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Pour en finir avec le business à Papa #2 : les suiveurs sont des loosers

Publié le 05 mai 2011 par Atelierdunet
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Récemment un confrère me disait : « en ce moment on fait un Groupon ». Traduction : « en ce moment, nous travaillons sur le projet d’un client qui veut qu’on lui crée un site exactement comme Groupon sauf que ça va pas s’appeler pareil ».

En entendant ça je suis à la fois triste et content :

  • triste car je trouve désespérant de n’avoir pour projet professionnel que de copier les autres.
  • Et content parce que pendant que tous ces « entrepreneurs » copient, ceux qui mettent des idées originales en pratique ont toutes les chances de réussir.

En effet je pense que les copieurs sont des loosers et voici pourquoi :

esquadrille Pour en finir avec le business à Papa #2 : les suiveurs sont des loosers

Depuis que je me suis libéré de l’usine (usine = quand j’étais salarié) et que je me suis mis à mon compte, on me demande souvent des choses du genres « tu peux faire un Bon Coin », certains se croient même encore plus malin en tentant des variantes baroques, j’ai vu récemment un  « Meetic des entrepreneurs ». Pourquoi pas un Amazon des catholiques ?

Ceux qui réussissent se distinguent des autres

Ne pas se démarquer c’est laisser tout le monde indifférent et vouer son projet à l’échec. Et quoi de pire pour se fondre dans la masse que de copier les autres ?

Réussir c’est d’abord se distinguer, se démarquer : si vous voulez plaire à tout le monde vous ne plairez à personne.

Je vous recommande à ce sujet la lecture de La vache pourpre : Rendez votre marque, vos produits, votre entreprise remarquables !

Un peu d’éthique dans un monde de n’importe quoi…

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais moi pour me sentir bien dans mon travail, j’ai besoin de savoir que ce que je fais compte un peu.

J’ai besoin d’imaginer que quelque part à ma manière je change le monde, j’aide les autres, bref que je fais quelque chose d’utile.

Je sais que je ne suis pas Pasteur ou un grand chirurgien qui sauve des vies mais j’ai besoin de savoir que ce que je fais a un sens.
Sinon… Et bien je ne le fait pas ou alors très mal et à contre cœur.

C’est particulièrement vrai pour les blogueurs, qui doivent être passionnés de leur sujet pour travailler sur la longueur. Ce qui n’empêche pas des « petits malins » ou plutôt des « gros nazes qui se croient malin » de copier les blogs à succès avec un nom synonyme et 3 fautes d’orthographes par ligne.

D’ailleurs si vous en trouvez dans mes textes, n’hésitez pas à me les signaler en commentaires. Par avance merci.

La partie cachée de l’iceberg

Le travail de création est invisible, le résultat est la partie visible en surface. Lorsqu’on copie on ne copie que la surface, la partie superficielle.

Qui a travaillé pour mettre au point son produit ? Qui bénéficie de l’expérience de son marché et d’une culture liée à son activité ? Qui sera mieux à même de s’adapter et de prendre les décisions à venir ?

Le leader, l’original sera toujours plus fort car son entreprise est un iceberg alors que les copies ne sont qu’une fine couche de glace sans profondeur ni perspectives.

C’est pas moi qui le dit c’est  Jason Fried  dans Rework – Réussir autrement

Mélangez votre ADN à votre produit

Personnalisez votre offre, c’est la meilleur façon de se protéger des copieurs.

Proposez une façon de travailler qui vous est propre :

  • Vous êtes fan de Star Wars : décorez votre Pizzeria avec des maquettes des figurines et des affiches
  • Vous n’aimez pas être interrompu dans votre travail : imposez le silence total dans vos bureau de 10h à 16h
  • Vous êtes marathonien : Montez une société de livraison en courant
  • etc.

Qui osera copier ça ?

Il ne faut pas avoir peur également de se dévoiler (dans les limites du raisonnable), par exemple, sur mon blog  les articles dans lesquels je parle de moi marchent très bien.
Les gens aiment savoir à qui ils ont à faire. Ça les rassure.

Et vous ? Vous copiez ?

Le gars qui veut copier Groupon suit le raisonnement  suivant : comme les canards qui volent en esquadrille, je vais suivre le leader, profiter du mouvement, moins de résistance au vent, aux réticences du marché, donc moins d’effort à fournir en communication, pub etc.

Vu comme cela ça se tient. Sauf que :

  • Le marché est déjà couvert par le leader
  • Les concurrents sont plus affûtés, plus expérimentés, mieux connus
  • Si vous observez les canards, de temps en temps le leader est relayé par un de ses petit copains, ce qui leur permet de couvrir des milliers de km.
  • Vous voyez le leader du marché vous dire : « Tiens prends un peu ma place 1 an ou 2 le temps que je repose » ?
  • Enfin pourquoi voulez-vous que les gens préfèrent la copie à l’original ?

Bien-sûr copier fait partie du processus d’apprentissage et nous sommes à l’ère du copier-coller et il est très tentant de reproduire facilement et rapidement le travail des autres.

En réfléchissant à cet article j’en suis venu à me demander si moi aussi je ne copie pas ou si je me démarque assez ?

S’inspirer, être influencé, s’approprier et interpréter, c’est pas copier ! Dans cet article par exemple, je cites mes sources et je donne mon point de vue, je prend position.

Pour mon agence par contre… Aujourd’hui je ne copie personne mais je fais un peu comme tout le monde. Voici quelques questions qu’il est temps que je me pose :

  • En quoi mon entreprise suit-elle les autres (les leaders)
  • Comment puis-je faire autrement ?
  • Comment me démarquer ?

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