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Huаngdі : pоème Lа Terreur Вlаnche

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

La Terreur Blanche

Oui, je suis « blanc »,

Mais pas du blanc de l'enfant…

Celui d'un désert de sel

Qui me dévore. Et je chancèle.

A terre, j'aperçois mon reflet,

Et je comprends tout à coup,

Pourquoi le monde me sifflait.

Je suis devenu fou !

Fou

Car je m'échappe souvent de tout,

Les soirs de complète solitude,

Je vais toujours me réfugier,

Dans ma seule certitude…

Fou

Car bien que sobre, je me sens soûl,

Je me crois seul dans une forêt dense,

Où, seul, je sais me frayer,

Le chemin riant de mon enfance…

Fou,

Car je me mets à courir dans la boue.

Je sens la peur, la même qu'à chaque fois,

Celle que j'oublie, passé la nuit,

M'envahir l'esprit. Je tombe dans l'effroi…

Fou,

Car pire encore je souffre des clous,

Qui me lacèrent la raison. Je vois.

Je crie, dans un râle je supplie

Les yeux exorbités, je sais être la proie.

Fou enfin,

Car je sais bien que s'approche la fin,

Le terme ultime à mon agonie ;

Et que je le supplie d'accourir plus vite.

C'est bien vrai : j'ai sacrifié ma vie,

A ces secondes de transe,

Qui me rappelaient l'enfance,

Dont jamais je n'avais profité.

Mais à qui la faute si je suis tombé ?

Car si la folie est « humaine »,

C'est que l'homme la crée.

La résistance serait vaine,

Contre mon destin tracé…

Postscriptum

En réponse à un magnifique poème de Lili-Sarah (Frérot, je te dis à bientôt), et en homage à son frère.


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