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Semaine 14 : Bill Callahan - Apocalypse [Drag City]

Publié le 10 avril 2011 par Earsofpanda
Semaine 14 : Bill Callahan - Apocalypse [Drag City]Entre Bill Callahan et Panda Panda, ça n’a jamais été une grande histoire d’amour, juste une certaine indifférence. Ce vieux briscard qui trace sa route depuis plus de vingt ans n’aura pas gravé dans ma mémoire une quelconque chanson à travers ses deux disques, le mal aimé Woke On A Whaleheart et l’incompris Sometimes I Wish We Were An Eagle qui aura laissé perplexe votre serviteur face à tant d’éloges pour un album d’Americana. Sans jamais poussé le vice à écouter ses précédents disques publié sous le nom de Smog, mais aimant m’infliger quelques souffrances, je me suis lancé corps et âmes dans Apocalypse son dernier album paru cette semaine.
Il faut garder en tête que Bill Callahan est avant tout un chanteur de country alternative, chaque son sortant de sa voix grave réveille en nous le fantasme des grandes plaines américaines et des chevauchées sauvages mais aussi le vieux Texan dans son pick-up avec le chapeau vissé sur sa tête, ce qui est tout de suite beaucoup moins rêveur… Si Bill Callahan évolue dans son genre, il n’a par contre jamais hésité à habiller sa musique d’arrangements variés et délicieux. Ainsi, sur America!, c’est une guitare lourde et saturée qui rythme nos pas avant qu’un solo résolument rock retentit dans nos oreilles. L’héritage des Yankees est cependant partout, la "pedal steel guitar" s’invite sur de nombreux morceaux rappelant que derrières ces quelques touches de modernités, l’Ouest Américain n’est jamais loin.Semaine 14 : Bill Callahan - Apocalypse [Drag City]Il faudra pourtant passer outre cet à priori pour pouvoir apprécier la musique de Callahan car derrière, se cache un vrai talent de songwriter comme sur Drover, morceau d’ouverture qui au fil des minutes ne cesse de gagner en intensité. La guitare se fait de plus en plus présente et le chant plus dévoué. Ce qui ressemblait à une chanson toute bête trouve alors une seconde lecture, plus passionnante et bien plus bouleversante. Apocalypse prend le temps de développer ses chansons qui descendent rarement sous la barre des 5 minutes mais promettant de belles surprises. C’est au moment où lorsque l’on s’habitue à une ligne mélodique que survient des changements subtils, un accord de guitare qui devient plus grave, un rythme qui faiblit et voilà que Callahan marque nos esprits. C’est aussi un grand parolier évoquant sa place dans ce monde, dans cette Amérique sur le déclin parfois avec humour mais souvent évoqué avec inquiétude. Il fait partie de ces chanteurs où les paroles ont autant sinon plus d’importances que les mélodies qui les entourent.
A l’écoute d’Apocalypse, il est évident qu’il manquait quelque chose pour avoir un déclic avec sa musique que l’on trouve avec ce disque peut être par sa variété qui alterne les titres sages et plus aventureux, les titres mouvementés et plus calmes. Si ce disque sera peut être considéré mineur dans une discographie déjà vaste par les puristes, ceux qui seront restés jusque là aux portes de son univers y trouveront peut l’être l’envie de se plonger ou de se replonger dans l’œuvre de cet artiste.
Semaine 14 : Bill Callahan - Apocalypse [Drag City]
sortie le : 05 avril 2011
5 titres en écoute à droite.
Myspace
Pour :
Playlist Society
Bon pour les oreilles
Hop
L'essentiel est ailleurs
...
Contre :
...

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