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FMI, piège à peuples

Publié le 18 mai 2011 par Mister Gdec

FMI, piège à peuplessource : mécanopolis

FMI, lamentable symbole d’un système capitaliste et patriarcal

18 mai par Stéphanie Jacquemont, Damien Millet, Eric Toussaint, Christine Vanden Daelen

(source :

CADTM
Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde,

Article également relayé par Rannemari, qui m’a mis,une fois de plus, la   puce à l’oreille… merci).

Depuis quelques jours, tous les médias internationaux relatent l’information d’une possible agression sexuelle par Dominique Strauss Kahn à New York et la photo du directeur général du FMI menotté a fait le tour du monde. Sans nous prononcer sur son éventuelle culpabilité, nous voulons dénoncer un autre scandale : celui de l’action même du FMI.

Contrairement aux proclamations de ses responsables, le FMI n’est pas l’institution qui aide les pays en crise, c’est au contraire celle qui impose des programmes draconiens d’austérité et qui défend un modèle économique structurellement générateur de pauvreté et d’inégalités. C’est l’action même du FMI et de ceux qui soutiennent la mondialisation néolibérale qui a fait porter le fardeau de la crise aux populations qui en sont les premières victimes. Si on peut parler de sauvetage à son sujet, il s’agit de celui des banques, tandis que les peuples sont sacrifiés. Profondément antidémocratique, puisque les pays les plus riches disposent de plus de la moitié des voix au sein du conseil d’administration, le FMI est en fait un instrument des grandes puissances pour veiller au maintien du système capitaliste et aux intérêts des grandes sociétés transnationales. Plus que jamais, du côté des puissants, la lutte des classes bat son plein.

Très actif depuis plusieurs décennies en Afrique, en Amérique latine, en Asie et en Europe de l’Est, le FMI a profité de la crise qui a éclaté en 2007-2008 pour reprendre solidement pied en Europe occidentale et imposer aux peuples des pays les plus industrialisés les remèdes frelatés qui ont mené dans une impasse tragique ceux des pays du Sud qui les ont appliqués.

Aux Etats-Unis, trente ans de politiques néolibérales ont permis une dérèglementation généralisée du secteur financier, ayant mené tout droit à cette crise de grande ampleur. Pendant la première phase de la crise (2007-2009), les gouvernements des pays les plus touchés ont tiré les leçons des premiers mois ayant suivi le krach de Wall Street en octobre 1929. Un certain nombre de mesures ont donc été prises pour amortir l’impact de la crise financière : aides massives aux banques, injection d’une masse énorme de liquidités pour éviter un tarissement du crédit et des échanges, baisse des taux d’intérêt… Les gouvernements ont combiné le sauvetage des banques et des assurances avec la mise en place d’amortisseurs sociaux. Pour réussir à calmer le mécontentement social contre les banquiers, les gouvernants ont eux-mêmes durement critiqué les brebis galeuses qui se trouvaient à la tête de certaines institutions financières privées et un certain type de capitalisme dévoyé.

Ces « amortisseurs sociaux » n’ont été mis en place que temporairement, pour limiter les risques d’explosion sociale. En 2008, la peur d’un éveil de l’opinion publique à une critique radicale du capitalisme et de la réussite d’une majorité sociale à obtenir des changements révolutionnaires s’est faite jour. Pour cette raison, les gouvernements n’ont pas mis immédiatement en pratique la stratégie du [la suite ici]


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