Kubrick à nouveau dans les salles partout en France

Qui n’a pas vu les chefs d’oeuvre de Stanley Kubrick ne peut comprendre le cinéma d’aujourd’hui, voir même le monde qui nous entoure. La preuve avec cet article paru dans le GQ d’Avril dernier où le journaliste Frédéric Foubert compare l’univers kubrickien et le monde d’aujourd’hui.

Premier exemple : le réalisateur de 2001 : L’odysée de l’espace avait en effet anticipé, dès 1968, la domination du numérique dans notre mode de vie. En 2011, les machines ne se sont pas encore révoltées contre leurs utilisateurs mais elles contiennent toutes nos informations (goûts, photos, données bancaires, etc.). Le virtuel donne maintenant accès au monde.

Kubrick avait également prédit notre addiction aux images dans Orange Mécanique (1971). On y découvre le punk au chapeau melon Alex (alias Malcom McDowell) mis à l’épreuve par le gouvernement dans un programme destiné à supprimer les pulsions ultraviolentes du jeune homme. Son monosourcil en souffrira, le public en sortira chamboulé. Mais rien n’est plus vrai aujourd’hui. Les images, des publicités notamment, sont tellement puissantes qu’elles influencent constamment nos habitudes de consommation.

Le cinéma d’épouvante franchit un cap avec Shining (1980). Côté technique, on voit propulser au rang d’indispensable le révolutionnaire steadicam; un système stabilisateur de prises de vues permettant de filmer en marchant ou courant tout en gardant une image stable. Le duo Jack Nicholson – Kubrick devient une référence du genre.

Avec Docteur Folamour (1964), le réalisateur évoque le sujet du nucléaire, qui est toujours d’actualité. Avec Lolita (1962), il prédit l’overdose des stars ados. Shirley Temple fut le premier enfant-star, une véritable icône dans l’Amérique des années 1930 et 1940. Et l’exemple le plus récent est Willow Smith, 11 ans. Chaque année apporte son nouveau-né star…

Parce que Stanley Kubrick est un visionnaire, perfectionniste et obsessionnel, chacun se doit de voir ses films, au moins par curiosité. Que l’on aime ou pas, le réalisateur de Barry Lyndon est incontestablement un génie qui a inspiré toute une génération. En marge d’une exposition à la Cinémathèque française, une rétrospective inédite aura lieu début juin dans plusieurs villes Françaises. Pendant quelques jours, vous pourrez (re)voir la plupart de ses films sur grand écran, pour la première fois en numérique ou copies neuves 35mm. A noter que Shining sera dans sa version US (plus longue de 30 mins), pour la première fois en France.

La liste des cinémas partenaires :

Paris / MK2 Bibliothèque

Dijon / Eldorado

Paris / Filmothèque du Quartier Latin

Strasbourg / Star

Lille / Majestic

Nancy / Caméo

Rennes / Ciné TNB

Metz / Caméo

Nantes / Katorza

Beauvais / Cinéspace

Toulouse / Utopia

Brest / Studios

Bordeaux / Utopia

Angers / 400 coups

Lyon / Comoedia

Hérouville / Café des Images

Montpellier / Diagonal

Rouen / Omnia

St Etienne / Méliès

Avignon / Utopia

Aix en provence / Institut de l’Image

Grenoble / Mélies

Besançon / Kursaal

Valence / Lux

Axel Tardieu

Bleat Magazine