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Côte d'Ivoire : la presse internationale juge "néo-coloniale" l'action de ...

Publié le 12 avril 2011 par 237online @237online

Écrit par Le Monde   

Mardi, 12 Avril 2011 16:59

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Côte d'Ivoire : la presse internationale juge
Qui a arrêté Laurent Gbagbo ? Les autorités françaises multiplient les déclarations démentant avoir délogé l'ancien président, mais pour la presse internationale, le rôle de la France dans la sortie du conflit ivoirien est indéniable.
"Que les bottes françaises aient foulé le sol du palais présidentiel ou pas, il est clair que les militaires français ont fait basculer la lutte pour le pouvoir en faveur de Ouattara" estime John Lichfield du journal The Independent.

"NÉO-COLONIALISME"

Pour le quotidien britannique, la position de la France était décidée avant même l'arbitrage de l'ONU et de la communauté internationale, qui ont déclaré Alassane Ouattara président élu : c'est Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était maire de Neuilly, qui a marié le couple Ouattara. "Paris avait perdu patience avec Gbagbo depuis des années", croit savoir le journal, pour qui le rôle de la France en Côte d'Ivoire se résume à la "sale habitude" de la "Françafrique".

L'analyse est partagée par El País : selon le journal espagnol, cette "guerre" en Côte d'Ivoire est un héritage du passé colonial. Sous le couvert de l'ONU, Nicolas Sarkozy a joué le "rôle de gendarme néo-colonial", commente El País. "Sarkozy a suivi la crise de très près en communiquant régulièrement avec Outtara par téléphone", souligne le journal.

Selon le Guardian, l'intervention en Côte d'Ivoire est surtout une aubaine électorale pour Nicolas Sarkozy. "A un an des élections présidentielles – et avec une cote de popularité au plus bas – Sarkzoy devait faire quelque chose, analyse le quotidien britannique. "Ces dernières semaines, Sarkozy s'est miraculeusement relevé des échecs diplomatiques de la France en Afrique du Nord," note le quotidien.

UNE AIDE EMBARRASANTE

L'intervention de la France dans la crise ivoirienne pourrait coûter cher à Ouattara, estiment les analystes. Pour Ishaan Tharoor, du magazine Time, "Ouattara devra se défaire de l'étiquette de marionnette de la communauté internationale et surtout de la France, que ses opposants essaient de lui coller".

Mais l'arrestation de Laurent Gbagbo ne signe pas la fin de la crise, prévient le New York Times. Les frappes aériennes de l'ONU et de la France "vont nourrir la colère des pro-Gbagbo, mus par un sentiment anti-occidental", prédit le quotidien américain.

Elizabeth Dickinson, de la revue Foreign Policy, citée par le Time conclut : "Quoi qu'il en soit, Ouattara va devoir travailler dur pendant les premiers jours pour montrer qu'il n'est pas inféodé à l'Elysée."


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