Point O

Les expériences traumatiques constituent, au sortir de la seconde guerre mondiale, le point de départ ŕ partir duquel nombre d’artistes, de part et d’autre de l’Atlantique quoique avec des accents différents, envisagent désormais la création. Ils choisissent de “repartir ŕ zéro, de peindre comme si la peinture n’avait jamais existé”, pour reprendre la formule explicite du peintre américain Barnett Newman.
L’expérience propose d’explorer le foisonnement de la création en cette époque charničre et au vu de ce questionnement, en présentant les oeuvres de quelques personnalités reconnues, tout en donnant l’occasion de découvrir d’autres artistes moins célébrés aujourd’hui. Car au-delŕ des recherches menées ŕ New-York (Jackson Pollock, Barnett Newman, Mark Rothko, Willem de Kooning), ou ŕ Paris (Jean Fautrier, Pierre Soulages, Germaine Richier), l’expérience souhaite mettre en valeur une géographie plus complexe en présentant les oeuvres d’autres artistes d’Europe (Asger Jorn et le groupe CoBrA, Antoni Tapičs ŕ Barcelone, Carl Buchheister ŕ Hanovre, Lucio Fontana ŕ Milan, les post-surréalistes tchčques, polonais ou néerlandais), de la Côte Ouest des états-Unis (notamment les jeunes expérimentaux de San Francisco, comme Frank Lobdell ou Sam Francis), et du Canada (avec le groupe des Automatistes, autour de Jean-Paul Riopelle).