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La suite chez les boeufs carottes

Publié le 31 octobre 2007 par Neo_igs_police

 

Je reprends le récit de cette fameuse audition où j'ai été mis en garde à vue, à la base soupçonné de meurtre d'un collègue qui a été ramenée à "possession d'un appareil radio électrique non homologué", je précise que j'avais effectivement acheté avec facture ce récepteur multibandes, qui n'était pas un scanner, comme utilise le grand banditisme et les journalistes, mais je l'avais revendu à "un ami" qui n'a rien fait de mieux que de dire qu'il m'appartenait toujours, il a pourtant été trouvé, fixé bien caché dans la voiture de cette personne, et au moment des faits je n'étais pas présent avec lui. Mais écoutant son grand courage et sachant que j'étais policier m'a accusé de tout, je précise que cette personne, ancien sous officier de l'armée de l'air, informaticien de profession, voulait rejoindre la police , ce qui m'a fait comprendre à posteriori le plaisir d'être souvent en ma présence. Il a souvent été invité à ma table et me questionnait sur différentes affaires  auxquelles j'éludais souvent les réponses, c'est la règle pour un bon policier.

Je suis donc interrogé par un jeune inspecteur en long et en large sur la provenance de ce récepteur radio, j'ai eu beau lui expliquer que c'était une passion pour moi la radio, je fus même amateur radio,lorsque j'ai découvert cela à la croix rouge où j'ai été secouriste, puis après sapeur pompier, il a enregistré mes dires sur procès verbal, ne sachant plus vraiment quoi faire, puisque l'achat est totalement légal, seul l'usage en est interdit par le code des télécommunications qui punit cette infraction d'une peine correctionnelle; Je répète je n'ai pas été pris en faisant usage, c'est à dire en écoutant les ondes, le délit n'était donc pas avéré, mais dans les bureaux de l'IGS il était préférable de dire ou de faire dire à mon ami que j'étais présent ce qui est totalement faux, mais que faire à l'encontre de ça, ils avaient décidé ainsi et ce n'était pas autrement, surtout vexé de m'avoir interpellé à tort, il fallait bien me mettre quelque chose sur le dos, comme ça l'IGS au lieu d'avoir les grosses félicitations du Préfet et du Ministre ont quand même eu celles de leur patron, pourtant tout cela était faux, mais ayant aussi compris après que mon "ami" était aussi courageux qu'un âne qui recule, il a été très facile de mettre sur le PV ce que l'IGS voulait entendre pour avoir le bon point, pour preuve, la personne a été libérée rapidement et n'a plus entendu parler de cette affaire.

L'audition continue, encore des erreurs et je suis gentil, il doit y avoir des pauses et j'ai le droit de me restaurer, mais rien de tout ça, ils se sont relayés et l'après midi avance, tout en me posant différentes questions qui n'ont rien à voir avec l'affaire, mais comme à leur habitude ils ne savent pas travailler et la plupart des policiers sont dans ce service rarement de leur plein grès, il fallait attendre la fin de la journée.

Soudain, une idée leur vient comme on dit pour mieux étayer le dossier qui était totalement vide, de ce jour un avocat qui a le droit de se présenter à la première heure de garde à vue aurait tout démonté en peu de temps et j'aurai rapidement été libre, voire demander des dommages intérêts pour fausses déclarations enregistrées sur procès verbal, malheureusement c'était pas le cas dans les années 1980, date des faits.

Deux inspecteurs d'un abord sympathique, près de la retraite, qui avaient aussi du temps à perdre et envie de  se balader me disent , on va aller faire une perquisition chez vous, mais j'imagine pour eux fallait faire vite surtout ne pas faire d'heures supplémentaires. J'ai le droit à une belle simca 1100 rose bonbon, non équipée radio, sans gyro ni deux tons, de ce fait il faut faire vite, surtout que je leur précise que je ne tiens pas à ce que ma mère qui rentre du travail sous peu voit cela, de peur de la rendre malade, même qu'elle m'aurait cru, c'est pas agréable de voir des policiers en perquisition, de plus qui ne savent pas ce qu'ils cherchent, ils comprennent bien ce que je leur dit, de plus il faut faire vite pour ne pas rentrer en retard au bureau de l'IGS.

Arrivés à mon domicile, sans menottes, il est vrai que l'attitude de ces policiers qui manifestement, eux non plus n'avaient pas choisi ce service, mais sûrement mutés contre leur volonté, ils ressemblaient à des vrais policiers humains qui attendaient la retraite. Ils me demandent pour aller vite , pour les multiples raisons évoquées avant, de leur donner ce qu'ils veulent, je ne savais pas quoi, je leur montre une liste de fréquences radio, que j'avais obtenu par le service radio de la préfecture de police (ils devaient tous oublier que j'étais policier) contents avec  cette liste la perquisition a duré 5 minutes, il fallait faire vite car l'heure de leur fin de service arrivait  à grands pas,puis traverser paris à 18h00 heures sans deux tons, c'était pas gagné, leur travail a été très mal fait, mais comme deux exécutants , pour eux leur travail était fait.

Nous sommes pratiquement arrivés à l'heure, l'apéritif du soir devait être prêt enfin je suppose, tout le monde peut se tromper sauf que ce que je dis moi, ne porte pas à conséquences.

Je signe ma fin de garde à vue et le grand méchant est libéré, mais la suite va être intéressante.


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