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Combat de coqs en Flandre

Par Jostein

coqTitre : Combat de coqs en Flandre de Rély Cogghe

Auteur : Jean-Bernard Pouy

Editeur : Invenit collection Ekphrasis

Résumé

Une lecture de Jean-Bernard Pouy d’après l’œuvre de Rémy Cogghe

 « Au moins, avec la peinture de la fin du XIXe siècle, il y a, sans vilain jeu de mots, à croûter » : avec sa gouaille habituelle, Jean-Bernard Pouy ouvre l’exercice qui lui a été confié et livre son interprétation du Combat de coqs en Flandre (1889) conservé au musée La Piscine à Roubaix. Il frime, il tergiverse, il tourne autour de la toile tel un fauve entêté. Il y fait intriguer Zola, y reconnaît Victor Hugo, « notre Totor national », en spectateur omniscient, présidant cette assemblée de parieurs qui incarnent à la fois la France qui travaille et la France qui dirige dans une bataille qui pourrait tout aussi bien avoir comme décor la scène d’un théâtre que celle de l’hémicycle. Faussement enveloppée d’une verve triviale, c’est une réflexion habile sur la tradition et l’interprétation dans l’art que nous livre Jean-Bernard Pouy

Mon avis :

Je ne reviendrais pas sur la qualité de l'édition, déjà plébiscitée lors de ma précédente lecture "L'île engloutie" de Paul Klee commentée par Maurice Pons. Je tiens tout de même à signaler sur cet ouvrage la beauté des planches détaillées insérées dans les pages du commentaire.

Le tableau de Rémy Cogghe est d'un tel réalisme que les portraits ont la définition des meilleures photographies actuelles. Ces extraits m'ont permis d'apprécier les personnages, leurs visages expressifs et profonds. On distingue facilement les différents plans du tableau.

Jean-Bernard Pouy livre ses interprétations successives lorsqu'il détaille ce tableau. De la mise en valeur du symbole français qu'est le coq, de la séance houleuse à l'Assemblée il termine par l'explication naturelle d'un combat faisant l'objet de paris. Son analyse sur l'identité des personnages est fine et perspicace. Il détermine leur rang social par l'habit, leurs réelles préoccupations par leur regard, leur humeur par leur visage.

Je dois reconnaître que la verve de l'auteur est riche et témoigne de son appartenance à l'Oulipo puisqu'il s'oblige à composer autour de la valeur du coq.

Le texte est moderne et plaisant, même si je n'apprécie pas certaines pensées que je juge pédantes ou misogynes.

L'auteur a pris un réel plaisir à commenter ce tableau et a su nous le faire partager. L'écart entre l'humour du commentaire et la gravité du tableau est un exercice original et maîtrisé.

Je remercie

club libfly
qui m'a permis de lire ce livre dans le cadre de l'opération "Un éditeur se livre"

Je remercie l'Editeur pour cette collection exceptionnelle, qui associe même au livre envoyé un  marque-page aux couleurs de l'oeuvre du peintre d'une grande beauté.


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