Toujours fanatique de séries policières

L’industrie du scénario de séries TV se porte toujours bien. Sans me lasser de mes habituels Experts en tous genres, NCIS et autres de la BBC, Claude et moi nous délectons d’œuvres moins conventionnelles, qu’elles soient Made in USA, ou bien françaises.

Nous voici en particulier embarqués dans la lecture, DVD après DVD, de MAD MEN.

Cette série américaine, conçue par Matthew Wiener, a été diffusée par AMC à partir de juillet 2007 et est disponible en DVD depuis juin 2010. Elle a remporté de nombreux trophées en Amérique et chacun peut apprécier la justesse des décors, le caractère cruel et décapant des dialogues et des situations dramatiques. Mad (dont AD comme Advertising) Men nous emmène dans les premières années de 1960 dans l’agence de publicité Sterling Cooper. Le principal héros est Don Draper (Jon Hamm), le DA (Directeur artistique) au passé mystérieux. Il y a aussi la secrétaire mal fagotée Peggy Olson (Elisabeth Moos) qui deviendra rédacteur-concepteur, le traitre de service, incarné par Vincent Kartheiser, qui saute la petite nouvelle bien qu’il vienne de célébrer son mariage, l’associé coureur de jupons, l’épouse  nymphomane encombrée d’une ressemblance avec Grace Kelly.

C’est méchant, bien joué (mais la version française a été bâclée), on apprend plein de choses sur la société de consommation américaine et les grands principes du marketing-produits, on se croirait sur Madison Avenue….Bref, de quoi passer quelques bonnes soirées à la place des programmes décevants actuels – à part les séries policières...

Je suis injuste. Une série française, visible actuellement sur le Service Public (France 2), marque sa différence. Ce soir seront publiés les épisodes 7 et 8 de la saison 1.

Les Beaux Mecs est une fiction de Gilles Bannier, écrit par Virginie Brac.

Le scénario joue habilement du flash back : l’enfant des années 60 devient chauffeur d’un gang minable puis monte en grade pour devenir Tony le Dingue. Il sera emprisonné pour 25 ans mais saisit une occasion de réussir une « belle » grâce à son co-détenu, Kenz.

Ensemble, le jeune beur des cités et le vieux truand malade, ils vont écumer la ville pour se « refaire » une santé financière, et pour Tony, ce sera un retour aux sources et quelques comptes à régler. Le casting est superbe : Simon Abkarian, son copain le Gitan (Olivier Rabourdin, bien loin des hommes et des dieux), et Kenz – Soufiane Guerrab, mais aussi Victoria Abril et Anne Consigny, compagnes et victimes.
Ce ne sera peut-être pas facile de visionner les épisodes précédents sur le site de France 2 qui est très mal fichu, mais vous avez encore une chance jusqu’à ce soir : vous en aimerez la musique, le réalisme, la violence et la pureté des sentiments mais aussi l’humour des répliques et l’originalité des personnages.

Simon Abkarian, comme d’habitude, est parfait. Celui qui l'incarne dans sa jeunesse - Mhamed Arezki - aussi ....