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En juin, LA REUNION au CAFE DE LA DANSE (Paris).

Par Ananda
LA REUNION AU CAFE DE LA DANSE 
propose une série de rencontres avec des artistes
réunionnais de la nouvelle génération,
dans différentes
disciplines et formes : cinq comédiens, vingt-deux
musiciens, un photographe, une cuisinière et un libraire ;
autant d’invitations à la (re)découverte de la culture
réunionnaise, entre patrimoine et création.
Du 17 au 19 juin, à partir de 18h30
,
expo photo et librairie, musique et dégustations ; chaque soir, théâtre, slam et concert. Cet événement a reçu le label 2011, année des Outre-mer
français.
Café de la Danse : 5, passage Louis Philippe - Paris 11ème
- www.cafedeladanse.com Locations (22 €) : FNAC - Carrefour - 0892 68 36 22
(0,34 €/min) - www.fnac.com
PROGRAMME Exposition de photographies de Jean-Noël Enilorac Ce jeune photographe portois s’installera en trois espaces distincts de la salle pour montrer trois univers réunionnais, et trois aspects de son travail. Présentation d’œuvres littéraires et d’essais d’auteurs réunionnais, par David Louis et Didier Ibao Ce libraire passionné dira tout des dizaines d’ouvrages qu’il a prévu de réunir. Dans les interludes, il présentera brièvement sur scène, avec la complicité du comédien Didier Ibao, une œuvre de son choix. Dégustation de spécialités culinaires préparées par Thérèse Rouania Cette artiste de la cuisine au feu de bois prendra l’avion avec sa glacière. Au programme : samoussas, boulettes songe et bonbons piment, fruits et rhums. En dégustation. Accueil par Ruben Savariaye (musique indienne) Ce spécialiste des tablas a joué et enregistré avec de nombreuses formations réunionnaises, dont Ziskakan, groupe avec lequel il tourne depuis 2006. Il sera accompagné par deux joueurs de tambour malbar. Vendredi 17 19h30 Théâtre - Konpani Ibao : Dékros la line 20h30 Fonnkèr (slam) - Teddy Iafare-Gangama : programme 1 21h00 Concert - CHRISTINE SALEM Samedi 18 19h30 Théâtre - CDOI - TGM : Kabarèr + Couple ouvert à deux battants 20h30 Fonnkèr (slam) - Teddy Iafare-Gangama : programme 2 21h00 Concert - DAVY SICARD Dimanche 19 19h30 Théâtre - Konpani Ibao : Dékros la line 20h30 Fonnkèr (slam) - Teddy Iafare-Gangama : programme 3 21h00 Concert - URBAIN PHILEAS Ouverture des portes à 18h30 THEATRE : KONPANI IBAO Compagnie associée du Centre Dramatique de l’Océan Indien (CDOI) Créée en 2009 par Didier Ibao, la Konpani porte un théâtre de proximité sensible à l’imaginaire collectif, aux références populaires et aux mythes, qui s’attache à valoriser la langue, les langues, à questionner la société réunionnaise sur sa singularité, son universalité et son devenir, dans une forme vagabonde utilisant le matériau poétique, fortement présent dans la littérature réunionnaise. Dékros la line - pièce en créole sur-titrée en français Texte de Barbara Robert, co-écrit avec Sully Andoche et Danyèl Waro
Avec Agnès Bertille, Marie-Pierre Hoareau, Didier Ibao et François Robert Production Konpani Ibao Ce kabar maské est une farce « satiricomique » où quatre protagonistes, lancés comme des boules de billard au gré de leurs illusions et désillusions, se heurtent aux dures réalités de nos sociétés. Ils réaliseront vite que l’homme est un loup pour l’homme et que, comme le dit le proverbe, si tu cherches une main secourable, « regarde au bout de ton bras ». Kabarèr - pièce en créole Texte de Dario Fo - version créole de Didier Ibao et Danyèl Waro Avec Didier Ibao (et Ruben Savariaye, accompagnement musical) Coproduction CDOI - Théâtre du Grand Marché Pilier du théâtre populaire italien, ayant hérité de la Comédia del Arte un sens de la satire politique et un humour féroce, Dario Fo a reçu le prix Nobel de Littérature en 1997. La Naissance du jongleur, monologue poignant, devient Kabarèr dans la version créole offerte par Danyèl Waro et Didier Ibao. Ce dernier interprète un homme dont le courage et la force sont ébranlés par la cruauté d’un patron sans pitié. Couple ouvert à deux battants - pièce en français Texte de Dario Fo et Franca Rame Avec Sylvie Espérance et Didier Ibao Coproduction CDOI - Théâtre du Grand Marché Un homme et une femme mariés depuis plus de dix ans questionnent leur couple. L’homme s’ennuie et multiplie les conquêtes. Sa femme délaissée menace vainement de se suicider. Lui prône le « couple ouvert», elle lutte contre les courants d’air. Dans cette comédie burlesque, Dario Fo et sa femme Franca Rame dissèquent au scalpel les rapports amoureux d’un couple à la recherche de son second souffle. FONNKER : TEDDY IAFARE-GANGAMA chaque jour à 20h30 Teddy Iafare-Gangama, voix Yoan Leichnig, guitare électrique Gael Velleyen, roulèr, kayanm, triang Auteur de pièces de théâtre et de contes, c’est en tant que poète performeur que Teddy Iafare-Gangama parcourt les scènes, a capella ou en musique, entre deux animations d’ateliers d’écriture… Teddy fait du fonnkèr, pratique déclamatoire qui n’est ni du conte, ni du slam. Pour lui, le fonnkèr s’inscrit dans la continuité des kabars, lieux de partage de diverses pratiques artistiques liées à la parole. Teddy jongle avec les mots et crée son propre langage artistique, fort de néologismes et d’images qui renvoient à des souvenirs, invitent au songe ou pointent les malaises de la société. De belles rencontres ont nourri et enrichi son travail. Teddy s’est en effet produit sur scène avec de grands noms de la scène réunionnaise : Danyèl Waro, Davy Sicard, Iza, Fabrice Legros, Lindigo, Mounawar, Ti Fock... Abd Al Malik, Frédéric Nevchehirlian, Jean-Luc Raharimanana font partie, eux, des slameurs et poètes «nationaux» avec lesquels il a eu l’occasion de partager un vers le temps d’une scène, d’un texte, d’une émotion. MUSIQUE : MALOYA concert chaque jour à 21h Le mot maloya viendrait du malgache maloy aho, maloy signifiant « parler, dégoiser, dire ce que l'on a à dire ». En effet, comme le blues américain, le maloya est un chant de complainte, chanté à l'origine par les esclaves pour exprimer la douleur de la déportation et récuser les mauvais traitements de leur maître. Au fil du temps, le genre maloya a pris deux formes : concert, et rituel sacré appelé kabar ou servis kabaré. Ce dernier consiste à rendre un culte aux défunts ancestralisés. De cette manière, ces ancêtres prennent possession des vivants durant les rituels. Longtemps occultée, voire interdite par l'administration coloniale et les propriétaires d'esclaves, cette musique avait quasiment disparu avant d'être redécouverte et mise à l'honneur il y a quarante ans par des auteurs-compositeurs tels Firmin Viry, Danyèl Waro ou Granmoun Lélé, le père d’Urbain Philéas. Actuellement, le maloya porte tout un emblème : chant des ancêtres fondateurs, chant de résistance et combat pour la liberté ; donc un symbole fort de l’identité réunionnaise. Le maloya a été inscrit, le 1er octobre 2009, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Les trois artistes accueillis chantent et jouent maloya, dans des approches bien différentes : Christine Salem vendredi 17 Christine Salem, chant, kayanm Vincent Philéas, chœurs, roulèr, congas David Abrousse, djembé, dundum, tama Harry Périgone, percussions C’est une des rares voix féminines du maloya, une personnalité charismatique et forte. Accompagnée d’un kayanm, son instrument fétiche, Christine Salem promène sa voix grave et son chant en créole, malgache, comorien, arabe ou swahili au gré d’un maloya qui prend aux tripes, mélangeant subtilement musique de l’océan indien et rythmes africains. Son chant, elle le forge toute seule, au fil d’une jeunesse erratique où les échappées urbaines sont autant d’expériences de vie : l’école buissonnière en guise de clé des champs. A huit ans, elle assiste à un concert de Ziskakan : une révélation ! Elle se lance passionnément dans le chant et compose son premier morceau (un blues en anglais) à 12 ans. Les années d’adolescence sont faites d’écriture et de rencontres marquantes. Christine chante alors le séga, le blues et le maloya dans la rue. Elle reçoit les conseils avisés de Danyèl Waro, s’aguerrit à la scène avec Gilbert Pounia (Ziskakan), et fonde Salem Tradition à 30 ans. Christine Salem porte fièrement l’étendard d’une créolité qui s’enracine autant dans ses origines ethniques que sociales. Une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin absolu de liberté. Davy Sicard samedi 18 Davy Sicard, chant (lead), guitare, percussions Samuel Smith, guitare, percussions, chœurs Massimo Murgia, basse, percussions, chœurs Guillaume Vizzutti, percussions, chœurs Nathalie Lezin, percussions, chœurs Sa carrière débute au cœur des années 90. Il collabore notamment avec le groupe Collège Brothers, avec lequel il reçoit le prix RFI en 1995. On le retrouve quelques temps plus tard en première partie d’artistes tels que James Brown, Césaria Evora, Angélique Kidjo ou Tété. Davy Sicard a reçu le prix du meilleur Artiste afro-caribéen 2009. Chez ce descendant d’une famille réunionnaise, né en métropole, la démarche musicale se confond avec une quête identitaire. Il a choisi de jouer le maloya. Mais pour qui a découvert la langue créole tardivement, ce choix n’implique pas une reproduction identique de la tradition. Tout en employant des instruments traditionnels (le rouler, le kayanm, mais aussi la guitare acoustique), il y mêle naturellement ses propres influences : le folk de Ben Harper, la salsa cubaine, la sodade de Cesaria Evoria, le tango argentin… Et, la Réunion étant historiquement une terre d’échange, la greffe s’avère aussi pertinente que personnelle. Faisant avec la Réunion le même échange qu’Idir, Geoffrey Oryema, Souad Massi ou Alan Stivell avaient pu mener avec leurs terres d’origine, le chanteur réunionnais parvient au même résultat : un message universel. Urbain Philéas dimanche 19 Urbain Philéas, voix Marie-Claude Philéas, Béatrice Philéas, Judicaël Philéas, voix, danse Fabrice Lambert, voix, kayanm Jules Benard, voix, roulèr Luciano Alcimédon, voix, sati David Doris, voix, congas L’île possède quelques grands noms et repères du maloya, dont la famille Lélé (Philéas), qui fait partie des voix que les Réunionnais appellent zarboutan de nout kiltir ou piliers de notre culture. Granmoun Lélé, le père d’Urbain, est l’un de ces piliers. Depuis l’âge de 7 ans, Urbain évolue sur scène avec son père, sa mère et bon nombre de ses frères et sœurs, en qualité de danseur, chanteur, puis roulèr attitré de la formation. Granmoun les a emmenés partout à La Réunion et dans l’Océan Indien, en France métropolitaine et en Europe, au Japon, au Canada, au Brésil et aux Etats-Unis. Urbain crée sa propre formation il y a 10 ans. Avec 7 autres membres de la famille - du clan - Lélé (sœurs, neveux, nièces et cousins), il donne à voir et à entendre un maloya résolument ancré dans la tradition, au son intact et à l’énergie magnifiquement communicative. A la puissance du rythme, Urbain associe celle de la voix et apporte la richesse des polyphonies et des arrangements. Musique vivante, bien vivante, qui parle au cœur comme au corps. Avant d’être jouées sur scène, ces musiques ont été éprouvées dans les rituels kabar. Il s’agit donc ici de voix habitées par cette relation aux ancêtres. Sites Jean-Noël Enilorac http://web.me.com/enilorac.jn/enilorac/Accueil.html Didier Ibao http://www.ibao.re/2010/didier-ibao/ Teddy Iafare-Gangama http://www.myspace.com/teddygangama Christine Salem http://www.myspace.com/salemtradition Davy Sicard http://www.myspace.com/davysicard http://www.davysicard.fr/ Urbain Philéas http://www.myspace.com/phileasurbain Année des Outre-mer http://www.2011-annee-des-outre-mer.gouv.fr/actualites.html Le Café de la Danse Le Café de la Danse est une salle « de dimensions humaines » (499 places dont 250 assises) dont le caractère modulable offre une grande flexibilité technique et artistique. Situé en plein cœur du quartier de la Bastille, le Café de la Danse relève d’un fonctionnement privé depuis près de 18 ans et a su étendre ses activités de lieu de diffusion à de nombreux pans de l’industrie musicale en développant une activité d’éditeur phonographique, de tourneur/producteur et de manager (Caravan Palace, Gush…). Ouverture artistique, diffusion culturelle, proximité avec le public sont les valeurs que le Café de la Danse tente de défendre depuis sa création et pour lesquelles son équipe se mobilise tout au long de l’année. Bien identifié par les professionnels, le Café de la Danse est un lieu singulier de découverte et de création qui a su, au fil du temps, fidéliser un large public amateur d’ouverture et de diversité artistiques. Le Café de la Danse fête ses 20 ans en 2011 : LA REUNION AU CAFE DE LA DANSE est au nombre des manifestations labellisées « événement anniversaire ». www.cafedeladanse.com Source : l'ARCC (Association Réunionnaise Communication Culture)

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