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Ingrid Betancourt. Mon inquiétude. Votre terrifiante attente.

Publié le 10 février 2008 par Sarah Oling
Comment vous dire ? Je ne suis pas de votre famille, nous ne nous sommes jamais rencontrées. Et pourtant, vous percutez ma vie.  J’aimerais vous tisser des mots lumière et espoir pour vous réchauffer, en attendant. Je voudrais serrer vos mains un instant, vous transmettre l’énergie de tous ceux pour lesquels votre libération est devenue une incontournable exigence.  Notre monde est atteint d’aliénation. Trop de drames violemment exposés, l’un chassant l’autre à la Une des médias. Mais pour ceux qui attendent, pour leur famille, rien ne change. La lente litanie des jours s’ajoutant aux autres, 2178, exactement, Ingrid, 2178 jours que vous avez été arrachée aux vôtres. C’est insupportable. D’autant plus qu’après la libération de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez le 10 janvier dernier, la voie avait semblé tracée pour votre propre extraction de cette jungle qui vous retient.  Je sais bien que des négociations ont lieu en ce moment. Et je ne doute pas un instant de la véritable implication de Nicolas Sarkozy et de sa volonté sincère de vous ramener parmi les vôtres. Mais le temps passe et vous êtes si lasse. Avec de faibles mots, comment faire de la littérature avec votre désespoir, je voudrai vous témoigner mon sentiment d’être reliée à vous. Comme votre famille, vos amis, ils sont nombreux, je Vous espère et Vous attends. Très vite.

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