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Les Leçons du mal

Publié le 08 avril 2011 par Iti1801

Les Leçons du mal, Thomas H. COOK Voilà le genre de titre qui ne peut qu’attirer l’attention, et que j’aurai sûrement lu même si je n’avais pas été partenaire du jury du polar lancé par Babelio. D’autant que la quatrième de couverture vous encourage à céder à la tentation ! A commencer par le résumé :

Jack Branch est un fils de bonne famille, professeur dans le petit lycée de Lakeland, Mississippi. Très impliqué dans son métier, soucieux de justice dans un pays encore marqué par la guerre de Sécession, il se prend d’affection pour un élève taiseux et renfrogné du nom d’Eddie Miller. Eddie se tient à l’écart de la communauté, résigné, écrasé par le poids de son ascendance : il est le fils du « tueur de l’étudiante », mort en prison quinze ans plus tôt. Le mal se donne-t-il en héritage ? Peut-on sauver les gens d’eux – mêmes ?
Pour libérer Eddie de son fardeau, Jack lui suggère de mener une enquête sur son père. Le maître et l’élève découvrent peu à peu un monde où le bien et le mal se confondent, chargé de violence et de mirages : un monde de ténèbres.

Plutôt alléchant, non ? Sans compter qu’on nous signale que :

Salué comme l’un des plus grands auteurs de sa génération, Thomas H. Cook a écrit une vingtaine de romans dont The Chatham School Affait qui a remporté le prestigieux prix Edgar en 1996

Et pour enfoncer le clou on a même droit à une citation de Joyce Carol OATES :

Thomas Cook – comme Michael Connelly, James Ellroy et quelques autres – réinvente brillamment le genre policier.

Dès lors, difficile de ne pas se lancer avidement dans la lecture de ce roman ! Et j’ai donc été séduit dès les premières pages. Non seulement par l’écriture limpide (on dévore les pages sans s’en rendre compte, comme pour Justice dans un paysage de rêve ; je sais on dirait de l’auto-promotion de blog, mais j’ai vraiment englouti ces deux romans en un petit week-end chacun…), mais surtout par les abondantes références culturelles. Les mauvaises langues rétorqueront que c’est la moindre des choses quand le héros est un professeur d’histoire, certes, mais le fait est suffisamment rare dans un polar pour qu’on le souligne. La structure m’a également plu, car cette subtile alternance de passé et de présent permet à l’auteur d’instiller lentement et savamment un suspense qui pousse à vouloir toujours continuer de tourner les pages pour savoir enfin de quoi il en retourne !
Et c’est là le problème. A trop vouloir jouer avec les nerfs du lecteur, on prend le risque de le décevoir finalement… Je ne dévoilerai pas la fin, mais étant donné le titre et tout le mal que l’auteur s’est donné pour donner l’impression que l’action se situe dans « un monde de ténèbres », je m’attendais sinon à pire du moins à plus terrifiant…

Ce qui m’a encore fait m’interroger sur la notion de roman policier, qui est décidément bien trop vague à mon goût… en effet, ici, certes le lecteur est face à un – voire deux mystères – , mais il n’y a pas à proprement parler d’enquête. Notre héros raconte une histoire qui s’est déroulé il y a plusieurs années de cela, qui a fait des victimes et qui a marqué psychologiquement les protagonistes de ce drame, mais on ne cherche pas un coupable… Certes on cherche à comprendre pourquoi et comment on a pu aboutir à cette tragédie, mais de là à parler de genre policier… Peut-être à cause du suspense, mais ça ne relève alors que de l’exercice de style…
Une fois n’est pas coutume, voilà un roman que je ne conseille pas. Non pas qu’il soit mauvais ou nul, mais comme dirait ma compagne, on se demande pourquoi l’auteur a écrit un tel ouvrage…


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