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Metropolis (dSC)

Par Acdehaenne

L'homme des jeuxAprès deux petites semaines de silence, me voici donc de nouveau pour vous proposer ma nouvelle participation au défi steampunk organisé par le Lord. Pour cette huitième contribution, je voulais parler d'un film considéré par de nombreux cinéphiles comme un des tous premiers chefs d'oeuvre de la Science-Fiction. Metropolis est un film autrichien réalisé en 1927 par Fritz Lang. Mais qu'en est-il exactement de son côté steampunk ?

La mégapole de Metropolis est divisée en deux classes bien distinctes. Dans les bas-

L'homme des jeux
fonds survivent les masses laborieuses qui font pourtant tourner la machine. Sur la surface s’égaye la classe dirigeante, aussi oisive que prompte à faire la fête. Pourtant, la révolte gronde...

Jusqu'à présent, de ce film je n'avais vu que des extraits à la télévision. Une fois, par contre, j'avais eu l'occasion de le voir sur grand écran lors d'une projection dans le cadre d'un festival du film muet dans un village voisin. Mais je n'avais pu que le prendre en cours, et comme ce n'est pas vraiment un film d'abord immédiat... 

Seulement voilà, entre temps, j'ai lu l'essai qu'Etienne Barillier a consacré au genre qui nous intéresse ici. Et quand on lit ce genre de phrase : "Metropolis (1927), le film de Fritz Lang, s'est depuis longtemps imposé comme une référence incontournable, son influence étant perceptible dans tous les coins et les recoins de l'imaginaire populaire [...]" (in Steampunk ! L'Esthétique rétro-futur), forcément ça titille la curiosité de l'amateur de genre en général, et de Steampunk en particulier, que je suis. Ainsi, lorsque je suis tombé sur le DVD chez une copine, j'ai sauté sur l'occasion pour enfin voir de quoi il retournait exactement. 

Et alors, est-ce vraiment une oeuvre Steampunk, ou pour le moins pourrait-on qualifier ce film de proto-Steampunk ?

L'homme des jeux
Oui, tout à fait ! Jugez plutôt : la ville de Metropolis récele en son sein une gigantesque machine à vapeur(1) qui fait fonctionner l'ensemble des rouages de la société. De façon récurrente, d'immenses cheminées libèrent le trop-plein de pression, comme pour montrer la crise qui enfle, le peuple qui gronde dans les bas-fonds. Sur un immense cadran bardé de manomètres(2), un homme doit sans cesse, et pendant les douze heures que dure son service, faire correspondre les gigantesques aiguilles sur les lumières qui apparaissent. L'image, aussi célèbre que christique, signifie, je pense, l'aliénation de l'homme par son travail. Derrière ce cadran se trouve d'immenses engrenages(3) et du métal riveté(4). Le personnage principal, qui n'est autre que le propre fils du dirigeant de Metropolis, tombe amoureux de Maria, l'égérie du peuple d'en-bas. Mais celle-ci se fait enlevée par un savant totalement dérangé(5), afin de la remplacer par l'automate(6) qu'il a créé et à qui il a donné vie. Bien sûr, cet androïde est connu de tous, même de ceux qui ne s'intéressent pas à la SF. Je peux vous dire que, même si le film pêche parfois par son côté vieillot (1927 !), les scènes où apparaît le robot sont d'une modernité incroyable !

Voilà ce que je pouvais dire sur le côté steampunk de Metropolis. Je pense qu'il y aurait encore beaucoup à dire sur ce film. C'est une oeuvre magistrale, même si je dois bien avouer que la vision évangéliste et non pas marxiste de la lutte des classes me laisse quand même un peu perplexe. 

note :

Metropolis (dSC)
Metropolis (dSC)
Metropolis (dSC)
 

manomètre : 60%

A.C. de Haenne


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