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La musique nomade au secours du disque

Publié le 18 avril 2011 par Nicolas Lordier

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Pour celles et ceux qui n'auraient pas acheté ou lu l'hebomadaire Télérama du 9 avril on y retrouve une enquête sur l'industrie de la musique qui trouve un peu d'espoir dans le boom du téléchargement légal. Certes, les supports physiques représentent toujours 80% des ventes et dépassent allègrement les revenus du mp3 légal mais si l'on se base sur le marché américain, on devrait voir le rapport s'équilibrer au cours des prochaines années. Pascal Nègre, président d'Universal et chantre d'une profession indispensable au développement des artistes, demeure optimiste avec la part de marché de 40% que représente la major sur le marché français. Cependant, on peut émettre certaines réserves, surtout si l'on prend en compte les labels indépendants, fructueuses machines à découvrir des talents, qui peinent à survivre. L'exemple de Simon Raymonde, fondateur de Bella Union, est une vraie photographie de l'état actuel du marché de la musique : 

"Nous venons de passer deux années formidables, avec les bonnes ventes de Midlake et les 600 000 disques de Fleet Foxes vendus en Angleterre. Mais si les gens pensent que ce genre de succès vous assure la fortune, ils se trompent. Parce que, pour un disque qui marche, j'en sors vingt qui ne marchent pas, et n'ont d'ailleurs pas vocation à marcher. Chez Bella Union, nous ne sommes que trois personnes, et je ne prendrai pas le risque d'en embaucher une quatrième. Je roule dans une vieille voiture d'occasion et je ne suis propriétaire de rien, ni maison, ni bureau. L'argent qu'on gagne, je le réinvestis. Au mieux, je peux me dire que, grâce aux Fleet Foxes, j'ai à peu près deux années de visibilité. Mais c'est tout, et c'est peu, car à l'époque d'Internet le succès des groupes est plus volatil qu'avant."

Alors, comme constat, une lueur d'espoir, avec une musique qui garde sa force première : emporter l'auditeur, le faire rêver. Les gens restent au fait de l'actualité musicale, des passionnés, des mélomanes, des rêveurs ou simplement des voyageurs. La musique est un voyage, un périple jonché de mouvements climatiques. En 2011, l'heure est à la vague Internet ou comment surfer habilement sur cette vague, encore jeune et difficilement maîtrisable.

Pour en savoir plus, l'enquête complète est en téléchargement ici et en deux parties :

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