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Ces dividendes croissants qui battent le marché (3/3)

Publié le 17 mai 2011 par Chroom

dividendes croissants

Dans nos deux premiers articles de cette série consacrée aux dividendes croissants, nous avons étudié les qualités propres aux titres qui versent des distributions. Nous avons d’abord évoqué l’intérêt des dividendes de manière générale, avant de nous focaliser plus particulièrement sur ce qui progressent d’année en année. Aujourd’hui, nous parlerons du facteur clé de succès le plus important de cette stratégie, à savoir VOUS !

Vous chantiez ? J’en suis fort aise, eh bien dansez maintenant ! Les spéculateurs font de l’argent facile et vite fait, mais leurs modèles finissent fatalement par échouer et les gains engrangés sont très rapidement transformés en pertes. Les gains en dividendes sont moins sexy, mais, tel un bon vin, ils se bonifient avec l’âge. On peut aussi les comparer à un moteur diesel, moins nerveux, mais solide et durable. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Un peu tortue, un peu fourmi, un peu grand cru et un peu diesel. Ces métaphores sont là pour vous faire comprendre quel type d’investisseur colle parfaitement à une stratégie de dividendes croissants. Lièvres, cigales, gros rouges et moteurs 16V, passez donc votre chemin, car vous allez vous lasser et vendre trop tôt.

Pour être rentable, comme pour tout placement boursier, l’horizon d’investissement d’une stratégie basée sur les dividendes croissants doit être de cinq ans au minimum. Cependant, pour que la magie des intérêts composés puisse opérer à merveille, il faut le double, soit dix ans. Un rentier ou un retraité devra donc privilégier des titres à plus hauts rendements, ou, encore plus malin, effectuer un panachage avec des dividendes croissants, qui assurent une bonne protection des revenus contre le renchérissement.

Sur des périodes de dix ans et plus, l’investisseur doit pouvoir rester parfaitement zen. Le risque de ses titres doit donc correspondre à sa personnalité : pas assez « hot », il se lasse, trop de risque, il prend peur. Pour cette raison, nous tenons toujours compte avant d’investir sur un titre, en plus du rendement et de la croissance des dividendes, de sa volatilité. Ceci est une garantie contre les émotions, très mauvaises conseillères en matière de bourse.

Dans le texte suivant, Marc Fortier nous donne un éclairage intéressant sur la perspective hautement psychologique de l’investissement dans les dividendes croissants :

Pour un investisseur qui effectue son premier placement boursier, le fait de recevoir un dividende ou non pourra sembler tout à fait secondaire, étant donné que ce placement sera sans doute modeste, de même que la somme versée ultérieurement au compte(…).  Si le potentiel de profit avec ce titre est bien réel, il faut que vous admettiez que les possibilités de perte le sont tout autant. En fait, le potentiel de gain (ou de perte) de votre investissement dépend en grande partie de votre capacité à identifier le bon moment d’acheter et de vendre le titre. Même un investisseur chevronné entouré d’une armée d’analystes aura bien du mal à choisir le «bon moment» de façon constante. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les rendements des gestionnaires de portefeuille d’actions à travers le temps pour s’en convaincre.(…) C’est là où je veux en venir: une stratégie d’épargne ciblant les compagnies versant un dividende croissant comblera l’investisseur patient. Non seulement jouira-t-il de revenus réguliers et croissants qui l’aideront à «fermer les écoutilles» et faire fi des bulles d’exubérance comme des vents de panique qui agitent inévitablement les marchés, mais en plus il aura concentré son actionnariat dans des compagnies de première qualité, dont la capitalisation boursière ne pourra qu’augmenter avec le temps. Pour autant qu’il demeure discipliné et surveille de près ses «affaires», l’investisseur ciblant dividende et croissance sera admirablement positionné pour faire de l’argent à la bourse. C’est aussi simple que ça.

L’objectif premier d’un investisseur en dividendes croissants est donc toujours le revenu, et jamais la plus-value boursière. Non seulement ils lui apportent un afflux d’argent frais de manière régulière, mais surtout ils le protègent contre sa schizophrénie d’investisseur, hésitant en permanence entre peur et cupidité. Paradoxalement, ce focus sur le revenu au détriment de la plus-value donne des résultats meilleurs que le marché comme nous l’avons vu lors de nos deux premiers articles.

Rappelons-le, nous ne croyons pas aux martingales boursières, en tout cas sur le long terme. Les dividendes, et en particulier les dividendes croissants ont pourtant prouvé leur supériorité à travers de larges horizons temporels, alors même que ce n’est pas leur objectif premier. Peut-être que leur aspect défensif les couvre contre l’irrationalité du marché et des investisseurs, leur permettant ainsi de dégager de meilleurs plus-values sur le long terme…

Pour aller plus loin sur les dividendes et les dividendes croissants :

http://www.orientationfinance.com/ACCUEIL/detail.asp?IdC=64&IdD=10928
http://www.bourse-investir.com/conseils-dividendes.html
http://www.conseiller.ca/ma-pratique/les-actions-a-dividendes-toujours-les-plus-payantes-28464
http://dividendsngrowth.blogspot.com/2009/01/patience-et-longueur-de-temps.html


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