Une fois mort, vous n'aurez pour seule récompense que votre score et un peu plus d'entraînement, voire quelques crampes. N'espérez pas non plus le terminer en baissant la difficulté du jeu, celle-ci est unique et ce sera la même pour tous. L'erreur n'étant que très peu permise dans ces conditions, on trouvera particulièrement frustrants certains checkpoints vraiment très mal placés. Le meilleur exemple n'est autre que la fin d'un niveau qui vous demande de presser un bouton au bon moment. Sauf que si vous ratez, vous devez recommencer le combat contre le boss et un demi-boss.

Si ce tableau ne vous semble pas idyllique, il est alors temps de vous tourner vers la grande nouveauté du jeu, le mode Uprising. Tout d'abord, il est possible de reprendre la partie à n'importe quel niveau déjà visité, ce qui permettra à tout un chacun de pouvoir avancer sans devoir tout reprendre depuis la toute première mission. Surtout, votre score ne vous servira pas uniquement à frimer dans les classements en ligne, il vous permettra aussi d'acheter des améliorations. Celles-ci vont de l'augmentation de la santé et des vies, à l'amélioration des armes, en passant par de nouvelles compétences. Avec persévérance, vous pouvez alors vous faciliter grandement la vie, de quoi permettre à tous les joueurs d'aller jusqu'au boss de fin. En grand spécialiste de l'apprentissage en douceur (les tutoriaux de BlazBlue sont des modèles du genre) Arc System Works a eu la bonne idée de rendre toutes les améliorations activables selon les envies du joueur. Il est alors possible de paramétrer exactement les conditions dans lesquelles on va évoluer, et ainsi se créer ses propres défis. Un parfait entraînement pour se préparer au mieux avant de se lancer dans l'enfer du mode arcade.

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Bahamut contre les robots aliens de l'espace

Le gameplay a beau être au centre de Hard Corps : Uprising, il y a tout de même une histoire tragique, pleine de bons sentiments et à la profondeur insoupçonnée. Le soldat d'élite Bahamut a quitté le Commonwealth, répugné par les agissements barbares des soldats de l'empire alors qu'ils tentent de conquérir le monde. Il devient donc leur ennemi et sera aidé pour cela par une petite équipe de super soldats pour renverser les envahisseurs. Bon, l'histoire n'est pas si profonde que ça en fait, pour ne pas dire totalement futile. Les plus grands fans auront sans aucun doute eu un petit sursaut en voyant le nom de Bahamut associé au mot héros. Hard Corps : Uprising est en effet une préquelle de Hard Corps (Probotector en Occident) sorti sur Megadrive et dont le méchant n'est autre que notre héros du jour. Pour le reste, l'histoire se résumera à traverser les huit niveaux en tuant tout ce qui passe, ce qui vous prendra trois bonnes heures de jeu. Il s'agit là de la durée de vie si vous finissez le jeu en une seule partie, ce qui demandera un nombre conséquent d'essais avant d'espérer y parvenir. Le jeu est donc largement dans la moyenne du genre. Si en plus vous désirez développer au maximum les compétences du mode Uprising pour les deux personnages jouables, vous allez passer de longues nuits en jeu. Il est par contre décevant que seuls deux héros soient disponibles alors que l'intro du jeu nous en présente quatre. Pour obtenir ces deux derniers, ainsi qu'un autre, il vous suffira de passer par la case DLC payant. On aurait apprécié de pouvoir en profiter sans avoir besoin de repasser à la caisse, surtout Sayuri qui se bat avec un sabre mais qui touche tout de même à distance. Bien que dans le fond tous les personnages se ressemblent plus ou moins, cette variété aurait été vraiment bienvenue, surtout lorsqu'on pense qu'ils sont présents dans la scène d'intro du jeu.

Dès cette fameuse introduction, on remarque que Arc System Works a apposé sa patte sur l'épisode plutôt que de singer la série d'origine. Dessin animé de grande classe et coloré, musique rock et action à gogo, on est bien dans l'univers du studio japonais. Avec ses décors très variés, et des ennemis qui le sont tout autant, Hard Corps : Uprising va vous faire voir du pays. Si les soldats de base ne sont là que pour servir de chair à pâté, le reste de vos ennemis sera bien plus efficace. Les crocodiles robots n'hésiteront pas à vous croquer si vous gardez trop le nez en l'air pour vous débarrasser des chauves-souris mécaniques ou des snipers embusqués par exemple. Que ce soit une poursuite à moto en plein désert, des courses poursuites en ascenseurs dans une tour géante, ou une petite balade en missile, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer une seule seconde. Les situations sont très variées et la lassitude ne pointe à aucun moment. En plus d'être fun, le jeu se permet même d'être splendide et s'apparente à un véritable animé. Le studio à l'origine de Guilty Gear est bien connu pour sa maîtrise de la 2D et le prouve encore une fois. Tout au plus pourra-t-on regretter des bruitages pas toujours convaincants et des musiques parfois en retrait. Pour le reste, c'est une magnifique fresque que nous offre Arc System Works

Pari réussi pour Hard Corps : Uprising, Contra est de retour et l'action frénétique à n'en plus finir aussi. Les puristes pourront être choqués par des graphismes manga et colorés, mais l'ensemble est tellement beau qu'il serait dommage de rester bloqué sur ce point. Le mode Uprising apporte une véritable opportunité à tous les joueurs de voir le bout de l'aventure sans prendre de calmants. Les vétérans seront heureux de se lancer à l'assaut du mode arcade pour souffrir et mourir de très nombreuses fois.

Note finale
9 / 10
Censé dépoussiérer la série Contra et remettre au goût du jour les Run and Gun, Hard Corps : Uprising rend une excellente copie. Encore plus dynamique que ses prédécesseurs, et surtout beaucoup plus accessible sans sacrifier le challenge grâce au mode Uprising, le titre de Arc System Works fait honneur à la série de Konami. Le gameplay parfaitement réglé et les situations très variées ne font que confirmer la réussite de cet épisode. Ce ne sont pas quelques checkpoints mal placés, ni même une bande-son un peu en retrait qui viendront gâcher cette perle. Que ce soit ou non votre premier titre du genre, vous prendrez un énorme plaisir à n'en pas douter.
On a aimé
  • Un vrai Contra
  • Les graphismes
  • Le mode Uprising
  • Très varié
On n'a pas aimé
  • Quelques checkpoints mal placés
  • Seulement deux personnage sans les DLC
On s'en tape
  • Ça manque d'aliens pour un Contra
Par Aalok Hier à 22h40 Vous devez posséder un compte Livegen et être connecté pour pouvoir poster un commentaire. Connexion Inscription Hard Corps : Uprising

Hard Corps : Uprising

  • PSS
  • Genres : Action
  • Sortie FR : 23 mars 2011
  • Le retour de la série Contra passé par les talentueux studios de Arc System Works
Note
(1 vote)
  • TEST Hard Corps : Uprising
  • MAJ Hard Corps : Uprising imagé

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