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La vie privée de nos candidats

Publié le 21 mai 2011 par Pierre

Strauss-Kahn obsédé sexuel, Aubry alcoolique, Borloo lui aussi porté sur la bouteille, Sarkozy cocaïnomane… Ces quatre politiques ne devraient donc pas être candidats à la présidentielle au prétexte que leur vie privée comporte des failles, plus ou moins béantes et inquiétantes, je vous le concède.
Et pourtant…
Cette vie privée – non pas celle « officielle » affichée dans Match et VSD, mais la véritable, moins glorieuse-, doit-elle rentrer dans les pré-requis populaires permettant à tel ou telle politique d’être candidat crédible à la présidentielle… ou non ?
La vie privée de nos candidats D’un côté, il est indéniable que le scénario d’une Martine ayant déjà séché deux mousses avant de se présenter en conseil des ministres à 9h30, ça pourrait en étonner certains, voire faire désordre.
Il en va de même, de manière générale, si le travers impacte les choix politiques et la gestion des affaires de la Nation.

D’un autre côté, ces politiques sont tels qu’ils sont, à prendre en entier, c’est comme ça qu’ils se sont construits, avec leurs personnalités atouts et défauts compris. C’est un package global qui nous est proposé.

En engageant un inventaire de moralité de leur vie privée, nous risquons de ne retenir que des candidats vidés de leur substance par pur opportunisme, pour obtenir le poste suprême. Autant alors choisir une tête bien faite énarque, idéalement de Bercy, costard gris et crane d’œuf pour bien faire comprendre les choses, ça suffira amplement.

Et puis, osons regarder les choses en face : médicaments, alcool, sexe, drogue, cigarette… Qui n’a pas un travers, qui n’a pas une faiblesse, de mauvaises habitudes, des penchants maîtrisés  au prix d‘un effort quotidien et harassant ?

Le poste de Président nécessite une attention et une disponibilité de tous les instants. D’un côté, une personne qui se laisse aller à ses vices en plein exercice du pouvoir est en effet potentiellement dangereuse, au minimum inquiétante pour l’exercice même de la fonction et les choix politiques faits. En gros, ça peut déraper même si le Président de la République demeure très entouré, ce qui limite indéniablement les risques…

D’un autre côté, une personne en constant effort de maîtrise de soi-même en plein exercice du pouvoir risque d’être paralysée, obnubilée par la trouille de craquer, ce qui se ressentira sur les choix politiques : gestion pépère, mollesse généralisée, absence d’initiative (voire accidents dans le froc en plein sommet international)…

A choisir donc, j’aurais tendance à privilégier le naturel du candidat, la véritable personnalité, avec ses qualités mais aussi ses défauts, quels qu’ils soient. Ces travers de la vie privée impacteront inévitablement les choix publics, mais pourquoi nécessairement négativement ?
Faisons confiance à Dom’ (s’il sort indemne de son affaire New-Yorkaise), Martine, Jean-Louis, Nico and co, laissons-les épanouis dans les méandres de leurs vies privées respectives, et focalisons-nous sur le contenu, le fond, le programme présidentiel.

C’est ce que nous ferons au Comptoir des politiciens.


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