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Le paradis est si réel, de Choo Thomas Critique du livre et analyse des révélations par J.Prékel

Par Thunderstorm

Le livre « Le paradis est si réel » de Choo Thomas raconte principalement des visions du paradis, que l’auteur déclare avoir reçues de Jésus. Ce dernier lui aurait fait un certain nombre de révélations  importantes et l’aurait chargée de plusieurs messages.

Ce livre, publié en 2003 et préfacé par le Dr David Yonggi Cho, est présenté par l’éditeur comme un best-seller mondial. Sa lecture fait pourtant naître un certain nombre de réticences et d’objections, qui sont répertoriées dans cet article, afin de permettre au lecteur de dépasser le cadre d’une lecture rapide, qui ne stimule que l’émotionnel. Il est vrai qu’au premier niveau « Le paradis est si réel » donne tous les gages d’une communication céleste : beaucoup de bonnes choses émergent à la surface de ce témoignage, d’encouragements à ce que, par exemple, chacun prêche la Parole, se convertisse et se purifie. Le retour du Seigneur y est affirmé (p55) et sa proximité par rapport à nous. La valeur du sang de Jésus y est réaffirmée (p56) comme rédemption du péché de tous ses enfants. Le manque de foi des enfants de Dieu est déploré par celui qui se présente comme le Seigneur Jésus (p57) et il est rappelé que prêcher l’Évangile est ce qu’il y a de plus important (p93). La Bible est mise en avant, et honorée, ce qui donne un sentiment positif (P97).

Mais il se glisse également des affirmations qui, à l’examen, se révèlent bibliquement infondées, venant de celle qui se présente comme « une prophétesse de la fin des temps » (p201), prétendant apporter des révélations du même niveau que celles de l’Apocalypse (P163). Pire : certaines de ces affirmations sujettes à caution émanent de celui qui se présente comme Jésus, ce qui altère singulièrement la crédibilité de l’ensemble. Le lecteur jugera.

Une question importante

Pourquoi émettre des objections à l’égard d’un livre qui annonce des vérités aussi importantes que l’existence de Dieu et du paradis ? Qui sommes-nous pour juger et critiquer des déclarations célestes, prononcées semble-t-il par Jésus lui-même ? N’encourons-nous pas un jugement — celui du blasphème contre le Saint-Esprit — en nous prononçant contre des déclarations présentées comme divines ?

La réponse biblique

À la page 149 (ainsi que dans plusieurs autres passages) le Jésus de Choo Thomas dit à propos du livre-témoignage qu’il demande à l’auteur d’écrire : « Je veux que mes enfants le lisent … il exposera toutes mes paroles et le royaume que j’ai préparé … ».

En dépit de ces déclarations qui sont faites pour servir d’attestations d’authenticité spirituelles, soit auto-descernées, soit supposément délivrées par Dieu lui-même — et donc des invitations à tout accepter avec confiance — nous avons le devoir et la responsabilité d’éprouver toutes choses[1], afin de vérifier si elles viennent bien de Dieu, en les confrontant à la somme de révélations divines contenues dans les Écritures. Et s’il se trouve des contradictions ou des divergences notables entre le Jésus biblique et le Jésus de Choo Thomas, alors nous aurons la liberté (et le devoir) d’émettre des réserves légitimes et d’avertir chacun de ne retenir que ce qui est bon[2], ce qui implique d’être prêt à procéder à un tri (et non à tout accepter aveuglément).

Or, la configuration du livre de Choo Thomas ne favorise pas le libre exercice du discernement : il l’inhibe, au contraire, en poussant le lecteur à considérer (inconsciemment) que puisque Dieu parle, tout est vrai. Ce qui est écrit est donc « comme » la Parole de Dieu, d’une manière plus ou moins revendiquée. Cette configuration est idéale pour favoriser la transmission et l’implantation de tout ce qu’on veut, du meilleur jusqu’au pire.



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