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Psychose de Robert BLOCH

Publié le 28 mai 2011 par Melisende
http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Livres/Psychose.jpgPsychose
de
Robert BLOCH
(Masse Critique)
Moisson Rouge
2011, p. 188
Première Publication : 1959
Pour l'acheter :
Psychose Psychose par Robert Bloch Psychose Psychose Robert Bloch   Robert Bloch (né le 5 avril 1917 à Chicago et décédé le 23 septembre 1994 à Los Angeles) est un écrivain américain, auteur de romans policiers et de nouvelles fantastiques, ayant beaucoup travaillé pour le cinéma et la télévision en tant que scénariste.

Quatrième de couverture :
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   Norman le sait, mais il l'aime trop pour l'envoyer à l'asile. Alors il se débarrasse des cadavres... Mary vient de dérober 40 000 dollars à son patron. Partie retrouver son fiancé, elle s'arrête pour la nuit dans un motel isolé. Le propriétaire, un grand garçon à l'air timide, finit par accepter de lui donner une chambre. Epuisée par dix-huit heures de route, elle décide de s'accorder une douche bien méritée...
Mon Avis : '
   Je connais (comme beaucoup de monde, je suppose) le célèbre film d’Alfred Hitchcock mais ne savais pas, avant de le découvrir sur Babelio, qu’il s’agissait au départ d’un court roman de Robert Bloch publié pour la première fois en 1959 (un an avant l’adaptation cinématographique). C’est donc par pure curiosité que j’ai coché ce titre lors de la dernière Opération Masse Critique. Je remercie l’équipe de Babelio et les éditions Moisson Rouge pour l’envoi de l’ouvrage.
   Même si je connaissais l’intrigue et la chute grâce au film, la lecture du texte original a tout de même été une excellente surprise et m’a permis d’en apprendre un peu plus sur l’effrayant Norman Bates et sa mère…
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   Mary, jolie jeune femme de 27 ans marquée par les épreuves de la vie, vole sous le coup d’une impulsion, les 40 000 dollars que son patron lui avait demandé de déposer à la banque.
   Alors qu’elle roule depuis de longues heures pour rejoindre son fiancé, la pluie et la fatigue la contraignent à s’arrêter pour la nuit. Ayant raté la sortie, elle se retrouve sur l’ancienne route principale, devenue secondaire et donc quasiment déserte. Apercevant un motel, elle pense pouvoir y passer une nuit tranquille, ne se méfiant absolument pas du gérant, un vieux garçon timide du nom de Norman Bates. Celui-ci l’invite à dîner dans la maison qu’il partage avec sa vielle mère malade, sur la colline qui surplombe le motel. La vieille femme ne semble pas heureuse de cette intrusion, et après une discussion animée, Mary rejoint sa chambre au motel, décidée à prendre une douche relaxante…
   Une semaine plus tard, Lila la jeune sœur de Mary, va trouver Sam, le fiancé de cette dernière, inquiète. Accompagnés du détective Arbogast, les deux proches de la voleuse comptent bien découvrir ce qu’il est advenu de Mary, ne croyant pas du tout à l’hypothèse de la fugue…
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http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Auteurs/robertbloch.jpg   Les connaisseurs constateront que ce résumé est similaire à celui qu’on pourrait faire du film. Il faut dire qu’Hitchcock a respecté fidèlement l’œuvre de Robert Bloch mis à part quelques éléments. Le plus gros changement réside dans l’âge et le physique de Norman Bates qui se transforme en bel homme (magistralement interprété par Anthony Perkins). En effet, initialement, le personnage est d’âge moyen, se rapprochant ainsi de l’âge d’Ed Gein (51 ans), le serial killer américain arrêté en 1957 qui a servi de « modèle » à l’auteur et dont l’histoire terrible a depuis inspiré grand nombre de films, comme nous le rappelle la préface de Stéphane Bourgoin.
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   Alors, mais quel est l’intérêt de cette lecture pour ceux qui ont vu le film, me direz-vous ? Et bien, il réside surtout dans le personnage de Norman Bates et la relation qu’il entretient avec sa mère. Le film reprend assez bien ces points, mais rien ne vaut le développement que seuls les mots sur une page peuvent apporter.
   Grâce au texte de Robert Bloch, j’ai fait plus ample connaissance avec Norman que l’on découvre dans des scènes « inédites » car assez « intimes ». Le film se concentre surtout sur Mary et l’enquête que mène ensuite son entourage pour la retrouver, alors que Robert Bloch, utilisant un point de vue omniscient, nous offre l’histoire sous toutes ses coutures : on sait tout sur tout… ou presque !
   Je félicite l’auteur pour ce choix de narration car, même en connaissant le fin mot de l’histoire, les scènes entre Norman et sa mère sont bluffantes ! Je cherchais l’indice, le petit truc qui pourrait mettre la puce à l‘oreille… mais non ! ATTENTION, GROS SPOILER (il faut surligner la suite, mais vous êtes prévenus !) [Norman est schizophrène et a tué sa mère avant d’empailler son corps. Les scènes où ils sont ensemble sont en fait le fruit de son imagination, il fait les dialogues seul, parlant au cadavre de sa mère… mais si on ne le sait pas, jamais on ne pourrait le deviner !] C’est terriblement bien amené et intelligent !
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   Je me répète, mais je n’ai pas fait cette lecture avec un œil « neuf » et pourtant, j’ai été embarquée du début à la fin. Alors je n’ose même pas imaginer la réaction des lecteurs « vierges » à la découverte de la chute ! Ce doit être surprenant, encore plus qu’avec le film, justement grâce au point de vue omniscient beaucoup plus marqué dans le support papier !
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   A noter la présence, après la préface, d’une interview de quelques pages de Robert Bloch, également présentée par Stéphane Bourgoin. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’auteur, sur son rôle dans le(s) film(s), sur sa (ses) source(s) d’inspiration pour cette histoire…
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   Vous l’aurez compris, Psychose (Psycho pour le titre original) est un livre à lire et un film à voir absolument, que vous connaissiez ou non le dénouement !
   Un grand merci à Babelio pour cette découverte que je n’imaginais pas si prometteuse ! Maintenant, j’ai très envie de retrouver le talent de Robert Bloch dans d’autres titres du genre ; alors si vous avez des suggestions…
   A très bientôt pour un billet cinématographique sur l’adaptation d’Hitchcock !
Les Petits [ + ] : Un point de vue omniscient intelligemment mis en scène. Les scènes concernant Norman Bates et sa mère, inédites dans le film, sont surprenantes quand on connaît le fin mot de l’histoire. La chute, qui ne m’a pas vraiment surprise car je la connaissais, bluffera sans aucun doute ceux qui ne s’y attendent pas ! La préface et l’entretient avec l’auteur, signés Stéphane Bourgoin.
Les Petits [ - ] : J’ai aperçu une ou deux coquilles dans le texte, mais rien de grave.

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