Dans la peau de John Malkovich

 

Genre: inclassable
année: 1999
durée: 1H50

L'histoire: Craig Schwartz est marionnettiste de rue, mais ne parvient pas à vivre de son art. Devant ses difficultés financières, le jeune homme trouve un emploi au 7ème étage du building de l'entreprise Lester. Là-bas, il découvre une porte dérobée et l'emprunte. Celle-ci le conduit pour 15 minutes à l'intérieur de John Malkovich.

La critique d'Alice In Oliver:

Comment expliquer cette curiosité du cinéma? Un vrai film de barges! Dans le genre taré, dans la peau de John Malkovich est une sorte de voyage psychanalytique étrange et poétique.
Le film se permet toutes les excentricités et met en scène quatre personnages. Tout d'abord, Craig Schwarz est un marionnettiste qui ne parvient pas à vivre de son art.
Mais un jour, il découvre une porte le conduisant tout droit dans la tête de John Malkovich... Très vite, il fait partager cette expérience à sa petite amie, interprétée par Cameron Diaz.
Cette dernière est méconnaissable dans un rôle à contre-emploi. Enfin, une autre femme participe à l'aventure.

Le seul problème, c'est que ces trois protagonistes vont vouloir s'accaparer la personnalité et l'identité de John Malkovich. Ils vont alors entrer dans un monde d'illusions et perdre tout contact avec la réalité. Nos trois protagonistes vont donc voler la vie de John Malkovich.
Ils vont exploiter son corps et son psychisme. Ainsi, les personnages vont pousser le délire loin, très loin jusqu'aux limites d'une réalité sans cesse modifiée.

De ce fait, le film aborde de nombreux thèmes: l'homosexualité, la transexualité, l'amour, la vengeance, la passion, la dissociation de la personnalité...
Un film effrayant et presque dérangeant, d'autant plus que Spike Jonze exploite habilement et intelligemment le concept du film.
Difficile de ne pas être perturbé par cette aventure fantastique sur l'esprit humain et sur le changement de personnalité. A l'image du film, la fin est totalement déroutante et pour le moins surprenante.
Un vrai film ovni à la limite de l'expérimental tant le réalisateur pousse les  personnages dans leurs derniers retranchements. Après clairement, ce film risque de déplaire à certains...
On adore ou on déteste !

Note: 17/20