LE MAL D'AMOUR
LE MAL D’AMOUR
Ma femme est allée acheter des fringues
Et moi immobilisé comme un dingue,
Je gère, presque a en hurler ma douleur ;
Je veux bien vous raconter mon histoire,
C’est devenu pour moi, un cri du cœur,
Tout autant, depuis tout ce temps déjà, un cri de désespoir…
En parler, ne me fait plus honte,
Mais souvent, d’ironie, j’en disjoncte ;
Je ne dois jamais oublier avoir perdu la vie,
Si mon corps solide, d’instinct, à survécu,
Mon esprit est mort, comme c’est incongru,
Le véhicule physique poursuit sa route, mon esprit, lui, a changé sa vie…
Ma douleur vive, tenace, voyage sur moi,
La tête ça va, le corps lui, est à l’émoi,
Aux aguets du climat, il fait chaud, il fait beau,
L’esprit chasse le handicap, je vis comme il faut,
Le vent souffle humide, et mon corps me taquine,
Pour dépasser mes douleurs, intérieurement je tapine…
Pas de prières faux-cul, ni de supplications
Ou d’appel à un Dieu de fornication,
Ma destinée à cette destination ;
Souffrir, subir la souffrance est ma réincarnation,
Vivre en douleur est une subtile incarcération
Dans l’enfer du Diable, l’enfer d’une rédemption…
J’aurai beau crier, hurler, supplier ou implorer
Tous les dieux de la terre, les anges du ciel,
Pleurer toutes les larmes de mon corps, étaler
Sur les parties sclérosées, la douceur calmante du miel
Pour atténuer le mal de mes blessures corporelles,
Seule la caresse quotidienne de l’amour spirituel de mon ange au regard de miel…
Ou aux yeux et aux cheveux noirs, rendra mon cœur intemporel,
Mon attente depuis plusieurs vies est éternelle…
Georges Adrien PARADIS à Limoux le 22 juin 2011 à 11h00
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