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Fringe 3

Publié le 11 mai 2011 par Flow

Fringe. (crée par JJ Abrams)

Saison 3.

L'Autre c'est moi.

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A présent, la série est lancée. Plus d’atermoiements, de demi-mesures. Les scénaristes savent où ils vont et y vont de fort belle manière. La série est arrivée à maturité et je suis content que la FOX lui en ait laissé l'occasion. C'est assez rare pour qu'on le souligne. J'espère seulement que la saison suivante sera de même acabit et ne deviendra pas routinière. Réponse en septembre (ah que c'est long :). Stoppez net votre lecture si vous n'avez pas vu la saison ou son dernier épisode.

Décortication.

La saison se sépare en parties assez distinctes. Tout d'abord, les neuf premiers épisodes étudient les conséquences de ce qui s'est passé dans le dernier épisode de la saison passée. Les deux Olivia ont été échangé et on les suit à tour de rôle dans chacun des deux univers. Ensuite, de l'épisode dix à l'épisode seize, les scénaristes se concentrent sur Walter (nous y reviendrons) et l'acceptation de ce qu'il a fait. Le magnifique épisode quinze est une exception car il est la suite de l'épisode intitulé Peter dans la saison 2. Il raconte à la perfection ce que l'on ne savait pas encore sur les évènements de 1985. De l'épisode dix-sept à l'épisode dix-neuf, nous avons William Bell dans le corps d'Olivia. Cet arc est le plus faible et ne semble être là que pour retarder la fin de saison. C'est dommage. Puis, les épisodes vingt à vingt-deux sont la conclusion de cette saison maîtrisée. Ils mettent Peter (cause indirecte de tous les malheurs) au centre de l'intrigue.

Walter.

Je l'ai déjà dit et mon premier paragraphe le prouve, c'est l'humain qui est au cœur de la série. Chacun des trois personnages principaux a son arc propre. Mais à ce petit jeu, c'est Walter qui sort vainqueur et emporte tous les suffrages. On ne le répètera jamais assez, mais John Noble est exceptionnel. Son talent mérite clairement d'être récompensé. Il confère à son (double) personnage une humanité rare. Attachant en grand enfant impulsif, il nous marque surtout lorsqu'il laisse apparaître ses failles. Il ne vit que pour son fils Peter et c'est par sa faute que deux univers courent à leur perte. Et il se sait coupable et regrette. Mais il est impuissant car fragile. La partie qui lui est consacrée s'évertue à faire prendre conscience au scientifique l'étendue des dégâts qu'il a causés et le seul moyen de se racheter: être prêt à sacrifier son fils. Cruel. Le très réussi épisode dix (avec Chritopher «Doc» Llyod en clin d’œil) en est l'exemple parfait. Un homme a perdu son fils car Walter refusait de perdre le sien. Il accepte de laisser partir Peter lorsqu'il doit pénétrer dans la machine. Un personnage maîtrisé. Assurément la force de Fringe.

Mais Walternate a également droit à tous les égards de la part de John Noble. Ce qui m'emmène à la prochaine partie.

L'Autre c'est moi..

Un autre défi pour cette saison était d'humaniser les adversaires de nos héros (qui ne sont autre que leurs doubles). Ce n'était pas gagné d'avance vu que ça faisait deux saisons qu'ils nous étaient présentés comme le Mal absolu. Pourtant, les scénaristes s'en sont sortis à merveille. On s'attache à Broyles et on le regrette lorsqu'il meurt. La naissance du bébé de Fauxlivia est émouvante et même Walternate nous devient sympathique. C'est un homme amer qui a perdu son fils (deux fois étant donné que Peter a choisi l'autre monde) et qui se pense forcé de prendre des décisions difficiles. En fait, on retrouve le symbolisme pacifique d'une œuvre comme Bokurano, ici poussée à son paroxysme (les ennemis sont littéralement les doubles). Une guerre, c'est des humains qui s'affrontent et visent la destruction du camp adverse. Mais si l'Histoire prouve qu'on a tendance à diaboliser nos ennemis, ils sont en fait comme nous, des Hommes ayant aussi leurs raisons. Une belle leçon et on pense évidemment aux évènements actuels et notamment au terrorisme.

Paradoxe temporel.

Alors, que nous réserve la suite? Je ne sais pas trop. Ma vision du season finale est trop fraîche. Je peux dire qu'il est mystérieux. Vraiment mystérieux, pour qu'on ait envie de revenir. La voie du voyage dans le temps semble à présent être celle qui sera à l'honneur. Le final présente le futur (un nouveau monde en somme) en 2026. L'exploration donne envie pour plusieurs raisons. John Noble y est encore plus fascinant et les deux Walter évoluent de manière intéressante. De plus, le côté sans espoir est palpable. Et puis les observateurs semble récupérer la place qui leur ait due. Pour Peter, je ne sais pas trop, c'est assez bizarre. J'espère qu'ils ne se perdront pas dans des explications trop fumeuses.

La saison 3 de Fringe n'est pas exempte de défauts (la dommageable démystification de Sam Weiss, l'arc Bell, l'absence des observateurs) mais elle est la plus palpitante et la plus réussie. Les acteurs sont parfaits et les personnages plus que jamais attachants. Du travail de qualité. Et pour une fois, c'est payant. Il y aura bien une saison 4. Rendez-vous en septembre.



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