Alone Together
Les Beatles étaient plus célèbres que Jésus. Le 4ème album des Strokes était-il aussi attendu que le messie ? Aux vues des critiques de professionnels et des réactions virulentes des fans, il semblerait bien...
De « la fin des sauveurs du rock » aux « Angles morts », les journalistes se sont demandés si cet album serait « un dernier pour la route ». La raison ? Angles divise.
Un enregistrement digne de Dallas (JR et le pétrole en moins), un premier single dansant mais pas transcendant au clip pourtant si optimiste.
Ce qu’il faut comprendre : le souvenir des Strokes anglouti lors du clip de You Only Live Once est encore frais mais tout était silence. Il fallait juste un chef d’orchestre pour faire jouer tous ces musiciens classes mais seuls. Celui qui est le plus absent, sur sa chaise, comme près de ses potes, c’est Julian Casablancas qui se pique même de s’habiller de cuir alors que ses amis ont adopté la queue de pie.
Serait-ce lui le chef d’orchestre ? Il faut attendre 2 minutes pour que Julian reprenne le micro mais pas encore sa place au sein du groupe. Les musiciens doivent s’entrainer et être à la hauteur des espérances du chanteur, solo à la guitare ! Ce dernier les rejoint, endimanché, sur scène sous les ordres du chef d’orchestre. Succès ? Applaudissements polis. Si le traveling arrière ne montre personne, c’est que le public est peut être à venir…
Machu Picchu sonne comme un retour originel entêtant et charmant, le single ressemble à une vieille chanson qu’on connaît (trop ?) bien. La voix de Casablancas se balade sur l’harmonie et la guitare chantante. Et après ? Après, c’est un peu la confusion. On sent l’influence électro de Casablancas dans la composition, pourtant faite par le reste du groupe. Mais… la voix du chanteur ne résonne que comme un lointain écho. Punition de son absence pendant l’enregistrement de l’album ? Les chansons étaient pourtant complexes et énergiques, toujours menées par une touche électronique revival ; nostalgie des années 80 quand tu nous tiens. Des jolies chansons cependant comme Taken for a Fool, Life is Simple in the Moonlight ou Call me Back, les petites touches poétiques de musique par ci par là qui ont inspiré le guitariste, Albert Hammond Jr. On se réjouit même du retour de leur rock guitare dansante comme dans les années 90, Gratisfaction.
Un retour gagnant à voir sur scène lors des prochains festivals mais aussi au Zénith de Paris le 20 juillet. Et peut être avoir... un choc !
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