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casser du Méluche, le nouveau sport à la mode

Publié le 18 juin 2011 par Mister Gdec

casser du Méluche, le nouveau sport à la mode

Merci Sébastien, ça fait du bien de lire ça… Surtout en ce moment, où nous sommes nombreux à attendre le verdict des urnes.

par Sébastien Fontenelle

C’est une vilenie presque ordinaire : de celles qui ces temps-ci se commettent si régulièrement, qu’on peine à les compter.

Celle-ci est coproduite par le député-maire « socialiste » d’Évry dans l’Essonne, Manuel Valls, et par Le Nouvel Observateur – et prend la forme d’une rédaction du premier, que le second s’empresse de mettre en ligne.

Ça dit quoi-ce ?

Ça dit-ce [1] que « le populisme », c’est pas bien, mâme Dupont, et qu’il faut par conséquent en finir avec « le populisme » (vu que c’est pas bien), et que « pour en finir avec le populisme », faut qu’on « arrêtons d’avoir peur » (de la mondialisation).

Quand c’est caqueté par le gars qui trouve qu’il y a quand même beaucoup de Noirs dans certains recoins d’Évry dans l’Essonne, et que ça serait bien de caser dans le tas quelques « Whites » (histoire qu’on n’ait pas non plus trop l’impression de traverser Ouagadougou quand on va pour s’acheter sa saucisse de Montbéliard), et qui fait son beurre électoraliste dans une vieille baratte sécuritaire, jouant donc des mêmes fantasmes qu’entretient le digne Guéant, ça fait un curieux effet – mais bon, ça reste, jusque là, d’un très orthodoxe classicisme éditocratique.

C’est juste après, que le truc bascule, quand Manuel Valls écrit comme ça que ce qui l’hérisse notamment, dans « le populisme », c’est qu’il « pose comme une évidence l’incompétence et l’avidité des responsables politiques et des institutions représentatives : c’est le syndrome du « qu’ils s’en aillent tous ! ». »

Là, comme t’auras deviné, Manuel Valls met dans sa mire Jean-Luc Mélenchon, qui vient justement d’écrire un livre pour demander « qu’ils s’en aillent tous », et dont le lectorat du Nouvel Observateur est donc invité à saisir qu’il est quelque chose comme la mère de « le populisme » (et qu’il faudrait sans doute, pour « en finir » avec l’un, en finir aussi avec l’autre).

D’ailleurs, juste à ce moment là, et pour le cas où quelques pauvres con(ne)s n’auraient pas bien percuté : Le Nouvel Observateur balance, pour illustrer cette si raffiné démonstration, une photo dudit Mélenchon.

casser du Méluche, le nouveau sport à la mode

Puis, tout de suite après (tout de suite après que Manuel Valls et Le Nouvel observateur nous ont ainsignifié que « le populisme » = Jean-Luc Mélenchon (et inversement)), le député-maire d’Evry dans l’Essonne écrit, de la sûre main du gars qui sait que l’éditocratie raffole de ses graillements, que le populisme a, vu de lui, ceci, de particulièrement incommodant, qu’« il désigne à la vindicte populaire le bouc émissaire qui selon les courants s’incarne, au gré de l’imagination, dans la figure de l’immigré, du musulman, celle du fonctionnaire européen, des Américains ou encore du banquier juif… »

Et donc, si t’as bien suivi – je suppose que c’est le cas, mais je te le refais quand même un peu lentement : le mec ne dit bien sûr pas nettement, pour le punir d’être de gauche, que Jean-Luc Mélenchon est un nazi, mais suggère tout de même, avec un peu d’insistance, que Jean-Luc Mélenchon fait partie d’un club dont certains membres ont pour passe-temps de livrer le « banquier juif » à « la vindicte populaire ».

Et ce délire peut, certes, donner envie de vomir – mais l’important est qu’il n’empêche (bien sûr) pas Le Nouvel Observateur de compter Manuel Valls au nombre des gros penseurs sur qui repose « l’avenir de la France ».


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