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Ni enfer ni eldorado, la Guyane est fascinante

Par Haykel

2001799810.jpgCinquième et dernière étape du voyage en Guyane d’Alain Bossu. Nous n’avons pas encore parlé de tourisme. Et si l’enfer vert n’était qu’un cliché comme un autre…


Ni enfer ni eldorado, la Guyane est fascinante
Deux fois la Suisse en superficie pour 230 000 habitants environ, à peu près la surface de la Martinique pour le seul Centre Spatial de Kourou, le bagne, l’enfer vert, les serpents, les requins, l’orpaillage clandestin. Stop! C’est vrai que l’on aime la Guyane… ou pas du tout. Mais pour un tel verdict, il faut d’abord s’y rendre. Et pour tout dire, Votre Honneur, j’y prendrais volontiers la perpétuité.

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Une tortue-luth

Nous rentrions de Sinnamary et d’un atelier de bois précieux. Les amis que je conduisais m’ont demandé pourquoi il n’existait  de plage de sable qu’à Kourou. Surpris, je leur ai proposé de revenir sur Cayenne par la route des plages. Il était 16h30, un jour de semaine. Les plages étaient aussi belles que désertes. Certes, en Guyane, la mer n’est pas bleue en raison des alluvions des fleuves qui s’y jettent.  Soudain… je me gare et nous sortons les appareils de photos. En plein milieu de la plage, une tortue-luth est en train de pondre. En plein après-midi, nous revivons le matin du monde. Elle est sortie de l’eau après de milliers de kilomètres, se hisse sur la pente sablonneuse, creuse son nid, souffre, dépose ses œufs (une centaine en moyenne), rebouche le tout, brouille les pistes avant de repartir vers l’inconnu. Entre avril et juillet, ce moment vaut à lui seul le déplacement.
Alors, si vous le combinez avec un départ de fusée! Calez toujours les premiers jours de votre séjour avec la date du lancement, cela évitera de lire rageusement dans le journal qu’Ariane a décollé le lendemain de votre retour en Europe. Le Centre Spatial Guyanais se visite gratuitement, mais il faut s’inscrire et ne pas oublier le passeport.


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Les îles du Salut

De Kourou, comment ne pas se rendre aux îles du Salut en navette à moteur ou en voilier. On peut y dormir à l’auberge ou dans les maisons des anciens gardiens du bagne sur l’île Royale puisque nous pénétrons dans les pages d’histoire pénitentiaire (attention, impossible d’accéder aux îles le jour d’un lancement de fusée, elles sont dans l’axe du tir). Il n’est pas possible non plus de se rendre sur l’île du Diable mais on peut aller sur Saint-Joseph. Autour des îles, c’est un paradis de la pêche sportive (tarpon, par exemple).
Quand on parle du bagne, la visite de Saint-Laurent-du-Maroni s’impose avec, outre le camp de la Transportation, une balade sur le Maroni avec incursion au Suriname juste en face.


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La forêt et les fleuves

Mais la Guyane, c’est avant tout une forêt amazonienne avec ses veines fluviales. On peut apprendre à la découvrir et des carbets permettent d’y passer un ou quelques nuits en hamac ou bungalow. Dans les marais de Kaw, réserve naturelle de 100 000 hectares, le carbet flottant de JAL Voyages offre une approche responsable de cet environnement extraordinaire. On peut à la fois découvrir les marais, les oiseaux… et les caïmans la nuit, mais également y dormir en toute quiétude sans moustiques.
Descendre ou remonter le Maroni est tout à fait envisageable et permet de rencontrer des populations amérindiennes. L’expédition prend alors quatre ou cinq jours avec passages de sauts (rapides). L’aventure (toujours en toute sécurité) est également possible sur l’Approuague avec les campements Cisame ou Saut Athanase. Depuis Cayenne, la route permet de rejoindre Saint-Georges d’Oyapock, avec possibilité de balade fluviale pour le magnifique saut Maripa et une incursion en terre brésilienne.
La Guyane commence aussi à voir fleurir des gîtes le long des fleuves ou à l’intérieur, mais aussi dans

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les villes. A Cayenne, par exemple, on peut profiter d’une magnifique maison créole en plein centre (Mo Ti Koté).
En fait, la Guyane se découvre à chaque instant, en discutant avec tout le monde, en profitant d’une table créole ou des marchés (le très typique marché hmong de Cacao se tient le dimanche). Les activités culturelles locales sont intenses. Sur place, il suffit de lire les journaux locaux ou de regarder les sites comme www.blada.com pour s’en faire une idée.
Et puis il y a le carnaval. Plus qu’une institution qui s’étend sur janvier et février, le carnaval semble arrêter le temps pour… se déchaîner.
Texte et photos Alain Bossu pour PLANETE PHOTOS

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Légendes photos:
Cette tortue-luth de près de 500 kilos est en train de pondre sur une plage près de Cayenne.
L’île du Diable vue depuis l’île Royale.
Saut Maripa sur l’Oyapock.
Carbet flottant dans les marais de Kaw.
Rencontre insolite au débarcadère de Kourou.
Touloulou du carnaval de Cayenne.
La statue de Félix Eboué, place des Palmistes à Cayenne.

Les précédentes notes d'Alain Bossu sur la Guyane:

"Le tourisme en Guyane c'est aussi des histoires et des contes"

"La Suisse et le fil d'Ariane"

"Maurice Méthon ou la pasion d'entreprendre!"

"Genevois et commissaire de police en Guyane!"

Et demain est un autre jour!

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