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Périgord Noir, terre à touristes

Publié le 07 juin 2011 par Zappeuse

Le Périgord Noir correspond, en gros, au quart sud-est du département de la Dordogne. Son cœur est la ville de Sarlat, qui parvient vaille que vaille à garder son âme malgré l’afflux massif de visiteurs, sans que les restos et hôtels, pléthoriques, ne se transforment tous en pièges à carte bleue (oui, on y mange encore très bien pour des prix honnêtes, le côté « pays de cocagne » n’a pas disparu). Et pourtant, dès qu’arrivent les beaux jours, le touriste est là, bien plus nombreux que le citoyen du coin sur le marché de Sarlat du dimanche matin :

Périgord Noir, terre à touristes

C’est d’ailleurs en partie la tambouille qui attire le badaud, en plus des sites préhistoriques (la vallée de la Vézère a été publicitairement surnommée « la vallée de l’homme ») et des châteaux. Des produits à base d’oies, de canards et de leurs foies, mais aussi des légumes et des fruits, dont la noix semble la reine incontestée, le tout directement du producteur au consommateur bien souvent :

Périgord Noir, terre à touristes
Périgord Noir, terre à touristes
Périgord Noir, terre à touristes

Tourisme et agriculture semblent ainsi les deux mamelles du département, contribuant chacun pour environ un quart de la richesse totale. C’est en revanche dans la partie du département coincée entre Dordogne et Vézère, ce fameux Périgord Noir, que le tourisme participe le plus à l’économie locale, environ à hauteur de 38%. La moitié de l’hébergement hôtelier du département s’y concentre, et même la quasi totalité quand on parle des chambres d’hôtes. Face à une telle manne, les communes s’organisent et bichonnent leur patrimoine (comme disait un touriste à Laroque-Gageac : « Ben dis donc, c’est bien arrangé ! »), notamment grâce aux pépettes récoltées en faisant payer tous les parkings ou presque. Certaines de ces communes tombent, et c’est dommage, dans le piège du tourisme de masse, transformant de superbes rues aux maisons de pierres blondes en rues commerçantes affligeantes de banalité, où l’on trouve des productions dites « artisanales » (qui le sont parfois, mais noyées dans la masse, ou est le plaisir ?) ou « locales » (même parenthèse que précédemment). C’est l’impression que j’ai ainsi eue à Domme, magnifique village surplombant la Dordogne :

Périgord Noir, terre à touristes



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