Magazine

L’informatique ne fait pas tout

Publié le 04 février 2008 par Philippe Chouraqui

Je discutais ce week-end avec une personne travaillant au sein d’une grande banque française, dans un secteur différent de celui des marchés, mais à un poste haut placé. Il me précisait qu’une réflexion devait être menée sur la manière d’effectuer les contrôles.

A l’heure actuelle, une banque comme la Société Générale, a mis en place des outils de gestion tellement stricts que les appliquer à la lettre, tel que le réglement l’exige, empêche littéralement de travailler.

L’effet pervers de ces moyens de contrôles très réglementés, normés informatiquement, est que tout le monde ne regarde plus que les indicateurs informatiques, sans ne plus faire appel à son esprit critique ou à son intuition.

Dès lors, lorsqu’un petit malin en informatique trouve la parade pour que l’indicateur reste au vert alors que ces agissements devraient le placer rouge vif, tout le monde trouve que la situation est saine. D’autres facteurs plus instinctifs comme l’absence de prise de congés, le refus que les autres traders surveillent ses positions, les alertes venues d’Allemagne, etc… ne faisant pas partis des indicateurs informatiques ne furent pas considérés.

L’informatique n’est qu’un outil, l’humain doit être au centre de tout système, a fortiori de contrôle. Rien ne remplacera une intuition, une analyse des indicateurs au lieu d’une simple observation.

Une leçon à retenir dans tous les domaines.

A lire également, en complément :

Société Générale : le retour du bouc émissaire solitaire

Société Générale, Jérome Kerviel… et l’avis de bloggueurs de la SG


Retour à La Une de Logo Paperblog